La Force du Christ

Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie (Philippiens 4:13).

Paul terminait sa lettre aux Philippiens en commençant par exprimer son amour pour les saints qui comptaient tant pour lui et en dirigeant leurs cœurs vers Christ, « demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés ». Cet amour pour eux dans le Christ plaide avec Evodie et Syntyche « pour avoir une même pensée dans le Seigneur ». Nous ne pouvons pas jouir de la joie et de la plénitude de l'amour du Christ pour nous alors que nous sommes en conflit les uns avec les autres. Et parfois, de telles disputes ne peuvent être résolues que par l'intervention spirituelle de vrais amis, « vrai compagnon, aide ces femmes ». Il n'y a pas de plus grande tristesse parmi le peuple de Dieu que de voir tomber ceux qui jouissaient d'une riche communion chrétienne au service du Seigneur. Paul a vécu cette tristesse avec son proche ami Barnabas (Actes 15), et il souligne son appréciation des compagnons de travail dont les noms sont écrits côte à côte dans le Livre de Vie. L'Evangile nous a mis en communion avec le Père et le Fils dans la puissance et la liberté du Saint-Esprit et en communion les uns avec les autres. « Moi en eux, et toi en moi ; afin qu'ils soient rendus parfaits en un seul, et que le monde connaisse que toi tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé » (Jean 17:23). C'est une communion que nous devons chérir et nous assurer que nous faisons tout notre possible pour la protéger.

Ainsi, l'apôtre se réjouit : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Encore une fois, je dirai, réjouissez-vous ! » (v.4). Il ne doutait pas que le Seigneur travaillerait dans leurs cœurs, guérirait la division et montrerait leur bienveillance et leur indulgence les uns envers les autres et au-delà « Que votre douceur soit connue de tous les hommes ». Et qu'ils connaîtraient jour après jour la réalité actuelle de la présence du Seigneur et sa plénitude à sa venue, « Le Seigneur est proche » (v.5). Au centre de cette connaissance se trouve notre communion avec Dieu dans la prière qui supprime notre anxiété et la remplace par « la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence » (v.7). Cette paix protège vos cœurs et vos pensées par le Christ Jésus. Ensuite, Paul énumère les choses sur lesquelles nous devrions réfléchir et reproduire dans nos vies par le Saint-Esprit. Paul avait non seulement conduit les Philippiens à Christ et leur avait enseigné tout le conseil de Dieu, mais il était aussi un exemple pour eux. Il connaissait la présence du Dieu de paix et voulait qu'ils continuent à vivre cette expérience.

Paul se réjouit de la preuve de leur amour démontrée dans leurs soins pratiques pour lui. Sa joie n'était pas simplement le don qu'il avait reçu d'eux mais ce qu'il transmettait. Je suis rentré du travail une fois et je me suis assis pour un repas, et sur une assiette se trouvait un morceau de pâtisserie qui ressemblait à peu près à un scone. J'ai demandé à ma fille, Anna, ce que c'était. Elle a dit : « Je t'ai fait un scone ! » C'était le premier scone qu'elle ait jamais fait et le plus dur que je n’aie jamais mangé ! Mais c'était un cadeau que je n'ai jamais oublié à cause de l'affection qu'il transmettait. Paul n'a pas oublié la bonté des Philippiens. Il avait appris à « être content » en toute circonstance. Et il déclare : « Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie ». Mais l'apôtre nous fait comprendre que les façons dont le Sauveur nous fortifie incluent l'expérience de la bonté et de la générosité du peuple de Dieu. Cela inclut leurs prières. Et nous sommes particulièrement fortifiés par Christ lorsqu'il travaille dans nos cœurs à être miséricordieux et indulgents les uns envers les autres. Lorsque des difficultés surgissent entre le peuple de Dieu, le Christ peut nous donner la force de voir comment nous avons pu contribuer à ces difficultés. Et Il donne la force d'être humble et d'être rempli de la sagesse de Dieu, qui est d'en haut, « pure, ensuite paisible, douce, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité et sans hypocrisie » (Jacques 3:17). Paul avait toute confiance que les Philippiens seraient fortifiés en Christ et que leur heureuse communion serait restaurée. « Dieu suppléera à tous vos besoins selon ses richesses en gloire par le Christ Jésus ». Et il adora : « Maintenant à notre Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen » (vv.19).

Gordon D Kell