Soins Pastoraux

« Pais mes agneaux… Garde mes… Pais mes brebis… »
(Jean 21:15, 16 et 17).

J'étais dans le Lake District il y a quelques années et je me suis retrouvé à observer, de loin, un berger manipulant des agneaux. J'ai été surpris et troublé par la façon dont il a jeté négligemment les jeunes créatures dans un véhicule agricole. Il avait peut-être le nom d'un berger, mais il n'avait pas le cœur d'un berger.

La première lettre de Pierre nous aide à comprendre sa remarquable transformation en un vrai berger. Il se réjouit de l'authenticité de la foi de ses condisciples croyants et de leur amour pour le Sauveur qu'ils n'avaient jamais vu (1 Pierre 1:8). Pierre avait confessé Jésus comme « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matthieu 16:16). Jésus a immédiatement parlé de bâtir « Mon église ». Pierre décrit ses lecteurs comme des pierres vivantes « étant édifiés une maison spirituelle » (1 Pierre 2:5). Dans 1 Pierre 3:18, il écrit avec émotion que « aussi Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu ». Au chapitre 4, Pierre encourage les chrétiens à exprimer « un amour fervent les uns pour les autres » (v. 8). Mais c'est au chapitre 5 que nous voyons les traits du cœur d'un berger écrits de manière indélébile sur la vie de Pierre : « J'exhorte les anciens qui sont parmi vous, moi qui suis ancien avec eux et témoin des souffrances de Christ, qui aussi ai part à la gloire qui sera révélée : Paissez le troupeau de Dieu qui est avec vous, le surveillant, non point par contrainte mais volontairement, ni pour un gain malhonnête mais de bon gré; ni comme dominant sur des héritages, mais en étant les modèles du troupeau » (vv. 1-3). L'encouragement de Pierre à la foi et à l'amour du Sauveur, l'édification du peuple de Dieu en une maison spirituelle, la grandeur du salut du Christ et l'expression d'un amour fervent les uns pour les autres étaient toutes des caractéristiques puissantes du ministère de berger du troupeau de Dieu.

Dans Jean 21, Pierre avait déjà appris amèrement ce qu'il était naturellement à cause de son reniement de son Seigneur alors qu'il souffrait aux mains de son propre peuple. Ce qu'il a appris sur les rives de Galilée n'était pas la profondeur de sa défaillance. C'était la profondeur de la grâce et de l'amour de Christ. Christ a chargé Pierre de paître ses agneaux, de garder et de paître ses brebis. Pierre a appris à quel point le Sauveur l'aimait et chaque enfant de Dieu. Cette expérience lui a appris à quel point chaque enfant de Dieu est précieux pour Christ et que le Sauveur ne permettra à rien de nous séparer de lui. En connaissant le berger, il a pu devenir un vrai berger.

Paître les agneaux et les brebis est une illustration simple et magnifique du perpétuel ministère spirituel de la parole de Dieu dans le cœur de son peuple. Le Seigneur fait la distinction entre les agneaux et les brebis. Il faut tenir compte de l'âge et de la maturité spirituelle des jeunes. Le mot « soigner » décrit les soins nécessaires pour répondre aux besoins spirituels, émotionnels et matériels du troupeau de Dieu afin que nous puissions être nourris et grandir. Elle requiert l'humilité, l'attention, la sensibilité, la compréhension et la douceur de Christ. Pierre n'a jamais cessé d'accomplir de tout son cœur la mission que le Seigneur lui avait confiée. Ses derniers mots résument son ministère, « mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A Lui soit la gloire maintenant et pour toujours. Amen » (2 Pierre 3:18). Ses paroles continuent de nous attirer vers notre Bon Berger.

Gordon D Kell