Le temps d'être une théière

« Et une femme nommée Lydie, marchande de pourpre de la ville de Thyatire, qui servait Dieu, écoutait ; et le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu'elle fût attentive aux choses que Paul disait. Et après qu'elle eut été baptisée ainsi que sa maison, elle [nous] pria, disant ; Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous y contraignit » (Actes 16:14-15).

Nous vivons depuis si longtemps dans un pays béni par le christianisme que nous parlons parfois comme si tout avait commencé ici. Mais Paul nous rappelle dans son épître aux Éphésiens qu'autrefois, nous étions « sans Christ (…) sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2:12). Le jour est venu où, sous la conduite directe du Saint Esprit de Dieu, l'Évangile est arrivé en Europe. Comme nous devrions être reconnaissants pour ce jour-là ! Et cela a commencé dans le cœur d'une femme : Lydie.

Paul et ses compagnons d'œuvre sont arrivés à Philippes avec la certitude absolue que c'était là que Dieu les avait placés. Cette certitude leur a donné une sainte assurance dans leur service. Mais le Seigneur ne les a pas dirigés vers tous les endroits qu'ils ont visités dans la ville. Non, ils ont décidé de cela par le moyen d’une foi quotidienne. Leur ministère commença par trouver un endroit où les Juifs priaient au bord du fleuve. Ils sont rapidement entrés en contact avec les gens dans ce lieu de rencontre. Ils ne prêchaient pas aux femmes qu'ils rencontraient, mais, de façon tout à fait naturelle, ils engageaient une conversation avec elles. Parmi ces femmes se trouvait Lydie, une femme d'affaires et prosélyte de Thyatire. Le Seigneur lui « ouvrit le cœur » (verset 14).

Dans l'Évangile de Jean, au chapitre 4, le Seigneur s'est rendu au puits de Sichar pour rencontrer une femme d'un genre différent. Elle n’était pas une femme sophistiquée, ni à la tête d'une entreprise prospère, et sa vie était en désordre. Nous ne connaissons pas non plus son nom. Mais au cours d'une douce conversation, le Seigneur a ouvert son cœur. Ensuite, il a dit à Ses disciples ; « Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson » (Jean 4:35). Que voulait dire le Seigneur Jésus ? Il a vu, dans un monde si endommagé par le péché, d'innombrables personnes prêtes à recevoir Son salut, mais qui avaient besoin que Son peuple leur tende la main avec Son amour et Sa grâce.

Pendant le confinement, j'ai commencé à réfléchir à l'efficacité avec laquelle j'ai suivi l'exemple du Seigneur Jésus, d'André et de Philippe, de Paul, de Silas et de Timothée. Ce n'est pas tant qu'ils ont saisi les occasions pour conduire les gens au salut. C'est qu'ils ont créé ces occasions. Est-ce que je vois des « campagnes (…) déjà blanches pour la moisson » ? Est-ce que je cherche au moins des occasions pour présenter le Seigneur Jésus ?

Il est vraiment encourageant de voir la rapidité avec laquelle Lydie entre dans la communion du peuple du Seigneur. Elle était si désireuse de mettre sa maison à la disposition de Paul et de ses compagnons pour qu'ils puissent continuer leur service.

La théière est une chose remarquable. Elle n'existe que pour deux raisons ; recevoir d'en haut et donner à tous ceux qui l'entourent. Le Seigneur a déversé Son amour dans le cœur ouvert de Lydie et, pour manifester cet amour, Il a ouvert sa maison. Il le fait encore aujourd'hui.

Gordon D Kell