Une clé que nous devrions toujours avoir sur nous

« Que la parole du Christ habite en vous richement, – en toute sagesse vous enseignant et vous exhortant l'un l'autre, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos cœurs à Dieu dans [un esprit de] grâce. Et quelque chose que vous fassiez, en parole ou en œuvre, [faites] tout au nom du seigneur Jésus, rendant grâces par lui à Dieu le Père ? » (Colossiens 3:16-17).

Il y a une progression intéressante dans Colossiens 3:16-17 et elle commence par le mot « Que… ». Ce petit mot exprime la volonté nécessaire pour que la parole de Christ puisse habiter richement dans nos cœurs. L'expérience des deux disciples sur la route d'Emmaüs est un bon exemple de ce que Paul explique. Le Seigneur Jésus s'est approché pour marcher avec eux et leur parler de choses qui le concernent. Après Sa disparition, ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait par le chemin, et lorsqu'il nous ouvrait les écritures ? » (Luc 24:32). Christ demeurait dans leur cœur tandis qu'Il dévoilait la sagesse de Dieu sur Son chemin de souffrance qui menait à la gloire. Tout d'abord, le Seigneur a dû les réprimander à cause de leur manque de compréhension et de leur foi hésitante, qu'Il a qualifiée de lenteur de cœur. L'admonestation a pour but non seulement d'identifier les problèmes, mais aussi de les éliminer et de les remplacer par la bénédiction d'un enseignement spirituel. Le Seigneur, dans Sa grâce, a vidé leurs cœurs de leur pauvreté spirituelle pour les remplir de Lui-même. C'est ce ministère qui les a poussés à l'obliger à rester avec eux et qui leur a donné la joie de voir le Sauveur ressuscité. Nous ne devrions jamais, au grand jamais, oublier que Christ devrait toujours être au centre de notre ministère sous toutes ses formes.

Il y a deux réponses à la parole de Christ qui habite richement en nous. La première est l'adoration par le chant. Les Psaumes expriment l'étendue de la louange et de l'adoration. Les hymnes mettent l'accent sur l'objet unique de la louange : Dieu. Les chants spirituels célèbrent les bénédictions spirituelles que nous avons en Christ. Pendant le confinement, June et moi n'avons pas été tout à fait seuls. Tôt le matin, le soir (et souvent entre les deux), ainsi qu’au moment où j'écris, nous avons un visiteur. Il est très soucieux de la « distanciation sociale », et par conséquent, au lieu de venir dans notre maison, il s'assoit toujours sur la plus haute branche du grand arbre au bout de notre jardin. C'est un merle. Et chaque jour, il chante à tue-tête. N'est-il pas étonnant qu'une des plus petites créatures de Dieu ait un son si joyeux ? La grâce, dans nos cœurs, met sur nos lèvres des chants joyeux : le sacrifice de louange. Cela s'exprime lorsque nous nous réunissons et que nous unissons nos voix en harmonie avec Dieu. Nous sommes souvent conscients de nos capacités musicales limitées, et nous ne devrions pas être négligents dans nos chants. Mais peut-être ne réalisons-nous pas le plaisir que Dieu éprouve à écouter la mélodie de nos cœurs qui s'adressent à Lui, alors que nous contemplons la merveille de Sa grâce. Cette mélodie est sanctifiée par le ministère du Saint Esprit de Dieu et du Fils de Dieu. Nous devrions également élever nos cœurs vers Dieu dans la louange au cours de la journée, lorsque nous sommes touchés par cette même grâce. Nous pouvons ressentir cela dans le cœur de Paul lorsqu’il est rempli de l'émerveillement de voir le Seigneur se tenir à ses côtés et qu'il écrit un chant qui était, je crois, dans son cœur à ce moment-là : « À lui la gloire, aux siècles des siècles ! Amen » (2 Timothée 4:18).

La deuxième réponse est le travail. La parole de Christ qui habite richement dans nos cœurs nous équipe pour tous les aspects pratiques de la vie, tant au niveau le plus subtil qu'au niveau le plus élevé. Les personnes véritablement tournées vers le ciel sont les plus pragmatiques qui soient. Les adorateurs sont des travailleurs. Ceux qui offrent « un sacrifice de louanges à Dieu » sont aussi ceux qui « [n’oublient] pas la bienfaisance, et de faire part de [leurs] biens, car Dieu prend plaisir à de tels sacrifices » (Hébreux 13:15-16). Le « que… » constitue la clé de l'obéissance qui permet à la richesse illimitée de la grâce de notre Seigneur Jésus d'inonder nos vies. C'est une clé que nous devrions toujours porter.

Gordon D Kell