Marthe est encouragée à croire

« Jésus lui dit : Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jean 11:40).

Nous avons terminé hier avec la réponse de Marthe à Jésus : « Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde » (Jean 11:27).

Le cœur de Marthe pour le Seigneur était incontestable. Et, comme nous l'avons vu, elle se caractérise par son activité, son ouverture et sa franchise. Le Seigneur utilise ses expériences avec Lui pour nous enseigner des leçons que nous devons apprendre.

Mais Marthe nous surprend également. La discrétion dont elle fait preuve en disant tranquillement à sa sœur que le Seigneur l'appelait est intéressante. Il y avait de la tendresse à ce moment-là, ce qui montrait qu'elle se souciait de sa sœur en deuil. Marthe était une femme forte, au centre d’une famille dont elle s'occupait et qu'elle voulait protéger à un moment de deuil. Lorsque Marie, le peuple et le Seigneur ont pleuré, il n'est pas fait mention de Marthe pleurant sur Lazare. Est-ce parce qu'elle ne s'en souciait pas ? Non, c'est parce que Marthe s'en souciait. Elle considérait, je crois, que son rôle était d’être forte pour les autres.

Lors de Sa première rencontre avec elle, le Seigneur lui a dit qu’elle était en souci et se tourmentait pour beaucoup de choses. Je ne pense pas qu'il s'agissait d'une occupation égoïste. Je pense qu'elle portait les problèmes des autres. Elle est une illustration vivante de la capacité des femmes pieuses à faire preuve d'abnégation et d'esprit pratique en temps de crise. Son instinct la poussait à s'occuper des autres. C'est un coûteux et magnifique instinct.

Mais, comme Pierre, elle a trouvé incroyablement difficile de ne pas intervenir lorsqu'elle pensait que le Seigneur commettait une erreur. Sa foi dans le Sauveur se heurtait à son expérience de la vie. Nous soulignons souvent l’incapacité de Marthe à comprendre le pouvoir du Seigneur Jésus. Nous pouvons exceller à souligner les défauts des autres. Mais combien de fois agissons-nous exactement de la même manière ? Notre foi dans le Sauveur n'est pas en cause. Mais se reposer et vivre dans cette foi à des moments critiques de notre vie est le véritable test.

Lorsque Jésus a pleuré, les gens n'ont pas douté de Son amour pour Lazare. Ils ont vu à quel point Jésus aimait Son ami. Mais ils doutaient de Son pouvoir sur la mort : « Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l'aveugle, n'aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne mourût pas ? » (Jean 11:37). Marthe et Marie pensaient toutes deux que si Jésus avait été présent à temps, Lazare ne serait pas mort, comme si la distance rendait Jésus moins puissant. Seulement, Marthe a dit : « [mais] même maintenant je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » (Jean 11:22). Mais, lorsque l’épreuve est arrivée, elle s'est retrouvée à dire ce que tout le monde pensait : « Que fait le Seigneur ? ». C'est une question que je dois admettre avoir souvent posée. Le Seigneur ne condamne pas Marthe. Le Seigneur n'est jamais surpris par nos fragilités. Le Seigneur ne dit pas à Marthe : « Je t'ai dit, Marthe, que je suis la résurrection et la vie, mais tu n'as pas écouté ». Il dit : « Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (verset 40). Il a orienté sa foi vers Lui-même en lui promettant de voir la gloire de Dieu en la personne de Jésus qui a ressuscité son frère d'entre les morts.

Le Seigneur utilise Marthe pour nous apprendre non seulement à savoir qu'Il est la résurrection et la vie, mais aussi, par une foi vivante, à connaître cette puissance à travers toutes les expériences de la vie, « …pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances » (voir Philippiens 3:7-11).

Gordon D Kell