La force pour l'obéissance

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Luc 9:35).

En général, le lundi matin marque le début d'une nouvelle semaine de travail. Notre esprit peut être rempli de toutes sortes de choses à faire. Je me souviens d'avoir séjourné chez un frère qui avait été missionnaire aux Antilles. Il m'a dit : « Je n'aime pas que mes enfants se précipitent dans la journée ». J'ai souvent pensé à ses paroles et aux fois où j'ai dégringolé dans la journée. Les lundis peuvent être le jour où les exigences et les responsabilités de la vie nous engloutissent, et où l'activité nous emporte dans une autre semaine.

Alors que nous nous souvenions du Seigneur hier, je me suis surpris à réfléchir aux trois moments particuliers de la Bible où le Père parle de la joie qu'il éprouve à l'égard de Son Fils. Le premier est le baptême du Seigneur Jésus en Luc 3:22, alors que Son ministère public dans l'amour divin et l'énergie sainte était sur le point de commencer. Alors que Jésus sortait du Jourdain, le Père a exprimé Sa joie de voir Son Fils obéir dans l'amour pour accomplir le travail que le Père lui avait donné à faire. Il s'en réjouit non seulement à ce moment-là, mais aussi pendant les trente années qui ont précédé, et dans tout ce que le Fils accomplira à partir de ce moment-là à la gloire de Dieu le Père.

La deuxième occasion s'est produite sur la montagne de la transfiguration, lorsque Pierre, Jacques et Jean ont vu la gloire de Jésus et ont également vu Moïse et Élie s'entretenir avec Lui. Ces deux hommes représentent la Loi et les Prophètes qui ont prédit les souffrances et la gloire du Sauveur. Luc nous dit qu'ils ont parlé avec le Seigneur des souffrances et de la mort que Jésus était sur le point d'accomplir à Jérusalem. Moïse n'est jamais entré en terre promise. Dieu la lui a montrée personnellement depuis le mont Nébo (Deutéronome 34:1). Mais Moïse était présent sur la montagne de la transfiguration. La Grâce nous conduit là où la Loi n'a jamais pu aller. Élie, qui, comme Énoch, n'est pas mort, était également présent. Moïse et Élie nous rappellent les morts en Christ et les saints qui vivront lorsque le Seigneur reviendra. Il nous emmènera dans Sa présence glorieuse (1 Thessaloniciens 4). Le Père clôt la scène en disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le », et ensuite ils n'ont vu que Jésus. Le Père nous enseigne ici que la communion avec Christ est la force pour notre obéissance.

Dans Jean 12, après que Philippe et André ont parlé à Jésus des Grecs qui voulaient le voir, le Seigneur dit au verset 24 : « À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit ». Ce verset parle de la croix et de la joie qui s'ensuit pour le Seigneur. Les Grecs qui voulaient voir le Seigneur se trouvaient dans une nation qui avait rejeté ce même Seigneur. Ils étaient un témoignage de cette vaste compagnie que la mort solitaire de notre Sauveur allait faire naître ; c'est ce « beaucoup de fruit ». Mais le Seigneur mesure alors cette solitude : « Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom. Il vint donc une voix du ciel : Et je l'ai glorifié, et je le glorifierai de nouveau » (versets 27-28).

Ces brefs aperçus sacrés nous permettent de voir le plaisir que le Père éprouve à l'égard de l'obéissance de Son Fils bien-aimé. Cette obéissance a exprimé Son amour pour le Père et Son amour pour nous. Nous ne pouvons en profiter que lorsque, comme Pierre, Jacques et Jean, nous sommes emmenés en Sa présence jour après jour. C'est là que nous apprenons à écouter le Seigneur et que nous découvrons que notre vie n'est pas submergée par les occupations, mais qu'elle est enveloppée par le calme de Sa présence et enrichie par la fécondité spirituelle qu'elle produit (Jean 15).

Gordon D Kell