Caleb

« Je suis encore aujourd'hui fort comme le jour où Moïse m'envoya ; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer »
(Josué 14:11).

Hier soir, je parlais à un vieil ami qui est dans sa quatre-vingt-dixième année. Il vit seul et je l'ai appelé pour savoir comment il se débrouillait durant le confinement et pour l'encourager. J'ai raccroché le téléphone en me sentant moi-même encouragé par un frère qui était toujours aussi brillant dans sa foi, positif dans sa vision des choses et avec un esprit si reconnaissant. Il me rappelait tellement Caleb.

Caleb a dû se sentir très heureux d'être choisi comme l'un des douze hommes envoyés par Moïse pour arpenter le pays que Dieu avait promis à Son peuple. Les hommes ont voyagé du Néguev jusqu'à Hébron. À leur retour, ils déclarèrent que le pays ruisselait effectivement de lait et de miel ! Ils montrèrent au peuple les raisins d'Eshcol, les grenades et les figues qu'ils avaient rapportées. Mais ils dirent : « Nous ne sommes pas capables de monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous » (Nombres 13:32). Combien cela a dû être déprimant de voir ce que Dieu avait promis depuis longtemps, puis de s'entendre dire qu'on ne peut pas le posséder ! Caleb avait dit : « Montons hardiment et prenons possession du [pays], car nous sommes bien capables de le faire » (Nombres 13:30). S’il y a jamais eu un homme de foi, c'est bien Caleb. Il croyait que Dieu avait conduit Son peuple à l'orée de la terre promise ; il l'avait parcourue et avait vu qu'elle était exactement comme Dieu l'avait décrite, et il était prêt à en prendre possession immédiatement. Dieu dit de Caleb : « Mais mon serviteur Caleb, parce qu'il a été animé d'un autre esprit et qu'il m'a pleinement suivi, je l'introduirai dans le pays où il est entré, et sa semence le possédera » (Nombres 14:24). A trois autres reprises, il est dit de Caleb qu'il a pleinement suivi l'Éternel (Nombres 32:12, Deutéronome 1:36, Josué 14:14).

Caleb était prêt à combattre les géants pour posséder et jouir de ce que Dieu avait promis. C'est Harold St. John qui a commencé un discours sur les Éphésiens par ces mots : « Je suis le propriétaire de nombreux parapluies, mais le possesseur de peu de choses ! » Il utilisait cette phrase pour nous rappeler que nous devons nous emparer et posséder ce que Dieu nous a donné. Les enfants d'Israël ont élu domicile dans le désert. La génération de Caleb y est morte, sans jamais avoir vu la terre que Dieu voulait leur donner. Ce qui est frappant chez Caleb, c'est la foi, l'amour et l'espoir qu'il possédait déjà. Sa foi n'a jamais laissé sa déception créer de la frustration et de l'amertume dans son cœur. Souvent, lorsque nous sommes déçus, nous sommes privés de joie et nous pouvons devenir rancuniers. Au contraire, par amour, Caleb a souffert avec le peuple de Dieu alors qu'il errait dans un désert qui n'était pas le sien. Et pendant tout ce temps, l'espoir brillait dans son cœur avec la certitude qu'il posséderait Hébron. Lisez son histoire joyeuse dans Josué 14 et comment, à quatre-vingt-cinq ans, il dit : « Je suis encore aujourd'hui fort comme le jour où Moïse m'envoya ; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer. Et maintenant, donne-moi cette montagne dont l'Éternel a parlé en ce jour-là » (versets 11 et 12). Ce n'étaient pas des paroles en l'air. Il a rencontré et vaincu des géants et a possédé Hébron comme héritage.

Nous sommes confrontés aux géants de la peur, du doute et de la faiblesse qui peuvent nous pousser à nous retirer dans la sécurité du désert et à passer à côté des bénédictions spirituelles dont Dieu veut que nous jouissions et qui nous donnent de la force. Il donne des exemples comme Caleb et des saints comme mon cher vieil ami pour nous encourager à avoir une foi éclatante, à aimer en toutes circonstances et à être transformés par l'espérance que nous avons en Christ.

Gordon D Kell