La Connaissance du Christ

Afin que je le connaisse (Philippiens 3:10).

Paul semble presque terminer sa lettre plus tôt, en disant : « Enfin, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur ». C'est comme s'il ne pouvait pas contenir la joie qu'il avait en Christ même face aux dangers spirituels. Il se réjouit de servir le troupeau de Dieu et de le protéger du mal. Il les met en garde contre l'autosatisfaction des enseignants Juifs qui insistaient sur le rite de la circoncision. Il explique que notre relation avec Dieu n'est pas basée sur les rituels de l'Ancien Testament, mais sur l'accomplissement des paroles du Sauveur à la femme samaritaine dans Jean 4. « Mais l'heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car le Père en cherche de tels pour l'adorer. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité » (vv.23-24). Je me demande si le geôlier Philippien a entendu les paroles de son ami Paul être lues à l'Église, « Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur… Réjouissez-vous dans le Christ Jésus » (vv.1-3) et s'est souvenu de sa propre expérience quand « il s'est réjoui, ayant cru en Dieu avec toute sa maison » et est devenu un adorateur.

La lignée Juive de Paul était sans égale, et il s'en était glorifié jusqu'à ce que Christ transforme sa vie, et il comprit que cela ne comptait pour rien aux yeux de Dieu. Il avait besoin de la justice de Christ. « Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte. Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur » (vv.7-8). Il avait subi la perte de toutes choses mais avait trouvé le Christ en tout. Il ne s'est pas tenu, comme beaucoup le font, sur sa propre justice. Par la foi, il s'est tenu devant Dieu dans la justice de Christ. La première question de Paul au Seigneur sur le chemin de Damas était : « Qui es-tu Seigneur », et sa deuxième question était : « Que veux-tu que je fasse ? Le Sauveur a mis dans son cœur le désir de le connaître et de le servir et ce désir s'est renforcé et s'est exprimé dans les paroles que nous lisons aujourd'hui : « afin que je le connaisse, ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit, je puis parvenir à la résurrection d'entre les morts » (v.10-11). Son ambition constante depuis le premier jour où il a rencontré Jésus-Christ jusqu'à sa mort était de connaître le Sauveur dans la gloire, de marcher avec lui au milieu des souffrances auxquelles il était confronté et de tirer le pouvoir de sa vie présente de son Sauveur et Seigneur ressuscité. Connaître le Christ a gouverné et façonné l'apôtre et son ministère. Il voulait que les Philippiens et nous partagions cette expérience. « Frères, soyez tous ensemble mes imitateurs » (v.17).

La connaissance que Paul avait de Christ était évidente dans son passé depuis le jour de son salut, « le Fils de Dieu qui m'a aimé » (Galates 2:20), sa vie victorieuse actuelle, « réjouissez-vous dans le Seigneur » (v.1), et son espérance future « nous aussi attendons le Sauveur avec impatience » (v.20). La connaissance du Sauveur l'a assuré de l'amour du Christ, a enrichi sa foi en Christ et approfondi l'espérance qu'il avait en Christ. Paul était un Hébreu des Hébreux et un citoyen Romain, mais cela était insignifiant comparé au fait qu'il était un citoyen des cieux (v.20). Le geôlier Philippien a été instantanément transformé par l'amour de Dieu du plus cruel au plus gentil des hommes. Paul termine le chapitre en concentrant notre attention sur un jour futur de transformation instantanée : « Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d'où aussi nous attendons avec impatience le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l'opération de ce pouvoir qu'il a de s'assujettir même toutes choses ». En attendant, connaître Christ dans la gloire et avoir l'espérance de son retour dans nos cœurs devrait avoir un effet transformateur sur nos vies maintenant (1 Jean 2:3-6, 3:2-3).

Gordon D Kell