La foi victorieuse

« …si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre » (2 Rois 5:3).

J'ai été frustré par la mauvaise qualité de mon service Internet ces derniers temps. J'ai passé une heure au téléphone avec plusieurs conseillers du service clientèle à essayer de résoudre les problèmes et à me plaindre des défaillances de leur produit. Nous aimons tous nous plaindre de temps en temps et partager nos expériences de « mauvais traitement ».

Imaginez que, très jeune, vous soyez arraché à votre famille, à votre ville, à votre pays et que vous deveniez un esclave dans un pays étranger. Pensez à cette expérience : beaucoup de larmes amères, des regrets sans fin, de la haine pour ceux qui vous ont forcé à vivre une telle vie, et le doute que Dieu se soucie de vous.

L'histoire de Naaman, comme celles de Rahab et de Ruth, rayonne comme une étoile brillante témoignant de la gloire de la grâce de Dieu. Mais comment ce général doué, tout lépreux qu'il était, a-t-il connu la bonté de Dieu ? Dieu l'a béni par l'intermédiaire d'une enfant sans nom que Naaman avait réduite en esclavage. L'histoire de Naaman est un magnifique témoignage du salut de Dieu et une démonstration étonnante de la puissance de Dieu à travers l'amour, la foi et l'espérance d'une enfant.

La jeune fille a mis en pratique ce que le Seigneur Jésus a enseigné des centaines d'années plus tard : « Vous avez ouï qu'il a été dit : "Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi". Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent], et priez pour ceux qui [vous font du tort et] vous persécutent » (Matthieu 5:43-44).

Jésus fait également référence à l'histoire en Luc 4:27 : « Et il y avait plusieurs lépreux en Israël au temps d'Élisée le prophète ; et aucun d'eux ne fut rendu net, sinon Naaman, le Syrien ».

La petite servante a exprimé sa foi dans des circonstances défavorables et dans une apparente impuissance. Elle a promis quelque chose qui ne s'était jamais produit auparavant. Ce n'était pas un témoignage timide, mais très audacieux : « si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre ». Remarquez qu'elle s'adresse à Naaman en l'appelant « mon seigneur ». Elle nous enseigne qu'elle a accepté sa vie sous la main de Dieu. Mais cette acceptation n'a pas affaibli sa foi : elle est devenue la base sur laquelle elle a témoigné avec force du Dieu de toute grâce. Elle n'a pas été diminuée par la plainte. Elle n'a pas demandé, comme Joseph l'a fait à l'échanson : « souviens-toi de moi, quand tu seras dans la prospérité » (Genèse 40:14). Cette enfant remarquable souhaitait le salut de l'homme qui l'avait dépouillée de tout.

À maintes reprises, Dieu nous enseigne la puissance d'une vie de foi qui refuse de se laisser écraser par les circonstances, mais les considère comme le champ de bataille sur lequel l'amour, la foi et l'espérance sont victorieux. Il est intéressant de noter que c'est un esprit de plainte qui a failli priver Naaman de la bénédiction de Dieu. Furieux et orgueilleux, il dit : « L'Abana et le Parpar, rivières de Damas, ne sont-elles pas meilleures que toutes les eaux d'Israël ? Ne puis-je pas m'y laver et être pur ? » (2 Rois 5:12). C'est l'humilité et le doux appel de ses serviteurs qui l'ont conduit au Jourdain et à une nouvelle vie.

Alors qu'un nouveau jour s'étend devant nous, que Dieu nous donne la grâce de vivre victorieusement : « Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre seigneur Jésus Christ ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, abondant toujours dans l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15:57-58).

Gordon D Kell