Le Fruit de l'Esprit : La Joie

« Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie,
la paix, la patience, la bonté, la bénignité,
la fidélité, la douceur, la tempérance »
(Galates 5:22-23).

Il était une fois un chrétien qui ne pouvait contenir sa joie dans le Seigneur. Il ajoutait continuellement son fort « Amen » et « Gloire au Seigneur » aux prières et au ministère qu'il appréciait tant. L'église qu'il fréquentait devenait un peu inquiète de son enthousiasme, mais incertaine de ce qu'il fallait faire. Jusqu'à ce que l'un des anciens ait une idée géniale. Le frère était assez pauvre et avait une famille nombreuse, alors l'ancien suggéra, à l'approche de l'hiver, d'acheter quelques couvertures pour la famille. Lorsqu'ils ont offert les couvertures au frère, il fut ébloui par leur gentillesse. Les anciens ont alors demandé au frère s'il accepterait d'atténuer ses expressions de louange dans les réunions. Il a dit qu'il essaierait. La première semaine, il s'en est très bien sorti. La deuxième semaine, il avait du mal. La troisième semaine, il s'est levé et de sa voix la plus forte a dit : « Couvertures ou pas de couvertures, Gloire au Seigneur ! ».

Je me souviens encore d'un frère qui a fait cela dans l'assemblée où j'ai grandi. Je ne pense pas qu'il attirait l'attention sur lui-même ; il exprimait simplement ce que nous ressentons tous dans nos cœurs. Cette joie vient de l'expérience de l'amour de Dieu pour nous. Nous le voyons chez l'homme boiteux dans Actes 3:8 quand il se leva, marcha et sauta tout en louant Dieu. Et, à l'autre extrême, nous le voyons chez Pierre et Jean et plus tard Paul et Silas, quand ils ont tous éprouvé une joie profonde dans les circonstances les plus défavorables (voir Actes 5:41 et Actes 16:25).

Bien sûr, la joie n'est pas toujours exprimée à haute voix, mais c'est quelque chose que Dieu veut que nous apprécions comme une réalité dans nos vies. Il n'est pas réservé uniquement aux moments spéciaux comme les jours de naissance, les anniversaires et les mariages. Dieu veut imprégner nos vies de sa joie. La joie que nous avons quand nous regardons en arrière au Calvaire, regardons en haut au ciel pour voir Jésus vivant pour nous et quand nous regardons la joie de Son retour. Cette joie est connue par la foi au Seigneur Jésus : « Quoique maintenant vous ne le voyiez pas, croyant en lui, vous vous réjouissez d'une joie ineffable et glorieuse » (1 Pierre 1:8). Dans Luc 15, le Seigneur Jésus illustre la joie de la Trinité en retrouvant la brebis perdue, la pièce perdue et le fils. Cette joie est notre force, « car la joie du Seigneur est votre force » (Néhémie 8 :10). Sa source est en Dieu, pas en nous-mêmes. Il est convaincant que dans le chapitre où Jésus nous enseigne comment nous menons une vie fructueuse pour Dieu, il dit également : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous et que votre joie soit accomplie » (Jean 15:11). La joie est dans la Personne de Christ et devient notre expérience en demeurant en Lui. Jean, qui était là lorsque Jésus prononçait ces paroles, écrivit plus tard : « afin que vous aussi vous ayez communion avec nous ; et vraiment notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous vous écrivons ces choses afin que votre joie soit accomplie » (1 Jean 1:3- 4).

Mais il y aura des moments dans nos vies qui seront très douloureux et amers. Des moments, comme la crise actuelle, où la foi sera mise à l'épreuve et où nous nous sentirons au plus bas. Ce n'est pas par erreur que Dieu a permis au prophète Habacuc d'exprimer ces expériences : « Même si le figuier ne fleurit pas, Ni les fruits ne poussent sur les vignes ; Même si le travail de l'olivier échoue, Et que les champs ne rapportent rien ; Bien que le troupeau soit retranché de la bergerie, Et qu'il n'y ait pas de troupeau dans les étables ». Puis il parle de joie : « Pourtant je me réjouirai en l'Eternel, je m'égayerai dans le Dieu de mon salut. L'Eternel, le Seigneur est ma force » (Habakuk 3:17-19). Dieu nous a sauvés; Dieu nous gardera et un jour il se réjouira de nous avec chant. Puissions-nous connaître sa joie dans nos cœurs, « Couvertures ou pas de couvertures ».

Gordon D Kell