La Joie bondit dans nos cœurs et nos vies

Alors lui, se levant d'un bond, il se tint debout et marcha ; et il entra avec eux au temple, marchant, sautant et louant Dieu (Actes 3:8).

Dans Actes 3, nous lisons la guérison du mendiant boiteux de naissance. Il s'était probablement assis devant la Belle Porte du Temple depuis son enfance. On ne nous dit pas comment il s'y déplaçait, mais c'est là qu'il gagnait sa vie, demandant sans cesse aux passants l'argent dont il avait besoin pour vivre. Je soupçonne qu’il y avait des jours où il recevait peu ou rien et d’autres fois où il faisait l’expérience de la générosité. Il a dû souvent souhaiter pouvoir rejoindre les fidèles de passage lorsqu’ils entraient dans la Maison de Dieu. Mais une chose n’a jamais changé : il restait assis pendant que tout le monde entrait et sortait du temple. Je suis sûr qu'il y a eu des moments où le mendiant a réfléchi à son handicap, et peut-être le jour est-il venu où il a simplement accepté que les choses seraient toujours les mêmes pour lui. Il ne marcherait jamais.

Lorsque deux Galiléens se sont approchés de lui, il ne s’attendait pas à ce que la rencontre de ces pêcheurs ordinaires transforme sa vie. Je me souviens avoir visité le quartier du Temple à Jérusalem. Alors que j’entrais dans un espace clos, un jeune juif orthodoxe à l’entrée m’a souri et m’a dit : « Bienvenue dans la Maison de Dieu ». Dans Actes 2, Pierre avait été utilisé pour accueillir 3000 personnes dans l’Église du Christ. Au début d'Actes 3, Pierre et Jean ont accueilli un seul homme dans le troupeau de Dieu en disant : « Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (v. 6). Plus tard, Pierre écrira : « sachant que vous n’avez pas été rachetés avec des choses corruptibles, comme de l’argent ou de l’or… mais avec le sang précieux de Christ, comme celui d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19). Pierre « le prit par la main droite et le releva, et aussitôt ses pieds et ses chevilles reçurent de la force ». Cela illustre l’œuvre de salut de Dieu. L'homme « se leva d'un bond, se tint debout, marcha et entra avec eux au temple, marchant, sautant et louant Dieu ». Les actions de l’homme illustrent une foi vivante, la vie en Christ, la communion fraternelle, le témoignage et l’adoration. Il « s’est également accroché à Pierre et à Jean » (v. 11). Il n’était plus un mendiant solitaire mais faisait partie de la communauté de vie en Christ. De plus, sa bénédiction a entraîné la bénédiction de nombreuses autres personnes.

Pierre et Jean étaient venus prier au Temple. Avec l'ancien mendiant à ses côtés, Pierre se retrouve à prêcher le Christ dans le Temple. Dans Actes 4:2, on nous dit que Pierre et Jean « enseignaient le peuple et annonçaient par Jésus la résurrection d’entre les morts », avec l’homme guéri se tenant à leurs côtés comme preuve de la puissance salvatrice du Christ. La persécution par les sacrificateurs, le capitaine du Temple et les sadducéens suivit rapidement, et Pierre et Jean furent arrêtés. Mais ce jour-là, environ 5000 personnes ont ouvert leurs cœurs au Christ. Tous ces événements se sont produits grâce à l’intervention souveraine de Dieu dans la vie d’un mendiant sans défense. Il fut amené à demander l'aumône à Pierre et à Jean, qui étaient allés au Temple, non pour prêcher mais pour prier. À ce petit geste, Pierre répond en partageant le Sauveur et en glorifiant son nom : « Au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » Paul parle du fruit de l'Esprit dans Galates 5, en commençant par deux attributs de ce fruit, « l'amour et la joie » (v. 22). L’amour de Dieu et la joie du salut étaient pleinement visibles ce jour-là. La vie est donnée et exprimée, les autres sont touchés, l'Évangile est prêché et les gens sont conduits au Seigneur.

Nous ne devons jamais oublier que les circonstances de notre témoignage sont sous la main de Dieu. Nous désespérons de la dureté du monde qui nous entoure face à l'Évangile du Christ, mais Dieu œuvre toujours souverainement dans les cœurs des gens. Et une partie de ce travail consiste à exprimer en nous la joie du salut. Que cette joie ne cesse jamais de bondir dans nos cœurs et de s'exprimer dans nos vies.

Gordon D Kell