La maison de Bethléhem

« …et voici, l'étoile qu'ils avaient vue dans l'orient allait devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint et se tint au-dessus du lieu où était le petit enfant. Et quand ils virent l'étoile, ils se réjouirent d'une fort grande joie. Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; et ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent des dons, de l'or, et de l'encens, et de la myrrhe ;» (Matthieu 2:9-11).

L'histoire des mages est rarement lue en dehors de la période de Noël. Cela est tellement ancré dans notre expérience que nous pouvons être déstabilisés lorsque nous lisons l'histoire à un autre moment. Nous devons prendre garde à ne pas limiter la parole de Dieu à des périodes ou des circonstances particulières. La parole de Dieu est vivante, puissante et toujours pertinente.

Le long voyage des mages nous conduit d'abord au palais d'Hérode. C'était le centre corrompu de l'activité politique et spirituelle à Jérusalem. Nous apprenons des leçons importantes sur la méchanceté des tyrans, les souffrances des innocents et la rage contre le Sauveur. Ces choses se produisent encore aujourd'hui.

Mais leur voyage les conduit du palais d'un roi méchant à une simple maison à Bethléhem. L'étoile, tout comme l'Esprit Saint, conduit les mages vers la personne qui est venue du centre du ciel, non pas au centre d'un palais ou même d'un temple, mais de cette petite maison. Cela nous rappelle comment Dieu peut amener des hommes qui sont en quête, depuis un lieu lointain à la personne de Christ. Les mages étaient à l'aise et confiants lorsqu'ils sont entrés dans le palais d'Hérode. Ils n'étaient pas impressionnés par sa puissance. Ils connaissaient bien les palais et les dirigeants arrogants. Mais quelle différence lorsque l'étoile les a conduits à la maison de Joseph à Bethléhem. Ils ont été remplis d'une « fort grande joie » (Matthieu 2:10) lorsqu'ils y sont entrés. Ils n'ont pas été surpris par l'humilité des lieux. Ils n'ont pas cherché à savoir si c'était le bon endroit. Par la foi, ils sont entrés dans la maison et ont vu le Fils de Dieu avec Sa mère. Ils ont vu la manifestation de l'amour éternel de Dieu ; Dieu s'est fait petit pour démontrer qu'Il était celui que le ciel ne pouvait contenir (1 Rois 8:27). Marie est mentionnée, non pas pour la glorifier, mais pour refléter le miracle de la véritable humanité du Seigneur Jésus – né de femme (Galates 4:4). Les mages se prosternèrent et adorèrent Jésus.

ls se réjouirent d'ouvrir leurs trésors : des dons d'or, d'encens et de myrrhe. Lorsque les bergers d'Israël sont allés voir Jésus, ils n'avaient pas de présents. Ils sont venus tels qu'ils étaient, comme nous venons tous au Sauveur. Les mages sont venus comme des adorateurs prêts à répondre à la majesté de Christ. Ce n'était pas la richesse de leurs présents, mais ce que ces présents représentaient qui était si important. L'or décorait le tabernacle et le temple de Salomon, où Dieu habitait parmi Son peuple. Il nous rappelle la divinité du Seigneur et Sa présence dans le monde qu'Il a créé. Dans Jean 12, Marie a versé de l'huile parfumée sur le Seigneur Jésus. L'encens nous rappelle la vie du Seigneur en tant qu'homme. Cette vie a été vécue dans l'obéissance à Son Père et a conduit à la croix. Lorsque le Seigneur est mort, Israël n'a pas reconnu qu'Il était le Fils de Dieu et le Fils de l'homme qui vivait ici pour nous. Mais en Jean 19, Nicodème, en communion avec Joseph d'Arimathée, a apporté une mixtion de myrrhe et d'aloès pour ensevelir le Sauveur. La myrrhe nous rappelle la mort du Fils de Dieu qui s'est donné par amour pour nous au Calvaire. Dieu s'est assuré qu'au début de la vie de Jésus dans ce monde, les mages offriraient un culte prophétique pour annoncer la merveille d’Emmanuel.

Ce matin, nous venons à la simplicité de la Cène du Seigneur. Comme les mages, nous devrions venir, la joie au cœur, nous prosterner aux pieds de notre Sauveur et répondre par une louange reconnaissante à Celui qui est Dieu et qui s'est fait homme pour devenir notre glorieux Sauveur.

Gordon D Kell