33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

Les éléments de menu en rouge contiennent des informations récemment mises à jour.

Abel: La Predication de Celui qui fut mis a Mort

 En tant que littérature, la Bible subsiste par elle-même. Dans tous les autres livres sur l'antiquité, plus l'histoire est ancienne, plus elle est invraisemblable. Manquant de netteté, souvent flous, toujours puérils, souvent blasphématoires, c'est ainsi que sont exposés les premiers événements de l'histoire profane. Les récits bibliques sont tout l'opposé. Dans les tableaux bibliques, les traits sont peu nombreux mais vigoureux. Sous la plume de l'inspiration, et en très peu de mots, nous avons des chefs d'oeuvre qui sont pour tous les temps.
 Il en est ainsi du récit d'Abel et de son offrande et sa mort. Sept versets en Genèse 4 englobent tout ce que dit l'Ancien Testament au sujet d'Abel. Quatre versets épuisent tout ce qui est dit à son sujet dans le Nouveau Testament. Et pourtant, bien qu'il soit mort, Abel parle encore. Il a prêché plus longtemps que quiconque, car il a été le premier prédicateur du monde, et la mort n'a pas fait cesser sa prédication."Par lui, étant mort, il parle encore" (Hébreux 11:4).
 En Genèse 4:2, nous lisons : "Et Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre". Deux questions intéressantes retiennent ici notre attention.

1. Pourquoi le plus jeune est-il mentionné le premier?
 Nous aurions tout naturellement décrit d'abord l'occupation du frère aîné. Dès les premières pages des Ecritures, Dieu ne revendique-t-Il pas sa souveraineté? Non pas directement mais discrètement, dans la façon même dont Il présente les choses. Ce principe-là n'est-il pas présent dans toutes les Ecritures? Jacob n'était-il pas le plus jeune? Et cependant, c'est sur lui qu'a reposé la bénédiction. Ephraïm n'était-il pas le plus jeune? Cependant, c'est sur sa tête que Jacob a posé la main droite. Moïse "à la bouche pesante", frère plus jeune d'Aaron, homme éloquent, n'avait-il pas été choisi pour être le conducteur du peuple d'Israël à travers le désert? David n'était-il pas le plus jeune des fils de Jessé? Et pourtant Samuel versa sur lui l'huile de l'onction.
 Il est clair que Dieu a placé Abel le premier parce qu'il était un homme de foi. L'homme de foi peut paraître sous un jour moins attrayant que l'homme du monde, mais le ciel ne voit pas du tout les choses comme le monde les voit. La désapprobation du monde n'était que pour un moment, mais la faveur du ciel est pour toujours.

2. Pourquoi est-il parlé d'Abel comme "paissant le menu bétail"?
 Ceci nous éclaire beaucoup sur le caractère d'Abel. En ces jours là, on n'élevait pas les moutons pour l'abattage et la consommation. Les plantes et les fruits avaient été donnés pour la nourriture de l'homme en Genèse 1:29-30. Ce n'est qu'à partir du déluge que la viande a été donnée à l'homme comme nourriture.
 Puisqu'il en est ainsi, nous pouvons en conclure qu'Abel élevait des moutons dans le but de les offrir en sacrifice, et en ceci nous voyons la manifestation de sa foi.
 Il est très intéressant de constater que la première mort qui a eu effectivement lieu sur cette terre n'a pas été la mort du pécheur, mais celle d'innocentes victimes qui procurèrent les vêtements de peau dont nos premier parents coupables ont été revêtus. Il est certain que ces vêtements étaient un type de "Christ qui... nous a été fait... justice", "justice de Dieu... envers tous et sur tous ceux qui croient". Dans tout cela, on discerne le désir ardent de l'amour de Dieu qui va à la rencontre des besoins de l'homme. "Là où le péché abondait, la grâce a surabondé".
 On avait dû enseigner à Abel la nécessité que seule la mort pouvait répondre à la sentence de mort et la leçon avait dû pénétrer profondément dans son coeur. En s'occupant du menu bétail, il mettait Dieu à la première place. Quel encouragement n'y a-t-il pas ici pour les parents croyants à instruire leurs enfants dans les choses de Dieu?
L'offrande de Caïn est en contraste absolu avec ce que nous lisons d'Abel : "Et Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l'Eternel eut égard à Abel et à son offrande" (Genèse 4:4).
 Cela nous révèle la profondeur de la foi d'Abel. Il s'est approché de Dieu par la mort d'une victime. Où Abel avait-il acquis une telle connaissance? Comment avait-il pu saisir de telles réalités? Car il est évident que Caïn avait eu des occasions similaires. "Des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse". Ceci nous montre qu'Abel avait donné son premier choix à Dieu. Ce n'est pas une chose naturelle que de faire ainsi. En Malachie, Dieu s'est plaint que Son peuple lui apportait "ce qui a été déchiré, et la boiteuse et la malade". Il n'en était pas ainsi pour Abel. Sa conviction était profonde et sa foi riche. Ce qu'Abel avait de meilleur passant la mort, comme victime pour le sacrifice, lui permettait de s'approcher de Dieu. C'était une image de ce que Dieu avait de meilleur, Son Fils bien-aimé Lui-même, passant par la mort, comme victime pour le sacrifice. Le vrai sacrifice était devant Dieu aux jours d'Abel, si non l'image n'aurait pas de valeur et la foi d'Abel aurait été une forme vaine.

Le Nouveau Testament éclaire la scène avec toute la gloire merveilleuse avec laquelle Dieu appréciait l'acte d'Abel. Nous lisons: "Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d'être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ; et par lui, étant mort, il parle encore" (Hébreux 11:4).
 Nous avons ici le seul principe - remarquons le bien - par lequel l'homme obtient la bénédiction divine, c'est-à-dire "par la foi". Combien ce principe brille dès la première page de la révélation avec un éclat divin. Il s'est manifesté avec triomphe chez Adam : coupable à cause de sa chute, écrasé par la sentence prononcée sur lui, opprimé par la perspective d'un fruit durement acquis qu'il devait arracher, à la sueur de son front, d'un sol maudit à cause de son péché, pour aboutir seulement à la déchéance et à la mort. Mais, sorti des ténèbres, a brillé un rayon lumineux de foi, lorsqu'il a appelé sa femme Eve, c'est-à-dire vivante ou qui donne la vie, car il se souvenait de la pensée de la promesse divine que sa semence briserait la tête du serpent. Ce principe, "par la foi" se manifeste à nouveau dans l'offrande d'Abel. "Par la foi", "dans la foi", voilà les expressions magnifiques qui résonnent d'un bout à l'autre du chapitre 11 des Hébreux, chapitre triomphant.

L'appréciation divine de l'offrande d'Abel se manifeste de façon merveilleuse. Par cette offrande, il a reçu le témoignage "d'être juste" -pas juste un lui-même, bien sûr, car le sacrifice était l'acceptation de la gravité de son état qui était en fait, l'opposé. Il reconnaissait que la mort seule et que, en image, la mort de Christ, l'Agneau de Dieu pouvait répondre à son état désespéré. Et cependant Dieu, un Dieu trois fois saint, un Dieu omniscient qui connaissait parfaitement Abel, a témoigné qu'il était juste. Comment pouvait-il en être ainsi? Nous en apprenons le secret dans l'expression suivante : "Dieu rendant témoignage à ses dons".
 Dieu n'a donc pas rendu témoignage à Abel. Il a rendu témoignage "qu'il était juste". Il a rendu témoignage "à ses dons. Les dons ont un résultat et Dieu a rendu témoignage à l'intention et au résultat mais pas à Abel lui-même.
 En application de ce principe, Dieu ne rend pas témoignage au croyant, sauf relativement à Christ, à son oeuvre et ses conséquences. Il rend témoignage à Christ. Ce dont Dieu parle, c'est du sacrifice de Christ, de la perfection de Christ, de "Christ Jésus qui nous a été fait... et justice et sainteté" (1 Corinthiens 1:30). Dès l'instant où un pécheur met sa foi simple en Lui, Dieu est "juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus" (Romains 3:26). Le croyant est "agréable dans le Bien-aimé" (Ephésiens 1:6).
 Quel soulagement pour le coeur de se tourner du moi et de ses efforts personnels vers Christ et de se reposer complètement sur Lui et sur ce qu'Il a fait.
 Dieu ne laissera jamais s'affaiblir et s'éteindre le sermon du prédicateur qui a été tué ; cela n'est pas étonnant à cause de tout ce que nous venons de considérer. Hélas! le premier homme à qui ce sermon a été adressé -Caïn- ne l'a pas cru. Au lieu de cela, cette prédication a soulevé toute la haine naturelle d'un coeur déterminé à obtenir le salut par ses propres efforts et ses essais pour s'améliorer personnellement. Caïn a tué le prédicateur. L'évangile dans ces jours-là comme de nos jours était assurément une odeur de mort pour la mort ou une odeur de vie pour la vie. Abel fut béni et Caïn ne l'a pas été.

Mais cela s'est-il donc terminé là?
 La mort est passée et il est vrai, la bouche d'Abel a été réduite au silence ; cependant nous lisons : "Par lui (le sacrifice offert par Abel) il parle encore".
 Et si nous lisions correctement le sermon d'Abel, nous nous détournerions de l'offrande vers ce qu'elle représente, c'est-à-dire, la mort merveilleuse de notre Seigneur Jésus Christ, pour constater que la question de la justice est réglée par Sa mort, et que le croyant est lié par la foi à cette justice devant Dieu à jamais.
 Aucun livre ne peut être comparé à la Bible. Elle est inégalable, unique, même si l'estimation est faite au niveau peu élevé de la simple littérature. Mais reçue comme la Parole de Dieu inspirée, et lue avec les yeux de la foi, elle revêt des gloires qui ne sont pas de ce monde ; elle répand une lumière "qui surpasse l'éclat du soleil" et sur les premières pages comme sur les dernières, sont gravés les triomphes de Dieu.

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

Notre Site Web copyright© cers. Tous droit réservés.