La Proximité du Dieu Éternel

Le Dieu éternel est ta demeure, Et au-dessous se trouvent les bras éternels (Deutéronome 33:27).

Il y a une belle connexion entre « le Dieu éternel » et « ta demeure ». Dans le temple il y a plus de deux mille ans, Siméon prit le Fils de Dieu dans ses bras, « et bénit Dieu » par les paroles : « Seigneur, maintenant tu laisses aller ton serviteur en paix, selon ta parole ; Car mes yeux ont vu ton salut, lequel tu as préparé devant la face de tous les peuples, une lumière pour révéler les païens, et la gloire de ton peuple Israël » (Luc 2:25-32). Pour nous donner le salut, Dieu qui « suspend la terre sur le néant » (Job 26:7) et qui est « avant toutes choses, et en lui toutes choses subsistent » (Colossiens 1:17) est tenu dans les bras de son vieux serviteur. Même les paroles que Siméon utilise mentionnent d'abord ceux qui étaient les plus éloignés de Dieu « les nations » avant de parler de la gloire d'Israël.

C'est une bénédiction de trouver le temps de faire une pause et de considérer Celui qui est au-delà des dimensions qui nous confinent et l'univers qu'Il soutient. Jean décrit la divinité de Christ : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Toutes choses furent faites par elle, et sans elle pas une seule chose ne fut faite de ce qui a été fait » (Jean 1:1-3). Mais Il n'a pas écrit cela pour démontrer la distance entre Dieu et nous mais pour expliquer Sa proximité ; « Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous, et nous vîmes sa gloire, la gloire d'un Fils unique de la part du Père, pleine de grâce et de vérité » (Jean 1:14). Jean écrit plus tard à propos de Christ, « ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et ce que nos mains ont touché, concernant la parole de vie » (1 Jean 1:1). C'était l'expérience de Siméon, des apôtres et des nombreuses personnes au cœur brisé, perdues, fatiguées, malades et même mortes qui ont trouvé refuge en Jésus.

La vraie foi chrétienne est centrée sur la personne de Jésus-Christ. Jésus est venu là où nous étions non pas pour combler la distance entre Dieu et nous mais pour la supprimer. La majesté du Christ ne s'est pas pleinement manifestée dans les étoiles qu'il a lancées dans l'univers, mais dans l'amour qui l'a amené à entrer en grâce dans sa création. Nous ne trouvons pas Dieu dans l'immensité de l'espace mais dans la proximité de Jésus de Nazareth. Le monde est absorbé par l'exploration de l'espace et l'utilisation de ses richesses et de ses ressources, voyageant loin d'un monde où il y a encore tant de cœurs brisés, de perte, de lassitude, de maladie et de mort.

Christ a traité notre distance par sa proximité. La plus grande expression de la proximité de Dieu fut le jour où Jésus-Christ, le Fils de Dieu, fit l'expérience de la distance : « Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte, disant : « Eli, Eli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? (Matthieu 27:46). Il n'a pas été bercé dans une crèche ou dans les bras de Siméon mais suspendu entre ciel et terre comme notre substitut et notre médiateur. Il s'est approché pour prendre nos péchés, tout ce qui nous séparait de Dieu et Il est mort pour notre rédemption, puis est ressuscité dans la puissance d'une vie sans fin pour devenir notre Refuge Éternel. Les bras tendus au Calvaire sont les bras qui nous portent dans l'amour éternel à partir du moment où nous nous confions en Lui. C'est l'amour dont nous ne devrions jamais douter.

Gordon D Kell