33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

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William Henry Westcott

Une biographie

William Henry Westcott, dont nous avons conservé une partie de son ministère écrit, était un chrétien d'une grande foi et d'une grande fidélité. Son grand-père était le révérend John Westcott d'Outwood, dans le Surrey. Son père était Lemuel A. Westcott qui dirigeait une école de garçons appelée « Ebenezer Lodge » à Lingfield, Surrey. Il avait deux frères, Upton et Walter, et une sœur, Edith. Le Seigneur l'a conduit à abandonner son travail séculier en 1889 en vue du Congo et, après cinq ans de ministère en Grande-Bretagne et deux ans en Afrique du Sud, il s'est rendu à l'embouchure du fleuve Congo. Son frère, Upton, arriva d'Angleterre le 30 décembre 1896. Il arriva d'Afrique du Sud trois semaines plus tard.

À cette époque, un chemin de fer avait été mis en place, mais les frères avaient 160 kilomètres à parcourir à pied, et tous deux souffraient gravement de la fièvre. Ils ont reçu l'autorisation de s'installer à environ 19 kilomètres en dessous de Lusambo, à un endroit appelé Inkongo. Ils y arrivèrent le 18 mai 1897 et commencèrent à apprendre la langue, qui n'avait jamais été mise par écrit, et comme les indigènes ne connaissaient pas d'autre langue que la leur, on peut imaginer la difficulté de l’apprendre. Les règles de grammaire furent progressivement déchiffrées par Monsieur W. H. Westcott, de sorte qu'il était désormais possible d'apprendre la langue avant de partir pour l'Afrique. La traduction de la Bible fut entamée, des espaces blancs étant laissés pour des mots qui, dans certains cas, ne furent découverts que longtemps après, et quelques hymnes simples furent écrits, tandis que les garçons et les jeunes hommes travaillant sur place recevaient des leçons de lecture et d'écriture, une chose tout à fait nouvelle pour eux.

En 1900, Monsieur W. H. Westcott se rendit en Angleterre, épousa Mlle A. Pudney, de Port Elisabeth en Afrique du Sud, et revint avec elle à Inkongo. Son frère revint ensuite au pays et épousa Mlle Edith Anning de Leeds, en 1902, mais ils durent rentrer l'année suivante car M. Upton Westcott était gravement malade et sa vie ne fut sauvée que par une opération. Au début de l'année 1904, les perspectives n'étaient pas brillantes. Il n'était pas certain que M. Upton Westcott puisse revenir, et Monsieur et Madame W. H. Westcott à Inkongo souffraient gravement de la malaria. Aucun indigène n'avait été baptisé, bien que sans aucun doute quelques-uns aient été convertis, aient abandonné leurs fétiches et aient cherché à suivre le Seigneur.

Le 1er avril 1904, Monsieur H. Wilson, de Stratford-on-Avon, quitta l'Angleterre et arriva à Inkongo neuf semaines plus tard. Monsieur et Madame Upton Westcott suivirent plus tard dans l'année, et Monsieur W. H. Westcott put consacrer plus de temps au travail linguistique et à la traduction. Le nouvel employé étant un expert en dactylographie, il put faire gagner beaucoup de temps à Monsieur Westcott en copiant pour lui deux dictionnaires de plus de 500 pages chacun, la plus grande partie de la Bible telle qu'elle avait été traduite, ainsi qu’un recueil de cantiques. La plupart des 145 hymnes qui se trouvent actuellement dans le livre de cantiques ont été écrits par Monsieur W. H. Westcott. Les effectifs de l'école augmentèrent et les cinq missionnaires participèrent à l'enseignement. Un extrait d'un journal daté du 4 janvier 1905 se lit comme suit : « Mme Upton Westcott a envoyé quelques filles à l'école. Nous espérons que ce sera le début d'une école pour filles et bien d'autres choses encore ». Depuis cette date, un énorme travail scolaire a été réalisé au cours du siècle, dans le but de permettre aux gens de lire la Bible eux-mêmes.

En mars de cette année-là, le premier baptême a eu lieu, et une grande foule s'est rassemblée au bord de la rivière lorsque deux jeunes hommes, Kimpanga et Kandolo, ont confessé leur foi en Christ et leur désir d'être identifiés à Lui. (Ces travailleurs dévoués ont travaillé pendant sept ans avant de voir le fruit de leur labeur – merveilleuse persévérance – maintenant nous pouvons dire que le Seigneur a sauvé et établi dans la vérité de l'Ecriture des dizaines de milliers de Congolais grâce à cette œuvre de foi). En juillet, Monsieur et Madame W. H. Westcott partirent en congés, et tous deux en avaient grandement besoin après toutes les fièvres et les épreuves qu'ils avaient subies. Mme Westcott fut vraiment courageuse d'aller à Inkongo dans le contexte de l’époque. Aucune femme ne s'était rendue dans ce district auparavant, et les conditions étaient telles qu'il est difficile de les imaginer de nos jours. Les trois qui restèrent souffrirent de beaucoup de fièvre, et il semble étrange aujourd'hui de lire des notes telles que celles-ci : « Température 104 (40 degrés de fièvre), mais je suis allée à l'école ». « Pas de sel depuis longtemps ; j'ai fait bouillir quelques vieux sacs sales et j'ai réussi à en obtenir un peu pour cuisiner ». L'extrait suivant montre ce qu'étaient les voyages : « Route misérable et boue dégoûtante ; les deux dormaient mal la nuit à cause des milliers de puces. Arrivés à moitié morts, les vêtements de Monsieur Westcott étaient déchirés et il titubait comme un homme ivre ».

De nombreuses villes peuplées, où l'Evangile n'avait jamais été entendu, furent visitées. Madame Upton Westcott décida d'y aller avec son mari. Elle revint très fatiguée de ce dur voyage, et elle eut une grave crise de paludisme, puis la « fièvre de Blackwater » (forme grave de paludisme) et mourut le 6 août, à la grande tristesse de tous. C'était une travailleuse dévouée, une enseignante et une organisatrice hors pair, aimée de tous ceux qui l'ont connue.

En 1910, Monsieur W. H. Westcott, accompagné de Madame Westcott et de deux enfants, Bryan et Minnie, rentra chez lui (deux autres enfants sont morts au Congo), et l'année suivante, le Nouveau Testament fut imprimé. On ne saurait trop louer les talents de traducteur de Monsieur Westcott. En 1912, Monsieur et Madame W. H. Westcott repartirent, laissant leurs deux enfants à la maison. En 1916, ils retournèrent en Angleterre, restèrent à la maison pour terminer l'Ancien Testament et ni lui ni Madame Westcott ne retournèrent au Congo. Son frère Upton, devenu aveugle en 1918, continua à travailler au Congo jusqu'en 1929, où il mourut ; il fut fait chevalier par le roi de Belgique.

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

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