33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

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Glories

A Meditation on John 17.

William Henry Westcott.

Après avoir joui d’une lecture en famille avec des amis, le dix-septième chapitre de Jean que nous avons brièvement examiné m'est resté à l'esprit au moment de me retirer pour me reposer, et les CINQ GLOIRES DU CHRIST qui y sont nommées se sont révélées avec fraîcheur.

Dans l'espoir que certains lecteurs puissent partager cette méditation, et même poursuivre l'étude pour eux-mêmes, je les note.

La position du 17ème chapitre de l'Évangile de Jean est bien connue.

Au douzième chapitre, Jésus clôt son ministère public parmi les Juifs, car il est dit : « Il se cacha d'eux » (verset 36) et « ils ne crurent pas en lui » (verset 37). La masse s'est endurcie judiciairement, comme l'avait prophétisé Ésaïe ; et bien que beaucoup de dirigeants aient été persuadés de la Divinité de Sa mission, toute leur influence sur la masse a été annulée parce que, par crainte des Pharisiens, ils n'ont pas voulu Le confesser. Les paroles du Christ à la fin du chapitre sont claires : même si le jugement ne tombait pas à ce moment-là, le rejet de Sa personne et de Ses paroles signifiait le jugement au « dernier jour ».

C'est pourquoi, de Jean 13 à la fin de Jean 16, Il s'occupe de Ses disciples, leur montrant clairement ce que signifie Son départ, et leur indiquant comment l'intimité avec Lui serait maintenue alors qu’Il se trouverait dans le lieu qu’Il devait rejoindre tandis qu’eux resteraient sur la terre. Et comment aussi ils seraient soutenus ici dans la paix, la croissance spirituelle et le témoignage pendant Son absence.

Ce service ayant été rendu à ses disciples bien-aimés, Sa prière à son Père nous est rapportée dans Jean 17 ; elle a été prononcée à leur intention, afin que Sa joie s'accomplisse en eux (verset 13). Il leur a été permis d'entendre Ses relations avec le Père afin qu'ils puissent connaître la place qu'ils occupaient dans Sa propre affection et dans celle de Son Père, et qu'ils aient la joie qui en découle. C'est dans cette intimité et cette joie que nous sommes introduits, nous aussi, au verset 20. Je recommande à mes lecteurs l'examen de ces versets, même s'ils leur sont familiers.

Dans cette prière, nous trouvons les cinq gloires évoquées. La première gloire, la plus ancienne dans le temps, est celle qui est mentionnée au verset 5. Il est clair qu'il s'agit de LA GLOIRE DIVINE ET ÉTERNELLE.

« …de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût ». Il s'adresse au Père avec tout le calme d'une intimité connue, et comme ayant calculé la portée de Ses paroles (car Il priait en ayant conscience de Ses auditeurs et en vue de leur joie) ; et il remonte dans sa prière à cette éternité de compagnie avec Lui dans la gloire, antérieure à la création des choses temporelles et matérielles. Nous sommes ici avant Genèse 1:1 (« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre »). Il y avait un Antécédent aux cieux et à la terre, et cet Antécédent est Elohim – Dieu. Dans le troisième verset de ce chapitre de la Genèse, qui commence la révélation écrite de la Divinité, l'Esprit de Dieu est la première des Personnes Divines à être mentionnée séparément. Mais dans Jean 17:5, le Père et le Fils sont montrés à nos cœurs en adoration dans la gloire propre aux Personnes Divines, et comme antérieurs à la création du monde, Eux-mêmes incréés, complétant ainsi notre vision du Dieu Eternel Trinité.

Jean 1:1 Le Verbe

Trois grandes Écritures se présentent dans cette merveilleuse révélation de la gloire du Seigneur Jésus. Le premier chapitre de Jean contraste avec Genèse 1 et remonte dans une éternité incommensurable. Il est évident qu'il y a une grande différence entre « Au commencement, Dieu créa… » (Genèse 1:1) et « Au commencement était… » (Jean 1:1). Le premier passage relate le début de ce qui a commencé ; le second fait référence à Celui qui existait et qui existait déjà lorsque tout ce qui a commencé a commencé. La Parole n'a jamais commencé à être la Parole ; en Elle, nous voyons l'éternité de l'être, bien que nos esprits finis chancellent en la contemplant. Le Verbe était distinct dans Sa propre Personnalité depuis l'éternité, car il était avec Dieu. Il n'est pas identique au Père, ni au Saint Esprit. Il n'était pas une émanation du Père ; Il n'est pas devenu la Parole par la création ou l'évolution ou la naissance à un moment éloigné dans l'éternité passée ; sinon, Il aurait eu Lui-même un commencement, ce qui est en contradiction avec ce qui est dit dans les trois premiers versets. En effet, au moment du commencement de tout ce qui a commencé, Il était. La gloire qu'il avait auprès du Père avant que le monde ne soit, était une gloire Divine et éternelle. La Parole (ou le Verbe) était Dieu.

Mais en tant que Verbe dans la Divinité, Il est Celui en qui la Divinité pouvait s’exprimer et s'est exprimée. À titre d'illustration, nous pouvons dire avec révérence que le Père demeure invisible, et que l'Esprit (bien que prenant parfois des formes emblématiques comme la colombe ou les flammes, et qu'il soit typifié par l'huile) ne prend pas de forme personnelle. Mais le Fils est devenu homme, le Verbe s'est fait chair. Nous ne pouvons évidemment pas dire de quelle manière la Divinité s’exprimait d’Elle-même à Elle-même lorsque seule la Divinité existait et qu'il n'y avait rien d'autre. Personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père. Le fait qu’il y ait des gloires plus profondes et plus grandes dans le Fils incréé que ce que nous, les êtres créés, pouvons comprendre, ne peut pas nous affliger. Mais quelle que soit la manière et le moment où Dieu s’est exprimé, le Verbe éternel était la personne de la Divinité en qui Il l'a fait.

Ainsi, par exemple, lorsque la Divinité a voulu s'exprimer dans la création, toutes choses furent faites par elle (la Parole), et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait. Il peut être difficile d'exprimer le sens de ce merveilleux verset, mais nous pouvons en déduire que tout, du plus haut au plus bas et du plus grand au plus petit, est venu de la main de la Parole, et était destiné à être, chaque chose dans sa mesure, une expression de la gloire du Dieu invisible. (Voyez Romains 1:19-20 et Psaumes 19:1). Cela n’implique pas seulement qu’une chose a été créée, ou que cette chose a été créée par l'intermédiaire du Fils (ce qui reste vrai dans les deux cas), mais cela signifie que lorsque cette chose a été créée, elle a pris sa forme et sa fonction en tant que partie d'une vaste création destinée à exprimer la puissance éternelle et la Divinité de son Créateur. Il est donc possible de trouver dans la nature – dans ses lois, ses formes, ses couleurs, ses minéraux, ses forces – des illustrations sans fin des réalités divines. Les choses matérielles elles-mêmes ne sont pas la réalité ultime, mais elles servent de véhicules pour transmettre aux créatures intelligentes la grande Réalité qui se trouve derrière elles. Et cette réalité, c'est Dieu Lui-même.

Par conséquent, comme dans la création, il en est ainsi dans la providence, dans l'incarnation, dans la rédemption, dans la résurrection, dans la gloire, et dans les jours à venir de règne et de gouvernement, tout comme aussi du jugement final et éternel ou de la bénédiction ; le Christ est Celui en qui Dieu se plaît à s'exprimer.

Hébreux 1 : Le Fils

Un deuxième grand passage concernant la gloire de Jésus est Hébreux 1.

La dignité du Fils semble être le thème de l'auteur, ainsi que la grandeur de tout ce qu'Il a introduit et établi. Nous avons de la substance en ayant Christ. Type et ombre, illustration et prophétie avaient existé auparavant, révélant partiellement les pensées et la volonté de Dieu, chacun convenant à son temps et à son lieu d’énonciation. Mais en fin de compte, Dieu a parlé en Son Fils qui, dans la plénitude de Son intelligence, de Sa puissance et de Sa dignité, l'a complètement révélé et, en concentrant en Lui-même l'accomplissement de chaque type et de chaque ombre, a rendu tout l'ancien système de rituels et d’ordonnances non seulement inutile, mais faible et non profitable (Hébreux 7:18).

Mais tout cela repose sur la dignité du Fils. Il est plus grand que les anges (Hébreux 1 et 2), que Moïse (chapitre 3), que Josué (chapitre 4), que Aaron (chapitre 5), qu’Abraham, ou que le Melchisédech qui a béni Abraham, ou les prêtres lévitiques qui étaient dans les reins d'Abraham lorsque le plus petit a été béni par le plus grand (chapitre 7).

Ce n'est pas seulement que Dieu dit du Fils : « Que tous les anges de Dieu l'adorent », ou qu'il oppose l'honneur de Moïse, qui fut fidèle comme serviteur dans toute la maison de Dieu, à celui du Christ, qui, comme Fils, est au-dessus de la maison de Dieu ; mais, dans Hébreux 1:2, Il nous rappelle qu'en tant que Fils, Il a précédé tous les âges, et que, dans tout l'ordonnancement et toute la formation des âges successifs, Il était l'Agent par lequel Dieu les a introduits ou les introduira*. Ainsi, en connaissant le Christ, nous sommes en contact vivant avec Celui dont les dignités et les gloires en tant que Fils dans la Divinité éternelle étaient antérieures à tous les âges ; nous sommes, en fait, ramenés à la gloire qu'Il avait avec le Père avant que le monde ne soit.

[*Eon après éon (période de temps si longue qu’elle ne peut être mesurée), une partie du plan de Dieu est mise en évidence, une préfiguration des vastes gloires qui sont toutes pleinement exprimées dans le Fils. Ces manifestations ne cesseront pas non plus lorsque nous serons transférés dans la gloire et que nous entrerons dans l'état éternel. En effet, si l'éternité elle-même est souvent considérée comme un éon, elle est décrite comme le siècles des siècles en Ephésiens 3:21, et souvent aussi dans l'Apocalypse (4:9-10 ; 20:10 ; 22:5). Nous en déduisons qu'il y aura des déploiements éternels de Dieu en Christ, chacun nécessitant son propre âge pour que les hôtes rachetés et ravis puissent le saisir et être formés par lui en une réponse intelligente et affectueuse à Dieu.]

Dans l'épître aux Hébreux, cependant, ce n'est pas tant du déploiement de la grâce et de l'amour du Père (qui est le thème de Jean) dont il est question, mais de l'établissement d'un nouveau système de proximité et d'approche de Dieu, l'antithèse même de ce qui avait précédé dans l'ancien système du tabernacle, système de distance et d'imperfection. Ce dernier n'était que provisoire ; ce que le Christ le Fils a introduit est éternel. En tant que Fils, Il n'a pas eu de commencement, pas plus qu'en tant que Verbe ; Sa condition de Fils est une gloire qu'Il a eue avec le Père avant que le monde ne soit. Il était compétent, dans la dignité, la gloire et la grandeur de Sa personne, pour tenir conseil avec le Père afin d'accomplir Sa volonté et d'instaurer un système de bénédiction dans lequel Dieu pourrait trouver un plaisir éternel, en ayant Son peuple dans une heureuse et sainte proximité avec Lui-même (voir Hébreux 10).

Colossiens 1 : Fils de l'amour du Père

Un troisième passage nous Le présente également en rapport avec Sa gloire auprès du Père avant que le monde soit. Il s'agit de Colossiens 1. Il est dit que les chrétiens ont été transportés dans le royaume du Fils de Son amour (verset 13). La simple pensée du « royaume » évoque l'idée de domination. Nous ne sommes pas sauvés pour être sans loi, bien sûr, mais pour passer sous l’empire, sous la domination du Fils. Tout est réglé à partir de la pleine hauteur de la gloire de la filiation de Jésus. C'est Lui qui est suprême dans ce domaine, et sur nos vies comme sur les vies de ceux qui y sont amenés. Mais derrière toute Son autorité et Sa dignité se trouve l'amour de son Père ; il est le Fils de l'amour du Père.

La grandeur peut en elle-même être froide, formelle, officielle. Dans le cas présent, la grandeur est liée à la chaleur, et à la plus douce de toutes les chaleurs : celle du saint amour. Le Père aime le Fils et, en tant que fruit d'une affection qui Lui procure le plus grand plaisir et le plus grand honneur, Il nous fait entrer dans un domaine où, en tant que Fils de cet amour, il peut exercer Son influence bienfaisante sur nous, corps, âme et esprit.

La plus grande influence dans le monde n'est pas celle de la matière, ni même celle de l'esprit ; c'est celle de l'amour, l'amour de Dieu. Le Fils est cet Être merveilleux en qui repose l'amour du Père ; Il est en tout point apte à en être l'objet, et Sa dignité et Sa beauté morale le distinguent de tous les autres aux yeux du Père. Il est, en outre, Celui en qui l'amour réceptif réjouit le cœur de Dieu, qui aime son Père comme Son Père l'aime, et qui est compétent et plein de ressources pour la volonté de Dieu comme Il est digne de l'affection de Dieu.

C'est Lui qui est le Représentant accrédité de Dieu, qui Le présente de manière adéquate à toute la vaste création. Aussi invisible que Dieu soit dans sa Divinité infinie et essentielle, nous ne sommes pas perdants pour autant, car tout ce que Dieu est, est mis en lumière dans le Christ. Il est l'image de Dieu. (Faire une image du Christ est, bien sûr, ridicule : nous n'avons pas besoin de l'image d'une image). Le Christ vivant, vivant comme Il l'est aujourd'hui dans la résurrection, est la véritable image de Dieu. Il le représente dans Sa gloire et Sa plénitude morales, ainsi que dans Sa direction et Son autorité. D'autres autorités et pouvoirs existent, mais tous sont dérivés de Lui et lui sont subordonnés ; ils ont une place dans l'ordre de la création, mais seulement en tant que créés par Lui et pour Lui ; ils ne subsistent que de manière subsidiaire à Lui, ayant leurs sphères désignées par Sa volonté, et tout leur caractère de règle et leurs ressources d'approvisionnement étant en Lui.

Les « toutes choses » sont créées pour ce qu’elles servent ; la forme et le caractère de leur service et de leur autorité, ainsi que la mesure de leur pouvoir, sont tous soumis à Sa loi ; Il est suprême parmi elles toutes, Premier-né de toute la création, parce qu'Il a tout créé. Il est l'Initiateur de toutes choses ; aussi loin que ces choses puissent être datées dans le temps, que ce soit peut-être des millions d'années, Il les précède toutes ; et en Lui, elles sont toutes liées les unes aux autres. Nous sommes transportés avant les temps de toutes les autorités et puissances, seigneuries et principautés, et nous trouvons une grande figure, remarquable et glorieuse, le Fils de l'amour du Père. Nous admettons que le désordre et même l'inimitié sont entrés dans la scène temporelle ; mais c'est Lui qui est chargé par la Divinité d'apporter la délivrance du pouvoir de Satan et de réconcilier toutes choses avec elle-même. Mais avant que le désordre ne s'installe, que ce soit dans le monde visible ou invisible, c'est Lui qui, dans la gloire de la Divinité, était l'objet de l'affection éternelle de son Père. C'est Lui qui, désigné comme Chef de toutes choses dans la condition humaine, a créé toutes les sphères d'autorité dans lesquelles son autorité suprême et la plénitude infinie de sa divinité pouvaient être (et seront) pleinement réalisées dans la création rachetée. Il transmettra son propre caractère à la création tout entière et amènera tout à la soumission et à l'accord avec Dieu, dans les cieux et sur la terre.

Mais la raison de tout cela est la grandeur de Sa personne avant qu’aucune de ces choses n’existe. En Lui, toute la plénitude s'est plu à habiter : chaque élément de la plénitude et de la majesté de la Divinité, toute l'autorité et la puissance, tout le caractère et l'activité, toute la sagesse et la connaissance, toute la nature même de l'amour de Dieu, sont présentés et mis à la disposition de l'homme. Lorsque les disciples ont été soulagés dans la tempête par l'apaisement du vent et des vagues, ils ont été poussés à s'exclamer : « Qui donc est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ? » Plus nous réfléchissons à ses paroles, « la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût », plus nos cœurs doivent être subjugués par l'adoration et la louange devant Lui.

Il est le Verbe en qui Dieu s'exprime toujours : Il est le Fils éternel, dont la dignité dépasse celle de tout être créé et qui, selon le conseil divin, devait devenir homme et amener de nombreux fils à la proximité et à la relation de la gloire ; Il est Celui qui a formé toutes choses, qui, étant l'objet éternel de l'amour de son Père et le Représentant de Dieu, pouvait être le Créateur et l’Avocat, puis le Réconciliateur de toutes choses et de toutes les autorités avec Dieu.

La deuxième gloire dans Jean 17 doit être décrite comme la GLOIRE MORALE.

Elle se trouve au verset 4 : « Moi, je t'ai glorifié sur la terre ». Cela ne signifie pas une démonstration physique ou matérielle de gloire ou de splendeur telle qu'elle toucherait les sens humains. Il y a des qualités de caractère qui attirent le cœur et touchent l'esprit plus que le faste d'un étalage extérieur. Un Néron peut commander l'étalage de couleurs et l'apparat compatibles avec la puissance de Rome, alors que le cœur qui a le sens de la valeur morale peut ressentir le plus grand mépris et la plus grande répugnance pour le César même qui est au centre de tout cela. Trouver la perfection morale, devenir intime avec quelqu'un qui est tout ce que peuvent désirer les êtres les plus parfaits et les plus heureux, connaître une Personne en qui la droiture et l'affection, la miséricorde et le bonheur sont pleinement réalisés, et non seulement mis à la disposition des autres, mais reproduits dans leur propre genre dans ceux qui sont attachés à Lui, – c'est bien au-delà de l'apparence extérieure.

Vue dans Sa vie

Dans le Seigneur Jésus, en tant qu'Homme, s'est exprimé tout le caractère moral de Dieu. Tout ce qui peut être relié à juste titre à la pensée de Dieu se trouve dans Sa perfection en Jésus. Parlons-nous de sainteté ? Il était saint dans Sa conception et Sa naissance, et saint dans Sa vie et Sa manière d'agir. Parlons-nous de miséricorde ? Quand est-ce que l'appel à la miséricorde est-il resté lettre morte ou sans réponse à ses oreilles ? De vérité ? De justice ? De tendresse ? D'humilité ? D'obéissance ? De fidélité ? De confiance en Dieu ? D'autorité ? De puissance ? De sagesse ? D'amour ? Toutes ces choses sont visibles en Jésus. Non une sorte de bonté ou d’obéissance, non pas une certaine miséricorde ou humilité, mais ces choses mêmes dans leur essence, dans leur perfection essentielle.

L'esprit renouvelé n'atteint jamais la fin de Sa perfection comme s’il y avait une limite ; aussi loin que nous puissions voyager dans notre pensée le long de la ligne d'une seule grâce, il y a encore des profondeurs insondées et des hauteurs non escaladées ; l'histoire peut être racontée, mais elle ne le sera jamais complètement.

Son langage est simple, les évènements de Sa vie sont peu nombreux, cent vingt pages environ sont tout ce que la sagesse divine a jugé nécessaire pour l'évangile raconté quatre fois par Matthieu, Marc, Luc et Jean ; pourtant, des apôtres et des prophètes, des saints et des serviteurs creusent dans ces mines depuis près de deux mille ans ; et ce qui est merveilleux, c'est que, bien que nous en sachions assez pour remplir nos cœurs d'une adoration sans réserve, il en reste assez pour les remplir pour toute l'éternité.

Ce n'est pas seulement que le plus grand apôtre des Gentils s'écrie, presque plaintivement, et certainement avec un désir ardent : « …pour le CONNAITRE lui » (Phil. 3:10), mais le plus grand apôtre des Juifs exprime le même bonheur interminable et illimité : « lequel, quoique vous ne l'avez pas vu, vous AIMEZ; et, croyant en lui, quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d'une joie ineffable et glorieuse ». Connaître et aimer – voilà ce qui résume le double témoignage de la valeur incomparable du Seigneur Jésus-Christ. Le connaître, c'est l'aimer ; l'aimer, c'est vouloir le connaître davantage. Nous aimerions être en Sa compagnie pour Lui-même. Tel était le charme qui agissait sur les pêcheurs et les autres qui le suivaient autrefois ; tel est l'attrait qui nous attire encore aujourd'hui.

Vue dans Sa mort

Mais que dirons-nous lorsque nous arriverons à la fin de Sa vie ici ? Qu'en est-il de Sa croix et de Sa honte ? Qu'en est-il de Sa souffrance et de Sa mort ? Qu'en est-il de Son obéissance à la volonté de Dieu et de Son dévouement à Son bon plaisir ? Qu'en est-il de Son amour ?

Comment pouvons-nous parler du fait qu'il a porté le jugement de Dieu sur le péché ? Qu'Il a été fait péché sur la croix ? Qu'il a affronté la mort comme notre châtiment et comme la limite terrible du pouvoir de Satan ?

Car c'est de toutes ces manières que Ses perfections ont été testées et prouvées. Ce n'est pas seulement qu'en Jésus nous avons affaire à Quelqu’un de parfait, mais à Quelqu'un qui a été mis à l'épreuve dans des circonstances dont le caractère n'avait jamais été éprouvé auparavant. Les meilleurs des autres hommes s'effondrent quelque part, mais Jésus, Lui, ne s'effondre nulle part. Le cœur, dans son désir d'un objet parfait, atteint la finalité et jouit d'un repos immuable dans le Fils de Dieu, tandis que la conscience trouve son repos permanent dans Son œuvre expiatoire.

Ici, en effet, Dieu est glorifié ; glorifié non seulement dans l'exposition de toute beauté morale au plus haut degré de perfection, mais aussi dans le respect de toutes Ses saintes prétentions à l'égard du péché et du pécheur. Car cette parole du Seigneur Jésus : « Moi, je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire », a certainement été prononcée en prévision de Sa mort. Elle couvrait toute Sa vie jusqu'au moment où Il l'a prononcée : nous le savons. Mais toute la section, Jean 13 à 17, anticipe Son départ du monde vers le Père, et parle des conditions qui existeraient lorsqu'Il serait parti. À la fin de Jean 16, en guise de résumé de Son propre chemin, et en regardant vers la fin assurée, il dit : « moi j'ai vaincu le monde ». Il est certain que cela inclut les dernières heures d'épreuve, de la même manière que « Moi, je t'ai glorifié sur la terre » regarde vers Sa mort et inclut Sa mort où Son voyage sur la terre a pris fin.

Le Père glorifié

Mais après tout, le point des paroles de notre Seigneur que nous examinons est « …je t'ai glorifié sur la terre », Jésus s’adressant à Son Père. Cela revient à dire : Je t'ai rendu glorieux. Dans cet évangile en particulier, nous voyons le Seigneur mettre en lumière, dans sa vie et son témoignage, qui et ce qu'est Son Père. Ainsi, alors que nous contemplons le Fils dans Sa perfection et Sa gloire uniques, et que nous sommes nécessairement attirés par Lui, nous devons également transmettre notre pensée et notre affection au Père. Christ demeure, mais le Père est tellement identique à Lui en termes de caractère, de grâce et d'amour, que celui qui L'a vu a vu le Père. C'est ce qu'Il dit à Philippe dans Jean 14.

Jésus est-il extrêmement attirant et admirable à nos yeux éclairés par la grâce ? Tel est aussi le Père qui L'a envoyé. Bien que le Père soit invisible, pour autant nous Le connaissons, nous Le connaissons avec amour, nous Le connaissons avec respect, nous L'adorons. Il a été pleinement révélé en Christ, et chaque trait de Son caractère, chaque attribut de Son Être, chaque profondeur de Sa nature, éveille dans nos cœurs une affection sensible et une adoration. Chaque rayon de cette gloire nous parle son propre langage merveilleusement béni ; nous sommes reconnaissants d'avoir été créés pour connaître un tel Dieu. La grâce qui nous a délivrés de notre péché nous a tellement rapprochés que la maison du Père est devenue le foyer de nos cœurs, l'amour du Père le délice de nos esprits. Ce que nous avons dit du Fils, nous devons le dire aussi de Lui ; connaître le Père, c'est l'aimer ; l'aimer, c'est vouloir le connaître davantage. Lui ressembler moralement devient l’espérance, comme un jour ce sera la part réalisée, de toute âme qui a appris le Père dans le Fils.

La troisième gloire de Jean 17 est la GLOIRE DIVINE DE LA RESURRECTION.

Elle est exprimée dans la demande du Seigneur au verset 5 : « et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût ». Cherchons humblement le sens de cette merveilleuse demande. Car elle a été prononcée par un Homme humble, par Celui que l'on appelle souvent Jésus de Nazareth.

Il fut alors rejeté avec mépris par tous ceux qui détenaient l'autorité religieuse, et méprisé par ceux qui se trouvaient en haut de l'échelle sociale du monde. Il allait bientôt être le jouet de l’armée, la risée des passants, l'Objet des moqueries des chefs des prêtres et des anciens, le Chef abandonné de ses disciples les plus intimes. Il allait être condamné comme blasphémateur et malfaiteur par les Juifs, et exécuté comme rebelle par les païens. Il était surtout sur le point de devenir la Victime du péché, la cible de tout le jugement infini de Dieu à son égard, une Malédiction en vertu de la Loi que Son peuple avait enfreinte. Il allait toucher cette chose affreuse dont Son esprit se révoltait, entrer en contact avec ce péché de l'homme qui nécessitait le bannissement et la colère. Il devait bientôt goûter à la mort, être enseveli dans Son tombeau.

Cependant, Se plaçant par anticipation de l'autre côté de tout cela, en vue d'une œuvre achevée et de Son Dieu glorifié sur la terre, Il – Lui, le Méprisé et le Rejeté des hommes – regarde vers le ciel de Son Père, dont la pureté bleue tire son caractère du bleu plus pur de Sa propre gloire divine et céleste, et dit – en tant qu'Homme – « et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût ». La vivification et la résurrection sont sous-entendues, car en quittant le monde et en allant vers le Père, Il est passé par la mort ; et pour glorifier réellement une personne qui est morte, il faut qu'elle ressuscite d'entre les morts. Mais ces paroles de Jésus ne sont pas une simple demande d'honneurs ; il réclame maintenant, en tant qu'Homme, la gloire qui lui appartient éternellement en tant que Fils auprès du Père. Si Jésus n'était pas éternellement divin, jamais blasphème ou mensonge n’eut été aussi horrible ; s'il est le Fils éternel, jamais vérité n'a été aussi splendide, ni gloire aussi grandiose.

Venu d'en haut, Le Fils de Dieu qui a habité dans la lumière, sans que les yeux des mortels puissent l'atteindre, S'est avancé en tant qu'homme pour combattre l'ennemi, et a remporté la victoire.

C'est en tant qu'Homme et pour les hommes qu'Il est mort ; c'est en tant qu'Homme qu'Il est ressuscité. Une centaine de voix insistantes dans les pages de l'Écriture inspirée le proclament. Les Corinthiens ont mis en doute la réalité de Sa résurrection, mais ils ont été contrés par la puissante phalange de témoins rassemblés dans 1 Corinthiens 15. Les Juifs ont soudoyé les soldats romains pour qu'ils taisent ce formidable renversement de leur rejet du Messie ; mais la résurrection personnelle réelle de Jésus a été le témoignage irrépressible de tous les apôtres du Seigneur. Le Seigneur Lui-même s'est montré vivant par de nombreuses preuves infaillibles et, à Sa manière inimitable, il a réprimandé les cœurs qui pensaient que les faits étaient trop beaux pour être vrais. Il dit dans Apocalypse 1:18 : « moi, je suis le premier et le dernier, et le vivant ; et j'ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ».

C'est de Lui qu'il est écrit : « c'est par l'homme aussi qu'est la résurrection des morts ». C'est lui, le Fils de l'homme, à qui est soumis le monde à venir dont nous parlons, et non aux anges, ni aux esprits. C'est parce qu'Il est « un » avec ses frères, et eux avec Lui, qu'Il peut être le capitaine de notre salut et le souverain sacrificateur de son peuple. Sa condition d'homme aujourd'hui n'est pas moins vraie que Sa déité de toute éternité.

Mais examinons la portée de cette exigence sans précédent du Seigneur. Un verset de Jean 13 nous éclaire à ce sujet. Lorsque Judas eut quitté la compagnie dans la salle du souper, « Jésus dit : Maintenant le fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même ; et il le glorifiera immédiatement ».

Nous avons donc trois choses :

1. Dieu glorifié dans le Fils de l'homme.

2. Le Fils de l'homme glorifié en Dieu.

3. Le Fils de l'homme immédiatement glorifié.

Nous avons examiné le premier point. Le deuxième est ce que nous examinons maintenant. La troisième nous montre que la gloire par laquelle Dieu répondrait à l'œuvre du Fils de l'homme serait immédiate, et non retardée.

L'Homme glorifié en Dieu

Il nous est plus facile de comprendre la pensée de Dieu glorifié dans l'Homme, parce qu'elle descend jusqu'à nous ; elle nous fait voir la gloire de Dieu pleinement représentée et exprimée dans un Homme parmi les hommes, bien qu'il faille ouvrir les yeux pour la voir. Mais l'Homme glorifié en Dieu – un Homme, Fils de toute éternité certes, mais Homme – passant des circonstances d'abaissement, d'humiliation, d'abandon, de faiblesse, de mort dans ce monde, à la gloire de la Divinité et au trône du Père, c'est une merveille parmi les merveilles, là où tout est merveilleux. Il est toujours merveilleux que Dieu, infini et éternel, Amour, Lumière et Esprit, puisse s'exprimer de manière absolue et adéquate dans le cadre de l’humanité ; il est – oserons le dire ? – presque plus merveilleux qu'un Homme, cet Homme unique, ait besoin de la position et de la gloire divines pour S'exprimer de manière adéquate. Le fait est là. Si un lecteur devait demander à l'auteur de s'expliquer davantage, il devrait se tenir respectueusement debout et admettre : « personne ne connait le Fils, si ce n'est le Père ».

Cependant, nous pouvons au moins étudier ce qui est révélé. Jésus n'est pas seulement couronné d'honneur, mais couronné de gloire, et cela en présence de Dieu. Il n'est pas seulement placé au-dessus de tout et de tout être créé qui possède un nom dérivé et donné par Dieu (Philippiens 2), mais c'est à Lui, en tant qu'Homme, que sera rendu l'hommage que Dieu a juré qu’il Lui sera rendu ; cela afin « qu’au nom de Jésus se ploie tout genou », et « que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père ». La place qui revient exclusivement à la divinité Lui a été accordée en tant qu'Homme, puisqu'Il est assis à la droite de Dieu. Il a vaincu et est assis sur le trône de Son Père. Personne d'autre ne s'y assiéra jamais. De merveilleux avantages nous reviennent, mais cette position est à Lui seul, Il est unique.

Cette position est affirmée quatre fois dans l'épître aux Hébreux. « …ayant fait par soi-même la purification de nos péchés, [il] s'est assis à la droite de la Majesté divine dans les lieux très-hauts » (Hébreux 1:3) ; « …[il] s'est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux » (Hébreux 8:1) ; « [il] s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu » (Hébreux 10:12) ; « …[il] est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12 :2). Considérons un instant le premier de ces quatre passages. La hauteur – hauteur vertigineuse pour nos esprits – à laquelle le Fils a prétendu et qu'Il a reprise à la fin de son service ici, est évidemment celle de la gloire divine, de la Divinité. C'est celle dont il avait dit « et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût ». Il y a certainement des trônes et des dominations, des principautés et des puissances, sur la terre ou dans les cieux intermédiaires, qui suffisent à nous donner le vertige par leur hauteur ou leur grandeur ; mais cette Personne a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu. Il est au-dessus et au-delà de tous les cieux, et ils Lui sont tous soumis. Ils ont été créés, chacun pour représenter Dieu dans les voies de l’autorité dans les sphères limitées de Sa nomination, que ce soit dans les cieux ou sur la terre, Lui, qui est bien leur Créateur, mais qui est devenu Homme, est passé en tant qu'Homme à la hauteur suprême d'où Il est descendu ; Homme en résurrection glorifié en Dieu.

Le langage d'Hébreux 1 est extraordinaire, surtout si nous le lisons tel qu'il est énoncé en grec. « …ayant fait par lui-même la purification des péchés, [il] s'est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux ; étant devenu d'autant plus excellent que les anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent qu'eux ». Cette dernière clause, « qu'il a hérité d'un nom plus excellent qu'eux », est glorieusement expliquée dans les versets 2 et 3, et couvre Sa Déité éternelle ; tandis que la première clause, « étant devenu d'autant plus excellent que les anges », montre la reprise par Lui, en tant qu'Homme, de Sa position dans la gloire de la Divinité, après l'accomplissement de l'œuvre qu'Il a accomplie en tant qu'Homme lorsqu'Il a fait la purification des péchés. Il n'a jamais cessé d'être Fils, même ici, et il ne cessera jamais d'être Homme, mais, le Fils est l'Homme, le Christ Jésus, et il a porté l’Humanité dans la Divinité. Cette partie de Sa gloire est incommunicable, elle n'appartient qu'à Lui. Cependant, Sa lumière et Son influence font vibrer nos cœurs, car c'est Lui qui a porté nos péchés et les a purifiés.

Où sont donc les péchés ? Disparus. Disparus à jamais. De qui les péchés ont-ils disparus ? Les miens et ceux de tous les croyants, grâce à Dieu. La présence de Jésus dans la pureté immaculée du trône et dans la splendeur intacte de la gloire divine est une preuve suffisante que notre péché, nos péchés, ont disparu aux yeux de Dieu, grâce à Son expiation et à Sa mort pour eux.

La quatrième gloire de Jean 17 est la GLOIRE DE LA RÉDEMPTION.

Une gloire à laquelle nous avons part.

« Et la gloire que tu m'as donnée, moi, je la leur ai donnée ». Ceci est différent de ce qui précède. Ce n’est pas cette fois-ci qu’Il a retrouvé la gloire qu’Il ​​avait auprès du Père avant la création du monde, et à laquelle les autres ne pouvaient avoir part. Cependant, il nous transmet tout ce que Son amour pouvait partager avec nous ; et Il en parle délibérément au Père à l'intention de ses disciples, afin qu'ils puissent voir Sa joie s'accomplir en eux-mêmes. Les choses dont Il parle étaient une joie pour Lui.

"Cet amour qui ne donne pas comme le monde, mais qui partage tout ce qu'il possède avec ses cohéritiers bien-aimés ».

Le Seigneur trouvait Son plaisir dans cette largesse de la grâce. Il ne pouvait pas les laisser dans l'ignorance de cette grande destinée de félicité. Bien qu'Il les ait attirés autour de Lui comme ceux que le Père lui avait donnés, et qu'Il les aimera jusqu'à la fin, leur dot de bénédiction devait être gagnée pour eux par Sa sueur et Sa passion, par Son combat et Sa mort. Elle devait être partagée par eux lorsqu'Il serait passé par la croix et la résurrection ; car, rappelons-le, cette prière le place en esprit de l'autre côté de Sa mort.

Jusqu'à Sa mort, Il demeura seul ; seul, de Son propre ordre ; grand par Sa gloire morale, mais seul. Pour avoir d'autres personnes, Ses semblables, Il doit, comme le Grain de Blé, tomber en terre et mourir. Il doit d'abord souffrir, puis entrer dans sa gloire afin que cette gloire soit partagée entre eux. D'abord la marche et le travail dans l'humiliation, seul ; ensuite la réponse de la résurrection avec Ses bien-aimés amenés sur le même espace de triomphe et de bénédiction que Lui. D'abord la croix, puis la couronne ; d'abord la honte, puis la splendeur. D'abord le Fils dans sa condition d'Homme, répondant à toutes les exigences de Dieu à l'égard des hommes pécheurs, abandonné, dans la solitude, travaillant à la rédemption, sa vie prise, son sang versé ; ensuite le Fils en résurrection, vivant en tant qu'Homme pour ne plus mourir, Chef d'une nouvelle race, Modèle d'un nouvel ordre, capable de parler à Ses frères de Sa place et de Sa relation comme étant aussi les leurs maintenant (Jean 20).

En effet, bien que la Divinité soit incommunicable, Christ s'est fait homme afin que, par la mort et la résurrection, Il puisse partager avec les croyants tout ce qui peut être partagé par l'Homme. Il les a assurés de leur place avec Lui dans la même faveur devant son Dieu et le leur, et de leur part dans la même relation que le Fils dans la condition d'homme devant son Père et le leur. En tant que ressuscité, le dernier Adam, Il a soufflé sur ses disciples, leur communiquant ainsi la vie de Son nouvel ordre, la vie caractérisée par le Saint Esprit (voir Jean 20:17 et 22). Relation, faveur et vie – tout cela est donné à Ses bienaimés, tout cela nous est donné.

Il est vrai que toutes ces choses seront manifestées dans la gloire, et c'est une vérité bénie. Mais ces choses sont vraies maintenant, et nous devons en jouir dans la puissance du Saint Esprit. Elles se manifestent dans leur caractère, même ici. Le monde ne nous connaît pas parce qu'il ne L'a pas connu. Nous sommes maintenant des enfants de Dieu. Pourtant, nous sommes ici « incognito », et ce que nous serons n'est pas encore manifesté. Les gens du monde nous voient et ne savent pas qui nous sommes. Lorsqu'Il se manifestera publiquement, nous Lui ressemblerons, car nous le verrons tel qu'Il est. Ils Le verront aussi, et le monde saura que le Père a envoyé le Fils et qu'il nous a aimés comme Il a aimé Jésus.

Nous sommes rendus participants de l'amour que le Père porte au Fils ressuscité, et de la gloire qui est le fruit de Son œuvre pour les hommes. La vie éternelle, la victoire sur la mort, la délivrance du monde du pouvoir de Satan, l'appel et l'héritage célestes, la relation avec le Père, l'association avec le Christ en tant que Ses frères, le nom et le cœur du Père connus, et Ses conseils révélés pour nous – tout cela a été ouvert et présenté pour nous dans le Christ en résurrection – c'est la gloire qui Lui a été donnée en tant qu'Homme (qui est le Fils) en résurrection, et il nous l'a donnée.

Il a également donné le Saint Esprit afin que toutes ces choses deviennent consciemment et intelligemment nôtres. Nous ne sommes pas, comme des indigents, en train de mendier de porte en porte la charité de ce monde, ni de demander ses sourires, ses faveurs ou ses applaudissements ; nous ne recherchons ni sa compagnie ni ses occupations ; nous sommes fils de Dieu, pour marcher avec des cœurs satisfaits dans la dignité et l'intelligence ici, avec un pouvoir et une sagesse inconnus des hommes, de saints dispensateurs de la riche générosité du ciel pour les nécessiteux autour de nous. Il a donné largement, gratuitement; nous aussi, donnons gratuitement. Tels étaient les disciples, tels nous sommes qui, par leur parole, croyons en Lui.

Nous avons accès au Père, nous sommes dans la lumière de ce qu'Il fait au milieu de la confusion de ce monde, nous avons la clé de ses misères actuelles, nous connaissons la solution de ses problèmes. Le rejet du Christ a retardé sa délivrance ; sa paix attend Son retour. La création tout entière ne sera délivrée de sa servitude qu'au moment de la manifestation des fils de Dieu (Romains 8:19). Mais lorsqu'Il apparaîtra dans la gloire, ils apparaîtront avec Lui en tant que participants à tout cela. Nous souffrons ensemble, nous serons glorifiés ensemble. Car la gloire que le Père Lui a donnée, Il nous l'a donnée. Nous ne voulons pas de la gloire pendant Son absence ; nous l'aurons, nous la partagerons avec Lui, lorsqu'Il viendra. C'est seulement maintenant que nous avons l'Esprit de gloire (1 Pierre 4:14).

La cinquième gloire de Jean 17 est la GLOIRE DE LA PREEMINENCE.

« Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, que tu m'as donnée ». Cette gloire est désignée dans les mêmes termes que la précédente. C'est-à-dire qu'il s'agit de la gloire qui Lui est donnée. Il ne s'agit pas ici de « la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût ». Il s'agit de la gloire qui Lui a été donnée en tant qu'Homme après Son parcours et Son service sur terre, et qui exprime donc la satisfaction et le plaisir du Père pour tout ce qu'il a été et fait ici.

C'est une gloire donnée, mais qui doit encore être vue.

Quant à la position acquise dans la résurrection, nous la partageons comme nous l'avons vu ; quant aux gloires qui se manifesteront comme fruit de Son œuvre rédemptrice, nous y participons par Son propre acte de don. Mais Celui qui donne est plus grand que Son don ; et dans Sa grandeur personnelle, Il sera toujours l'objet d'émerveillement et d'adoration, même parmi ceux qui participent à Ses faveurs et à Son amour. Tout le Nouveau Testament en témoigne.

Quant aux relations, aux faveurs et à la vie, celles-ci sont partagées par Jésus ressuscité avec son peuple croyant. Pourtant, même en l'énonçant, il dit : « Mon Père et votre Père ». Il se distingue par Sa grandeur personnelle, même en leur transmettant cette relation. Il dit encore : « Mon Dieu et votre Dieu ». Il s'agit d'une faveur conférée en association avec Lui-même ; cependant, nos cœurs Lui accordent volontiers l'hommage de son leadership et de Son mérite distinctif de cette faveur. En effet, nous sommes des donataires, des bénéficiaires ; Il la partage vraiment avec nous, mais c'est Lui qui est le Donateur.

Il dit : « Recevez l' Esprit Saint », et communique ainsi Sa vie de Ressuscité à Ses bien-aimés ; mais c'est Lui qui est le dernier Adam, et non eux.

Si nous sommes endormis en Jésus, nous ressusciterons d'entre les morts, comme le prouvent abondamment les Ecritures ; mais Lui a été ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père – une distinction que nous avons le privilège d'apprécier et d'apprécier à sa juste valeur.

Nous lui ressemblerons, car Dieu nous a prédestinés à être conformes à l'image de Son Fils ; mais même ainsi, Il sera le premier-né entre plusieurs frères.

C'est lui qui est le Seigneur et le Christ, pas nous.

Il a fait de nous des prêtres, mais c'est Lui le Souverain Sacrificateur.

Il a fait de nous des rois, mais il est le Roi des rois.

Nous sommes la maison de Dieu, Lui est le Fils sur la maison de Dieu.

Il nous apporte une joie inimaginable, mais Il est oint d'une huile de joie au-dessus de ses compagnons.

Parmi toutes les dignités et autorités, Il aura la prééminence.

Il est donné pour être le chef sur toutes choses dans l’Eglise, bien que la grâce unisse l'Église à Lui dans cette position glorieuse.

Dieu dirigera toutes choses en Christ, tant dans les cieux que sur la terre.

Les anges, dix mille fois dix mille, et des milliers de milliers, avec les anciens et les créatures vivantes, diront à faute voix : « Digne est l'agneau qui a été immole de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction ». Ce sont des gloires que nous contemplerons, et nous serons placés assez près de Lui, même là où Il est, pour pouvoir les voir. Aussi merveilleux que nous soyons aimés, aussi heureux que nous soyons favorisés, chacun d'entre nous reconnaîtra que, même en ce qui concerne les positions dans lesquelles nous sommes les plus proches de Lui, Il possède une excellence suprême qui Lui est propre.

L'amour du Père, qui n'a pas eu de commencement, assurera à Jésus cette gloire transcendante, même au milieu des gloires qui Lui sont accordées à la suite de Ses souffrances et de Son rejet ici. Et ce même amour nous permettra d'être des spectateurs intelligents de cette gloire de prééminence. Nous – les nombreux fils amenés à la gloire – Le reconnaîtrons comme le capitaine de notre salut, tout comme Il dira : « Voici, moi et les enfants que l'Eternel m'a donnés ». Qui n'apprécie pas ici la grâce qui nous associe à Lui, mais aussi la gloire unique qui n'appartient qu'à Lui pour que nous la contemplions ?

« Seigneur de gloire, nous T'adorons,

Christ de Dieu monté haut ;

Cœur et âme, nous nous inclinons devant Toi,

Glorieux maintenant au-delà du ciel. »

Que le lecteur et l'auteur apprennent à L'aimer et à Le louer davantage !

W. H. Westcott.

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

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