Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie (1)

« Moi, je suis… » (Jean 14:6).

De toutes les déclarations « Moi, je suis… » du Seigneur Jésus dans l'évangile de Jean, « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie » est la plus complète. Le Seigneur Jésus est l'unique voie du salut, la vérité absolue ainsi que celui qui donne et maintient la vie.

Nous vivons dans un monde qui a pratiquement cessé de croire aux absolus. Tout est relatif à ce que l'individu ressent et pense. La foi chrétienne est fondée sur les déclarations absolues du Fils de Dieu. Thomas, alors confus, a dit au Seigneur : « nous ne savons pas où tu vas ; et comment pouvons-nous en savoir le chemin ? ». Thomas, même en tant que disciple de Jésus, n'avait pas compris l'œuvre de Christ, mais sa question a permis d'obtenir une réponse qui, aujourd'hui encore, incline notre cœur dans l'adoration : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ; nul ne vient au Père que par moi ». Au verset 8, Philippe n'a pas non plus compris la personne de Christ lorsqu'il a demandé à Jésus de montrer le Père aux disciples. On sent la déception dans le cœur du Seigneur lorsqu'Il répond : « Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père ; et comment toi, dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que moi je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? » (versets 9 et 10).

Il a toujours été difficile pour les gens de comprendre comment le modeste Jésus de Nazareth pouvait être le chemin du salut, l'incarnation de la vérité, celui qui est la vie et l'expression parfaite de Dieu. C'est pourquoi nous devons considérer les trois premiers mots de notre verset, « Moi, je suis », avant d'explorer la signification du chemin, de la vérité et de la vie. Ces trois petits mots relient le Jésus du Nouveau Testament au Jéhovah de l'Ancien Testament. Le Dieu qu'Israël adorait était celui qui avait tout créé. Il était omniscient et tout-puissant. Il s'est révélé à Moïse en Exode 3:14 comme « JE SUIS ». Il est intéressant de noter que dans ce même passage, Dieu parle à Moïse de Son peuple. Il a vu leur oppression en Égypte, a entendu leur cri de souffrance, a connu leurs peines et, en tant que « JE SUIS », Il allait descendre et les délivrer (Exode 3:7-8). Ce thème traverse avec force l'ensemble de l'Ancien Testament. Dieu est présenté comme le seul Sauveur. Sa parole est vérité, et il est le Créateur et le soutien de la vie. Mais « JE SUIS » n'était connu que de loin. Même Moïse n'a pas été autorisé à le voir dans toute Sa gloire. Le souverain sacrificateur ne pouvait entrer dans le saint des saints du Tabernacle et du Temple qu'à l'occasion d'un événement annuel spécial. La présence de Dieu et Son pouvoir de sauver étaient incontestables, mais il y avait toujours une distance entre Lui et Son peuple.

La plénitude du cœur de Dieu et Sa véritable nature n'ont jamais été pleinement révélées avant la venue de Jésus dans le monde. Nous devons toujours nous rappeler que la personne qui est entrée dans la création était le Créateur. C'est Dieu qui s'est fait homme. C'est le Fils qui est devenu le Serviteur. Le chapitre 1 de Jean déclare : « Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu » (Jean 1:1). La divinité du Seigneur Jésus est présentée tout au long de cet évangile. C'est Jean qui rapporte les paroles de Jésus : « Avant qu'Abraham fût, je suis » (Jean 8:58). Lorsque les soldats et les huissiers vinrent arrêter Jésus de Nazareth, Il a répondu : « C’est moi », et ils reculèrent, et tombèrent par terre (Jean 18:6).

La divinité du Christ est un élément fondamental de la foi chrétienne. Aujourd'hui, elle est remise en question et niée, comme beaucoup d'autres éléments fondamentaux de la foi chrétienne. Il est important que nous affirmions la vérité et que nous vivions dans la joie de connaître Celui qui, en allant par amour au Calvaire, a dit : « Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie ».

Gordon D Kell