La Cène du Seigneur

« Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne » (1 Corinthiens 11:26).

Je ne cesse de m'émerveiller à l'idée que le Seigneur Jésus Christ, dans Sa gloire, se réjouit que Son peuple se souvienne de Lui. J'ai commencé à assister à la Cène du Seigneur en tant que jeune chrétien, et il m'a fallu un certain temps avant d'y participer. Cependant, j'ai ressenti ce que Pierre a exprimé sur la montagne de la transfiguration lorsqu'il a dit au Seigneur qu'il était bon d'être là. Le Seigneur Jésus ne nous a demandé de faire que deux choses qui s'expriment physiquement. L'une est le baptême, que nous ne faisons généralement qu'une fois. L'autre est de nous souvenir de Lui en rompant le pain et en buvant à la coupe, ce que nous faisons généralement au début de la semaine. Au début de ma vie chrétienne, on m'avait appris que je devais être baptisé et que le Seigneur Jésus voulait que je me souvienne de Lui. La chrétienté a ajouté des siècles de complexité à la sainte simplicité de ce que le Seigneur nous demande de faire. Un cher frère qui nous a tant appris de la Bible disait que dans les Écritures, ce qui est le plus profond est exprimé avec la plus grande simplicité.

Il est bon de réfléchir à la raison pour laquelle le Seigneur Jésus, il y a plus de 2000 ans, a occupé une chambre haute pour instituer le plus simple des repas après la célébration de la Pâque. La Pâque attendait le jour où Dieu, comme Abraham l'expliqua à Isaac, se pourvoirait d’un agneau (Genèse 22:8). Jean le Baptiseur a annoncé l'accomplissement de l'aspect prophétique de ces paroles lorsqu'il a vu Jésus, le véritable Agneau Pascal, et qu'il a dit : « Voilà l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1:29). C'est le Seigneur Jésus Lui-même qui a exprimé Ses sentiments à l'égard de Ses disciples lorsqu'Il a dit : « J'ai fort désiré de manger cette pâque avec vous » (Luc 22:15). Jean écrit : « Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin » (Jean 13:1). Qu'est-ce que le Seigneur Jésus voulait que nous comprenions et que nous ne cessions jamais de nous rappeler ? Il voulait que nous nous souvenions de Lui et que nous comprenions la profondeur de Son amour pour nous et le prix qu'Il a payé pour notre rédemption. Le Seigneur transmet ce qu'Il avait sur le cœur en quelques mots : « Souviens-toi de moi ». Et dans deux aliments simples et quotidiens, le pain et le vin, Il communique la puissance, la beauté et le sacrifice de Sa vie sans pareille. Ce faisant, Il nous invite en Sa présence comme ceux qu'Il a amenés à Lui un par un – chacun avec sa propre appréciation du « Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Galates 2:20). Il nous rassemble également au sein de l'Église de Christ, afin que nous puissions adorer d'un seul cœur le Christ qui « a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle » (Éphésiens 5:25).

C'est une joie de se souvenir du Seigneur. Nous regardons en arrière vers le Calvaire et retraçons la merveille du Dieu d'amour. Nous levons les yeux et adorons notre glorieux Sauveur au ciel. Et nous le faisons en attendant Son retour promis pour nous faire entrer dans la maison du Père. Lorsque Marie a versé son parfum de grand prix sur le Seigneur pour l'adorer, son parfum a rempli la maison et s'est posé sur les personnes présentes.

Je pense que c'était une décision consciente des premiers disciples de se souvenir du Seigneur Jésus le premier jour de la semaine. Nous commençons la semaine en présence du Seigneur et dans l'atmosphère de Son amour divin. Ce faisant, il nous est donné de vivre dans Sa réalité.

Gordon D Kell