L'esclavage de Joseph

Or Joseph fut amené en Égypte. Et Potiphar, officier du Pharaon, chef des gardes, un Égyptien, l'acheta de la main des Ismaélites qui l'y avaient emmené ( Genèse 39:1).

La vie de Joseph a radicalement changé le jour où il a retrouvé ses frères. Leur envie et leur haine pour leur plus jeune frère les ont amenés à saisir l'opportunité de le tuer. Seule l'intervention de Ruben a empêché son assassinat. Mais ils ont dépouillé Joseph de son manteau de plusieurs couleurs, l'ont jeté dans une fosse et se sont assis pour manger un repas. Puis, lorsque des commerçants Ismaélites passèrent, Juda suggéra que Joseph leur soit vendu comme esclave, et ils l'emmenèrent en Égypte. Son rejet impitoyable et sa vente en esclavage nous rappellent comment le Seigneur a été trahi par Judas pour de l'argent, lié et conduit à la souffrance et à la mort.

Joseph est l'une des illustrations les plus puissantes de la vie de Christ dans l'Ancien Testament. Et il est aussi un remarquable exemple de foi extraordinaire dans les circonstances les plus défavorables. Nous voyons aussi comment Dieu bénit et teste cette foi dans la maison de Potiphar, officier du Pharaon. Cette partie de la vie de Joseph commence par les paroles : « L'Eternel était avec Joseph » (v.2). C'était une affirmation de ce qui avait toujours été vrai pour Joseph. L'Eternel avait été avec Joseph chez eux, témoignage, songes, capture et voyage en Égypte. Et Il était avec lui dans la maison de Potiphar. Le Seigneur est toujours avec nous. Mais parfois les circonstances dépriment notre foi, nous privent de notre joie et aigrissent nos âmes. Joseph a accepté sa situation et a affronté l'adversité avec énergie et détermination. C'est la chose la plus difficile d'accepter l'injustice. Joseph ne méritait pas d'être là où il était. Il a dû demander pourquoi Dieu avait permis qu'il soit traité avec une telle haine. Le Seigneur a crié sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46).

Mais ses dernières paroles paisibles et puissantes furent : « Père, ‘entre tes mains je remets mon esprit’ » (Luc 23:46). Le Sauveur nous enseigne le chemin à travers la douleur vers le repos paisible dans sa volonté et ses desseins et la découverte de la réalité de sa présence.

Les circonstances de Joseph n'ont pas vaincu sa foi mais ont prouvé sa réalité. Il était le même homme dans la maison de Potiphar que dans la maison de son père. « L'Eternel était avec Joseph, et il était un homme qui faisait tout prospérer ; et il était dans la maison de son maître l'Égyptien » (v.2). La foi de Joseph était aussi évidente dans le monde qu'elle l'avait été chez eux. Le Seigneur a dit aux apôtres : « Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit venant sur vous ; et vous serez mes témoins » (Actes 1:8). Nous ne sommes pas esclaves du monde mais serviteurs du Seigneur. Par le Saint-Esprit, Il est notre inspiration pour vivre chaque jour, favorable ou défavorable, à la gloire de Dieu. Ce n'est pas une tâche facile. Mais notre prospérité n'est pas jugée par notre position dans ce monde mais par notre marche avec le Seigneur qui est « avec nous ». Dans l'esclavage, Joseph a prouvé ce que c'est que d'être libre. Il a accepté l'amertume de tout ce qu'il avait perdu et a vécu dans la réalité de sa foi en Dieu. C'était une confiance à laquelle Dieu a répondu, et le chagrin de Joseph a entraîné la délivrance joyeuse de sa famille et d'une grande nation. Le monde a besoin de l'exemple d'une telle foi, et Dieu nous a choisis pour le démontrer.

Gordon D Kell