Marcher sur l’eau

« [Jésus] s'en alla vers eux, marchant sur la mer » (lire Matthieu 14:22-33).

L'un de mes souvenirs les plus marquants d'Israël est un voyage sur la mer de Galilée à bord d'un bateau de pêche. C'était une journée magnifique et l'eau était comme du verre. Je ne pense pas avoir jamais été en pleine mer alors que l'eau était si calme et paisible. C'était une impression de ce que cela devait être lorsque le Seigneur a calmé la mer. Il y a des moments dans nos vies où le Seigneur apaise nos peurs et calme nos âmes par Sa présence.

Le Seigneur Jésus avait envoyé les disciples dans la barque pendant qu'Il renvoyait les foules. Comment une personne peut-elle renvoyer chez eux cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants ? Dans les circonstances actuelles, notre gouvernement a du mal à contrôler les foules sur les plages et les petits groupes dans nos rues. Mais le Sauveur renvoie tranquillement à la maison la vaste compagnie qu'Il vient de nourrir, puis Il monte sur une montagne et prie. Qu’était-ce pour le Créateur de l'univers de se trouver dans le monde qu'Il avait créé ? Il aurait pu aller n'importe où instantanément. Mais Il est monté sur des montagnes pour prier et a marché sur les vagues pour être avec les Siens.

Lorsque Jésus a marché sur la mer, il n'y avait pas de tempête terrifiante. Mais le vent était contraire, la nacelle était loin de la terre et les disciples étaient ballottés sur une mer agitée. Le monde dans lequel nous vivons est changeant. Nous sommes confrontés aux tempêtes de la vie, qui sont difficiles à traverser et dont certaines sont très menaçantes. Nous connaissons aussi des chemins plus calmes. Jésus enseignait à Ses disciples qu'Il serait toujours avec eux dans leurs circonstances.

Ils pensaient qu'Il était un fantôme. Les gens ont peur de la présence de Dieu. Dans un monde qui est devenu si absorbé par ce qui est matériel, les gens sont mal à l'aise lorsque Dieu se révèle pour leur donner la paix : « Ayez bon courage ; c'est moi, n'ayez point de peur » (verset 27). La réponse de Pierre, comme la nôtre, commence souvent par un « si » : « Seigneur, si c'est toi… » (verset 28). Mais il s'est remis entre les mains du Sauveur qui lui dit : « Viens » (verset 29). Et Pierre a marché sur l'eau pour aller vers Jésus. Vient alors le défi le plus éprouvant pour notre foi : regardons-nous vers Jésus ou bien vers les dangers et les soucis qui nous entourent ? Pierre était, comme nous le sommes souvent, dépassé par la situation. Il a commencé à avoir peur et à s'enfoncer dans la mer. Jésus répond immédiatement à son cri : « Seigneur, sauve-moi ! » (verset 30), en le relevant.

Un frère m'a raconté l'histoire de son premier voyage en mer en tant que jeune pêcheur. Il s'est réveillé au milieu d'une nuit de tempête ; le bateau était battu et il était terrifié. Il s'est levé et s'est rendu sur le pont où il pouvait voir les vagues puissantes de tous les côtés du navire et sentir le vent hurler sur ses étraves. Puis il a vu le capitaine manœuvrer calmement le bateau dans la tempête et chanter joyeusement des hymnes ! Il sut alors qu'il était en sécurité. Le Seigneur Jésus veut que nous sachions que nous sommes en sécurité.

Matthieu 14 ne commence pas par le calme, mais après que Jésus a sorti Pierre de la mer, ils ont marché ensemble à travers la tempête jusqu'au bateau et le vent a cessé (verset 32). Nous connaissons tous ces deux mots d'ordre : « Soyez prudents ». Le Seigneur Jésus veut que nous marchions avec Lui, par Sa grâce, à travers toutes les expériences de notre vie, sachant qu'Il ne nous laissera jamais partir, sachant que nous sommes en sécurité et, comme les disciples, avec nos cœurs remplis d'adoration : « Véritablement tu es le Fils de Dieu ! » (verset 33).

Gordon D Kell