Les bras éternels

« Le Dieu d'ancienneté est ta demeure, et au-dessous de toi sont les bras éternels » (Deutéronome 33:27).

« [Siméon] le prit entre ses bras et bénit Dieu et dit : Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix selon ta parole ; car mes yeux ont vu ton salut » (Luc 2:28-30).

Ce fut un moment magnifique lorsque Siméon tint le Seigneur Jésus dans ses bras. C'était une scène simple et, en même temps, la plus profonde scène. La Personne qui a tout créé était couchée dans les bras de Son vieux serviteur, tout comme cette Personne était couchée dans la crèche. Ce thème du Seigneur se couchant, s’abandonnant, est présent tout au long de Sa vie.

Le Seigneur Jésus était couché dans la crèche en tant qu'Emmanuel. Esaïe 7:14 a prophétisé que la vierge mettrait au monde un enfant et l'appellerait Emmanuel : « Dieu avec nous ». Lorsque la reine du Royaume-Uni se rend au domicile d'une personne, la quantité de travail nécessaire à cette visite est considérable et la première préoccupation est la sécurité de la reine. Lorsque Dieu est entré dans la création, Sa première préoccupation était notre salut. Il est donc venu directement dans la solitude et les ténèbres de ce monde. Son premier geste a été de se coucher ; ce devait être aussi Son dernier geste. Jésus s'est couché dans les bras de Siméon, en tant que Sauveur. Siméon dit : « car mes yeux ont vu ton salut ». Il a vu dans la petitesse de Christ la puissance de la rédemption. Ce n'est qu'en prenant un corps et en devenant un homme que Jésus a pu être notre Sauveur. Cela est fondamental pour notre compréhension de Dieu. Nous ne pouvons pas nous élever jusqu'à Lui. Il descend jusqu'à nous et, ce faisant, nous amène à Lui.

Au début, il est difficile de voir le Dieu puissant dans le modeste Nazaréen qui, épuisé, s'est couché et endormi dans la barque des disciples. Mais lorsque la tempête éclate et que les disciples craignent pour leur vie, le Dieu puissant se révèle et, avec la voix du Créateur, calme instantanément le vent et la mer (Marc 4:35-41). C'est une merveilleuse illustration de la manière dont Christ dépose, abandonne Sa vie dans la mort et Se relève dans toute la puissance de la résurrection pour poser les bases de notre paix avec Dieu. Il est arrivé un moment où toutes les prophéties, images et paraboles se sont accomplies. Le Calvaire a été le lieu où le Seigneur de la vie a laissé Sa vie par amour en tant que Bon Pasteur. Cette scène de souffrance, de mort et de douleur a également été le lieu où la puissance de l'amour du Christ a été exprimée : « A cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l'ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j'ai le pouvoir de la laisser » (Jean 10:17-18). C'était le pouvoir de l'amour.

Le Seigneur s'est couché pour la dernière fois dans le tombeau de Joseph d'Arimathée. C'est de cet endroit qu’Il a démontré la puissance de Sa glorieuse résurrection et qu’Il s'est assuré de pouvoir nous placer pour toujours dans la sécurité et la puissance de Ses bras d'amour éternels. Cet amour nous rappelle, en ces jours d'insécurité et d'incertitude, qu’« au-dessous [du Seigneur] sont les bras éternels ».

Gordon D Kell