Les Épaules du Berger

« Quel homme d'entre vous, qui, ayant cent brebis, s'il en perd une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s'en aille après celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Et l'ayant trouvée, il la met sur ses épaules, se réjouissant »
(Luc 15:4-5).

Il y a une station-service à l'extrémité nord de l'autoroute M6. Dans le restaurant se trouve une grande et frappante photographie d'un vieux berger de Cumbria souriant avec un agneau sur ses épaules. Je me souviens de la joie d'être élevé et porté sur les épaules de mon père, et je me souviens avoir porté ma fille et plus tard mes petits-enfants sur mes épaules. L'expérience a été une expérience de joie, d'intimité, de sécurité et le sentiment excitant de voir les choses d'une position plus élevée. Esaïe 9:6 écrit du Seigneur et du gouvernement du monde étant « sur son épaule ». Nous comparons souvent cela aux épaules du Berger dans Luc 15, où le Seigneur ne parle pas de son « épaule » du gouvernement mais de ses « épaules » du salut.

Dans Luc 15, le Seigneur Jésus donne une belle image de Lui-même. Le Berger recherche une brebis perdue, la retrouve et la ramène à la maison en toute sécurité. C'est l'histoire de trois voyages. Le voyage de la brebis perdue, le voyage du Berger et le voyage du Berger avec Sa brebis. Le premier voyage décrit où nous étions sans Dieu - perdus. Le deuxième voyage représente le coût de notre salut - Jésus venant là où nous étions. Et le troisième voyage décrit la joie et la puissance d'un amour dont nous ne pouvons jamais être séparés et de notre glorieux destin. Il illustre la profondeur et la puissance du puissant amour rédempteur du Christ, qui nous sauve et nous garde. Le moment est venu où la brebis a été trouvée, et le berger a transporté la créature sur ses épaules. Elle (la brebis) n'a jamais quitté cet endroit (les épaules du Berger) jusqu'à ce qu'elle soit en sécurité dans la maison du Berger. Le coût du salut de Christ est puissamment décrit dans l'ancien cantique :

Mais aucun des rachetés n'a jamais su
Quelle était la profondeur des eaux traversées ;
Ni combien était sombre la nuit que le Seigneur traversa
Avant qu'Il ne retrouve Sa brebis qui était perdue. (E.C. Clephane)

Dans l'évangile de Jean, Jésus ne nous donne pas d'illustration ; Il nous dit clairement : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour les brebis » (Jean 10:11). Il voulait que nous comprenions, sans aucun doute, son amour pour nous. Dans Luc 23, le Seigneur Jésus ne parle pas en parabole ni ne décrit qui Il est ; Il le prouve. Si jamais un homme était perdu, c'était le brigand mourant. Jésus, dans l'acte même de mourir comme Sauveur du monde, trouve cet homme : « Et Jésus lui dit : 'En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis' » (v.43). Il a été porté sur les épaules de l'amour du Sauveur dans les cieux. Ainsi nous en sommes tous.

Mon petit-fils est maintenant un grand jeune homme qui mesure plus d'un mètre quatre-vingt. Il peut me porter. Pour m'amuser, je lui ai récemment demandé de grimper sur mon dos pour voir si je pouvais encore le porter. J'ai réussi – juste ! La force éternelle du Seigneur ne peut jamais diminuer. Il nous élève là où il est pour voir les choses à la lumière de sa grâce rédemptrice. Parfois, nous avons peur de la voie à suivre, mais il nous tient solidement sur ses épaules et sur son cœur.

Gordon D Kell