La dignité du travail

Et quoi que vous fassiez, en paroles ou en actes, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père… Et quoi que vous fassiez, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes, sachant que du Seigneur, vous recevrez la récompense de l'héritage ; car vous servez le Seigneur Christ (Colossiens 3:17,23-24).

Le chapitre 3 de Colossiens commence avec Christ au ciel et se termine par le service sur terre. Le lundi matin peut être un moment intimidant de la semaine, et tout le monde n'a pas le travail le plus excitant et le plus stimulant. Mon père se levait tous les matins avant l'aube pour ouvrir une petite boulangerie et cuire du pain pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. Je ne l'ai jamais entendu se plaindre de son travail ou de ses collègues. Je me souviens de lui faisant cuire une miche de pain en forme de gerbe de blé et d'avoir été tellement impressionné que mon père soit si créatif. Joseph fut « amené en Égypte » (Genèse 39:1) et vendu comme esclave à Potiphar. Il était loin de la liberté et de l'amour de la maison de son père. Je me demande comment Joseph se sentait le premier lundi matin en tant qu'esclave dans la maison de Potiphar. Il s'appliqua immédiatement aux tâches subalternes qui lui étaient confiées. Et dans le verset suivant, nous lisons : « L'Eternel était avec Joseph, et il était un homme qui faisait tout prospérer; et il était dans la maison de son maître l'Egyptien. Et son maître vit que l’Éternel était avec lui et que l’Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il faisait ». La vérité était que Potiphar n'a jamais été le maître de Joseph. C'est Dieu qui l'était. Il est arrivé en Égypte sans rien, mais Dieu était avec lui. Paul connaissait la présence de Dieu lorsqu'il prêchait l'Évangile, nourrissait le troupeau de Dieu et souffrait pour Christ. Mais il a aussi connu la présence de Dieu quand il faisait des tentes avec Aquilas et Priscilla. Il rappelle aux anciens d’Éphèse : « Oui, vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et à ceux qui étaient avec moi » (Actes 20:34). Le Seigneur était connu comme « le fils du charpentier » dans Matthieu 13:55. Marc écrit à propos de Jésus en tant que Serviteur de Dieu. Dans son évangile, Jésus était surnommé avec dédain « le charpentier » (Marc 6:3). Le Seigneur n'avait qu'à parler; les boiteux, les sourds et les aveugles étaient guéris, et les morts recevaient la vie. Mais avant que ce ministère ne commence, Il a travaillé de Ses mains.

Paul nous encourage à tout faire « au nom du Seigneur Jésus ». Cela honore les tâches les plus simples. William Booth, « le Général Booth », était le prédicateur méthodiste qui a fondé et développé l'Armée du Salut. J'ai lu que son premier travail était dans une entreprise de prêteur sur gages, où il a beaucoup appris sur la pauvreté. Il décida de commencer sa journée par un court moment en présence de Dieu en lisant sa Bible et en priant. Cette expérience colorait sa journée, son travail simple et a développé son service et sa vision compatissants. Dieu ne veut pas que notre travail devienne une corvée ou une timide occupation, mais un service joyeux et diligent, heureusement rendu à Dieu. Quoi que nous fassions, nous devons le faire « de bon cœur ». Cela signifie qu'une joie et un engagement authentiques sont affichés lorsque nous « servons le Seigneur Christ ».

Il est plus facile d'écrire sur cet encouragement que de le réaliser. Le travail peut être exigeant et stressant. C'est pourquoi Paul commence Colossiens 3 au ciel. Le pouvoir d'entreprendre des tâches pratiques sur terre a sa source dans le Christ, au ciel. Le général Booth avait raison. Les jours qui commencent avec nos cœurs élevés vers Christ dans les cieux sont les jours où nous faisons l'expérience de la présence du Seigneur dans notre travail sur terre (Marc 16:19-20).

Gordon D Kell