La prière d'Anne

« …et elle avait l'amertume dans l'âme, et elle pria l'Éternel et pleura abondamment » (1 Samuel 1:10).

La détresse d'Anne l'a conduite, non pas au désespoir, mais à l'action. Ne laissez jamais des circonstances pénibles vous conduire au désespoir, mais au trône de la grâce. Si  la vie d'Anne nous enseigne quelque chose, c'est bien la manière de prier. Elle nous donne un modèle pour une vie de prière puissante. Jacques nous enseigne que la fervente supplication du juste peut beaucoup (Jacques 5:16). Anne l'a prouvé.

Anne a prié avec droiture. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Dieu réponde à nos prières si notre vie n'est pas juste. Les chrétiens doivent vivre une vie caractérisée par la droiture, non pas par l'autosatisfaction, mais par une vie obéissante et ordonnée, guidée par la parole de Dieu.

Anne a prié avec efficacité et ferveur. Elle ressentait profondément ce pour quoi elle priait. En Luc 22:44, le Seigneur Jésus « priait plus instamment ». Je dois avouer que mes prières peuvent manquer de ce sentiment profond et de cette préoccupation.

Anne a prié en pleurant. Ses émotions étaient touchées, non pas de manière sentimentale, mais parce qu'elle priait pour quelque chose qu'elle ressentait profondément dans son cœur et qui signifiait beaucoup pour elle.

Anne a prié de manière spécifique. Elle n'a pas gaspillé de mots. Sa détresse a produit une simplicité et une clarté de pensée en présence de Dieu. Son humilité était source de confiance. En Matthieu 6:7, le Seigneur Jésus nous rappelle de ne pas user pas de vaines redites. Il a été dit de Samuel, le fils d'Anne, que le Seigneur « ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles » (1 Samuel 3:19). Samuel était dirigé par le Seigneur avant de parler, et lorsqu'il parlait, il le faisait avec clarté et sagesse. Aujourd'hui, nous vivons à l'ère de la réplique jetable. Souvent, les mots sont prononcés sans réelle signification ni sincérité. Nous ne devrions pas parler à Dieu ou aux autres de cette manière, mais avec un cœur sincère.

Anne a prié de manière sacrificielle. Quelqu'un a dit avec sagesse : « Priez comme si rien ne dépendait de vous et travaillez comme si tout dépendait de vous ». Anne a évalué le coût. Elle savait que seul Dieu pouvait répondre à sa prière, mais elle était prête à sacrifier ce qui serait sa plus grande joie (v.11). Si nous attendons de Dieu qu'il réponde à nos prières, nous devons être prêts à lui céder tout ce que nous avons dans le cadre d'un service sacrificiel.

Anne a prié en silence. Une prière audible n'est pas nécessairement une prière puissante. Dieu regarde nos cœurs. Bien des années plus tard, le Seigneur a envoyé Samuel à la maison d’Isaï pour oindre un roi à la place de Saül. Isaï était le père de David. Isaï aligna ses fils. David était absent et s'occupait des brebis de son père. Il n'était pas considéré comme assez important pour être présent. Lorsque Samuel vit les fils d'Isaï, des hommes puissants et séduisants comme ils l'étaient tous, il pensa que Dieu choisirait certainement l'un d'eux pour être roi d'Israël, tout comme Israël avait choisi Saül, un homme qui dépassait de loin tous les autres dans le pays. Dieu parla à son vieux serviteur et lui rappela que Dieu ne regarde pas à l'apparence extérieure, mais au cœur (1 Samuel 16:7). Il lui enseigna une leçon de vieillesse que sa mère avait apprise avant la naissance de Samuel ; une leçon que nous oublions facilement. Nous aussi, nous nous laissons piéger en pensant que ce qui est vu et entendu est le plus important. Anne parla dans son cœur et c'est de là que sa voix fut entendue. Dieu ne cesse pas d'écouter nos cœurs.

Gordon D Kell