Pains d'orge et petits poissons

« Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons ; mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ? » (Jean 6:9).

Le repas des cinq mille personnes nous enseigne quelques leçons simples mais essentielles sur la vie de disciple et la foi. Vers la fin du chapitre 1 de l'Évangile de Jean, nous lisons que le Seigneur appelle Philippe à Le suivre. Plus tard, dans le récit de Jean sur le repas des cinq mille personnes, nous voyons le Seigneur développer le discipolat de Philippe. Il le fait en présentant un problème : où pouvaient-ils acheter de quoi nourrir tant de personnes ? Remarquez que le Seigneur utilise le mot « nous » : « D'où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? ». Il s'inclut Lui-même dans le problème.

Philippe a donné son estimation honnête qui, en résumé, signifiait ceci ; « Seigneur, nous ne pouvons pas le faire ». André s'est alors impliqué et a présenté quelqu'un ; « Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons ; mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ? ». Le pain n'était qu'un pain d'orge, la nourriture commune des pauvres, et les poissons étaient petits. André voulait faire comprendre : « Nous avons quelque chose, mais ce problème est insurmontable ». Philippe et André ont regardé l'ampleur du problème et la petitesse des ressources. Ils ont regardé dans la mauvaise direction. Je sais que j'ai souvent fait la même expérience. Mais il y a eu le garçon qui a apporté les cinq pains d'orge et les deux petits poissons.

Lorsque l'aînée de mes petites-filles était très jeune, je l'ai emmenée avec moi pour acheter du bois. De retour à la maison, je m'apprêtais à décharger le bois qui était lourd. Elle m'a dit ; « Je vais t'aider, grand-père », et elle a saisi une extrémité d'un gros morceau de bois. Elle ne pouvait pas porter la charge, mais pendant que je prenais le poids, elle le tenait fermement à l'autre bout ! Les enfants, comme le souligne le Seigneur Jésus, nous enseignent tant de choses sur la foi. Le Seigneur n'attend pas de nous que nous résolvions les problèmes ; Il veut que nous les lui apportions. Philippe et André ont vu le Seigneur changer l'eau en vin, et il est dit que les disciples crurent en Lui (Jean 2:11). Mais au chapitre 6, lorsqu'ils ont vu les foules, leur foi les a abandonnés et ils ont dit ; « Seigneur, cela ne peut pas se faire ». Je doute que le garçon ait jamais vu un miracle, mais il est venu à Jésus avec sa foi d'enfant, ses petites ressources et un cœur qui disait ; « Seigneur, tu peux le faire ».

Le Seigneur nous met toujours à l'épreuve. Il s'approche de nous et nous demande ; « Que devons-nous faire ? ». Il recherche cette foi joyeuse et victorieuse qui se tourne vers Lui et remet notre faiblesse entre Ses mains pour démontrer Sa puissance et Sa bénédiction.

Le Seigneur a pris les pains d'orge et a remercié le Père. Notre foi réjouit toujours le cœur du Seigneur.

Gordon D Kell