Deux Questions Essentielles

Alors étant tombé par terre ; il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Et il dit : « Qui es-tu, Seigneur ? Alors le Seigneur dit : « Je suis Jésus, que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Alors, tremblant et saisi d'effroi, il dit :« Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9:4-6).

Il y avait deux questions que Saul de Tarse a posées à Jésus lorsque, dans une grâce incomparable, le Sauveur est intervenu dans la vie de l'homme qui est devenu l'apôtre Paul. Instinctivement, Saul demande au Seigneur de gloire : « Qui es-tu, Seigneur ? Le Seigneur n'a pas répondu : « Je suis le Fils de Dieu, le Sauveur du monde ». Il a simplement dit : « Je suis Jésus, que tu persécutes ». La lumière glorieuse qui a mis Saul à genoux a brillé dans son cœur sombre avec une tendresse qui a révélé l'amour de Christ pour son peuple en souffrance. Le même amour transformerait le plus grand ennemi de Christ en son serviteur le plus dévoué. Mais la question posée par Paul a caractérisé le reste de sa vie. L'histoire du service de Paul dans le livre des Actes et son ministère écrit dans ses lettres révèlent une grande compréhension de la personne et de l'œuvre du Seigneur qu'il servait et de tout le conseil de Dieu. Pourtant, après de nombreuses années sur le chemin de la foi, Paul écrit encore : « afin que je le connaisse » (Philippiens 3:10). Certains chrétiens se contentent simplement de savoir qu'ils sont sauvés. D'autres se sont consacrés à des vies de service et de sacrifice pour le Sauveur. Mais l'ambition spirituelle de toute une vie de Paul était de connaître Christ. Tout le reste découlait de cette expérience. Pierre n'a pas persécuté le Seigneur mais l'a renié. Cela a conduit Pierre à découvrir la même grâce incomparable que Paul a connue plus tard. Les dernières paroles de Pierre en tant que berger du troupeau de Dieu étaient : « Mais croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A Lui soit la gloire maintenant et pour toujours. Amen » (2 Pierre 3:18).

La deuxième question de Saul était : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » Cela ressortait de sa première question et caractériserait aussi sa vie. Après avoir rencontré Jésus sur le chemin de Damas, je doute qu'il y ait eu un jour où Paul n'a pas demandé : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » Mais ce n'était pas sa première préoccupation. Sa première occupation était d'être en présence du Seigneur qui l'a aimé et de croître dans la grâce et dans la connaissance de son Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ. Le Père ouvre le ministère public de Jésus par ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Matthieu 3:17). Le ministère du Saint-Esprit est de glorifier Christ (Jean 16:14). Dieu le Père et Dieu l'Esprit dirigent nos cœurs vers Dieu le Fils pour approfondir notre connaissance du cœur de Dieu. L'adoration découle de cette expérience et, à son tour, de la compréhension de la volonté de Dieu pour nos vies et du pouvoir de l'accomplir.

Au début d'une autre semaine, nous sommes réunis dans une communion de vie en Christ. Il nous fait entrer dans sa maison du vin, et sa bannière sur nous c'est l'amour (Cantique des Cantiques 2:4). Comme nous nous souvenons de son amour, nous découvrons dans notre réponse d'adoration que Christ révèle à nos cœurs davantage l'émerveillement de sa personne et la majesté de sa grâce, la profondeur de l'amour du Père et la communion du Saint-Esprit qui habite nos cœurs et nous lie ensemble. Cette expérience devrait colorer la nouvelle semaine et caractériser chaque jour. Et comme Paul, nous sommes stimulés à connaître et à servir le Sauveur.

Gordon D Kell