Un Cœur Asservi

Or il arriva alors que, comme nous allions à la prière, une servante qui avait un esprit de divination nous rencontra, et qui, en prophétisant, procurait à ses maîtres un grand gain. Cette jeune fille nous a suivis, Paul et nous, et elle criait, disant : « Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, qui nous annoncent la voie du salut ». Et elle fit cela pendant plusieurs jours (Actes 16:16-18).

La prière était au centre des trois événements remarquables rapportés dans Actes 16. Lydie a été rencontrée dans un lieu de prière. La fille servante a été délivrée lorsque Paul et ses amis étaient en route pour prier. La prière et les louanges de Paul et de Silas ont conduit au salut du geôlier Philippien. La prière est au centre de la direction et de la bénédiction de Dieu. L'expression « comme nous allions à la prière » est importante. Il y avait une communion dans la prière et le service de Dieu, et bien que nous nous concentrions souvent sur le ministère de Paul, il était rarement seul lorsqu'il servait Dieu lors de ses voyages missionnaires. Et il a toujours reconnu la valeur de la communion pratique et dans la prière de ses amis pieux.

Mais au fur et à mesure que la mission à Philippes progressait, une servante se mit à suivre Paul et ses compagnons, attirant à haute voix l'attention sur eux comme « les serviteurs du Dieu Très-Haut, qui nous annoncent la voie du salut ». Cette attention constante a duré plusieurs jours sans que Paul n'agisse. Puis un jour, Paul s'arrête et il est décrit comme étant très ennuyé. Je ne pense pas que ce soit simplement de l'irritation, mais la détresse qu'il ressentait dans son âme qu'un démon forcé de reconnaître la grandeur de Dieu était aussi la ruine de la vie d'un enfant. Christ n'a pas calmé la tempête immédiatement, libéré immédiatement la Légion ou répondu instantanément à la maladie de la fille de Jaïrus. Il aurait pu faire comme il l'a fait avec la femme malade. Mais le timing de Dieu est pour un but, même si nous ne connaissons pas ce but. Comme Paul et ses amis allaient prier, je suis sûr qu'ils ont prié pour la fille servante et ont ressenti de la peine pour son état. Le Seigneur n'a jamais guéri personne sans ressentir sa détresse dans son cœur. Les mots « très ennuyé » peuvent être traduits par « très affligé ».

La légion a vécu la transformation de la nature sauvage en « assis et vêtu et dans son bon sens ». Le changement quand il s'est produit a été immédiat et étonnant. Et il en fut de même avec la fille servante. C'est ce changement qui a amené ses maîtres à réaliser que « leur espoir de profit était parti ». L'esclavage est une question de profit et est largement mis en évidence dans le monde aujourd'hui. Ce pouvoir peut être renforcé par le contrôle économique ou l'incitation et l'abus de drogues ou de jeux d'argent. Cela prend plusieurs formes. Mais à Philippes, il y a 2000 ans, une fille servante a été libérée. Je soupçonne qu'elle était abandonnée par ses maîtres, mais il est difficile de croire que le médecin au cœur tendre, Luc et les autres compagnons de Paul ne viendraient pas à son aide. Mais on ne nous le dit pas.

Ce qui est décrit est la puissance du salut de Dieu. Et le ministère du Seigneur, qu'il a si bien décrit dans Luc 4, est le ministère que son peuple doit continuer : « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer l'évangile aux pauvres ; Il M'a envoyé pour guérir les cœurs brisés, Pour publier aux captifs la délivrance, Et le rétablissement de la vue aux aveugles, Pour renvoyer libres ceux qui sont opprimés. Publier l'année agréable du Seigneur » (Luc 4:18-19).

Gordon D Kell