Jacob à Penuel ; la bénédiction de Dieu

« Et il dit ; Je ne te laisserai point aller sans que tu m'aies béni » (Genèse 32:26).

Jacob est resté vingt ans dans la maison de Laban, son oncle. Il passa ces années sous l'autorité d'un homme plus rusé et plus matérialiste qu’il ne l'avait jamais été. Dieu lui a enseigné d'amères leçons pendant cette période ; il a aussi appris la fidélité de la promesse de Dieu ; « Et voici, je suis avec toi » (Genèse 28:15). Dieu a également tenu Sa promesse de ramener Jacob sain et sauf chez lui.

Il rentra chez lui en tant que chef prospère d'une famille nombreuse. Au bord du torrent de Jabbok, il envoya devant lui ses femmes, ses enfants, sa famille et ses grands biens. Et il se retrouva à nouveau seul. Il a dû se souvenir du jour où il était seul à Béthel et où Dieu lui avait parlé de Sa merveilleuse grâce.

Cette fois-ci, Dieu ne lui a pas parlé par un rêve depuis le ciel. Au contraire, il est descendu vers Jacob et a lutté avec lui (Genèse 32:24-31). Cet événement inhabituel traduit toutes les luttes qui ont marqué la vie de Jacob et qui ont été le moyen utilisé par Dieu pour l'amener à la bénédiction. La femme de Marc 5 a découvert la puissance du Seigneur Jésus par un simple toucher. Dieu n'a pas jeté Jacob à terre pour mettre fin à ses luttes. Non, il a touché la hanche de Jacob, qui était sans défense. Puis, comme Jésus sur le chemin d'Emmaüs, Dieu « fit comme s'il allait plus loin » (Luc 24:28). Mais Jacob s'écrie ; « Je ne te laisserai point aller sans que tu m'aies béni » (Genèse 32:26). Ce cri exprime le besoin qui a toujours été dans le cœur de Jacob. Il avait cherché la bénédiction en étant impitoyable et en trompant son frère. Il avait fait l'expérience de la bonté de Dieu en luttant dans la maison de Laban. Mais il avait besoin de quelque chose de plus.

La question de Dieu est puissante. « Quel est ton nom ? » (Genèse 32:27). Dieu connaissait le nom de Jacob. Il voulait que Jacob le connaisse. Pourquoi ? Parce qu'il exprimait tout ce qu'il était naturellement. Il le résumait en tant qu'homme. Il répond ; « Jacob ». Et Dieu répond immédiatement en lui donnant le nouveau nom d’« Israël ». En réponse, Jacob demande à Dieu Son nom. Mais Dieu lui répond ; « Pourquoi demandes-tu mon nom ? » (Genèse 32:29). Et Dieu le bénit. Dieu dit en quelque sorte à Jacob ; « Tu me connais. Tu m’as rencontré à Béthel. J'étais avec toi pendant toutes ces années difficiles dans la maison de Laban, et Je suis avec toi maintenant ». La différence, c'est que Jacob a vu Dieu face à face. Il a enfin compris que la véritable bénédiction se trouve dans la présence de Dieu.

Il nous aime et prend soin de nous, et Il veut que nous connaissions la réalité de Sa présence chaque jour de notre vie. Job a écrit à la fin de son combat contre la souffrance et la douleur ; « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t'a vu » (Job 42:5).

Jacob a appelé le lieu Penuel parce qu'il avait vu Dieu face à face. À partir de ce jour, chaque pas de Jacob lui rappela que Dieu l'avait béni. Il connaissait sa faiblesse, et il connaissait la puissance de Dieu dans cette faiblesse. Bien d'autres luttes et bien d'autres souffrances attendaient Jacob. Mais la bénédiction de la présence de Dieu l'a transformé en une personne qui a béni les autres. Jacob a béni Pharaon et il a béni ses propres enfants et petits-enfants. Dans Hébreux 11:21, Jacob, l'homme qui avait commencé sa vie si loin de Dieu, a terminé sa vie proche de Lui. Il s'est prosterné en s'appuyant sur son bâton de berger et a béni ses enfants au nom de Dieu, qui l'avait guidé tous les jours de sa vie. « L'Éternel est mon berger » (Psaume 23:1).

Gordon D Kell