Déposé

« …et elle mit au monde son fils premier-né, et l'emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie » (Luc 2:7).

« Or il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf, dans lequel personne n'avait jamais été mis. Ils mirent donc Jésus là, à cause de la Préparation des Juifs, parce que le sépulcre était proche » (Jean 19:41-42).

Luc relate de manière unique la naissance de Jésus Christ. Il décrit magnifiquement la venue du Sauveur dans le monde. Marie, après avoir accouché, l'emmaillota et le coucha dans la crèche. Lorsque nous lisons ce tendre moment, il nous est facile de ne pas voir l'immense puissance de Dieu à l'œuvre. Quelques versets plus loin, le ciel réagit à la naissance de Jésus Christ. L'ange parle de la naissance du Sauveur tout-puissant : « le Christ, le Seigneur ». Mais il présente cette personne glorieuse comme un « un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche » (Luc 2:12). Il n'y a rien de plus impuissant et de plus dépendant qu'un nouveau-né. Nous ne devrions jamais cesser de nous émerveiller devant l'incarnation. Dieu révèle l'immensité de Son amour éternel et de Sa puissance dans la petitesse d’Emmanuel.

En Jean 10, le Seigneur Jésus se présente comme le Bon Pasteur et dit qu'Il donne Sa vie pour Ses brebis. Ce sacrifice devait signifier la crucifixion. Ce mode d'exécution met lentement fin à la vie de ceux qui endurent de si terribles souffrances, tandis que leurs ennemis se moquent d'eux et que leurs proches ont le cœur brisé. Le monde a cherché à tout enlever au Seigneur, même Ses vêtements. Mais le Calvaire ne concerne pas seulement ce que l'homme, sous l'influence de Satan, ôte. Il s'agit de ce que le Seigneur Jésus détient : « j'ai le pouvoir de la laisser » (Jean 10:18).

Joseph d'Arimathée demanda le corps de Jésus et « et l'ayant descendu, il l'enveloppa d'un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait jamais été déposé » (Luc 23:53). La mort et le tombeau apparaissent à ce moment-là pour montrer leur aiguillon et leur victoire sur le Seigneur de la vie. Mais Jésus détruit le pouvoir de la mort : « et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10:18). Comme l'écrit l'apôtre Paul : « Or quand ce corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite : « La mort a été engloutie en victoire » « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? » Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et la puissance du péché, c'est la loi. Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! » (1 Corinthiens 15:54-57).

La naissance, la vie, la mort et, par conséquent, la résurrection du Seigneur sont caractérisées par la merveille de Son abaissement, l'amour dont Il a fait preuve en Se donnant lui-même. C'est cet amour qui a poussé le peuple de Dieu à faire l'expérience d'être « un cœur et une âme » et à donner ses ressources en sacrifice à Dieu alors que l'Église du Christ commençait à grandir (Actes 4:32-37). C'est le même amour qui stimule notre adoration et notre service sacrificiel pour le Seigneur : « Par ceci nous avons connu l'amour, c'est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères » (1 Jean 3:16).

Gordon D Kell