33ème COMMUNAUTE EVANGELIQUE REGION SANKURU

33ème C.E.R.S

B.P. 1673 KANANGA

"Sur ce roc je bâtirai mon assemblée,..." Matthieu 16v18

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Luther

Luther et les épidémies

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée ».

(Hébreux 12:1-3)

Nous ne sommes pas les premiers croyants qui avons à faire avec l’adversité. Nous ne sommes pas non plus les premiers croyants qui avons à faire avec une épidémie horrible. J’ai déjà donné une description de la façon dont les premiers chrétiens faisaient face aux maladies mortelles dans l'empire Romain.

Cela était arrivé aussi en Europe au cours du Moyen Âge. Du quatorzième au dix-huitième siècle, chaque ville se confrontait avec une plaie chaque décennie. Des flambées des maladies (infectieuses) faisaient partie des certitudes de la vie. Une des pires maladies était ‘la mort noire’, autrement dit la peste. La mortalité liée à cette maladie était de 60-90% (en comparaison : mortalité de COVID-19 ‘seulement’ 1-3 pourcent).

Martin & Catherine

La peste n’épargnait pas le grand réformateur du seizième siècle, Martin Luther. Lui et son épouse Katharina von Bora dirigeaient un ménage spécial. Ils n’avaient pas qu’à faire avec leurs propres 6 enfants et les 11 autres pour lesquels ils étaient une famille d’accueil, mais ils ouvraient aussi leur maison pour des pauvres, des réfugiés et des étudiants. Luther avaient perdu à cause de la peste non seulement de ses amis mais aussi quelques uns de ses propres enfants.

En 1527, la ville où Luther habitait, Wittenberg, était frappée par une plaie. Beaucoup d’habitants avaient fui, mais Martin et Catherine avaient choisi de rester, de prendre soin des malades et des mourants ainsi que de changer leur maison en hôpital d’urgence. Dans une lettre à un de ses amis, Luther écrivait ce qui suit :

« Je prierai Dieu qu’Il nous fasse grâce et qu'Il nous protège. Ensuite, je désinfecterai autour de moi, je purifierai l’air; je donnerai des médicaments et j’en prendrai moi-même. J’éviterai des endroits et des personnes lorsque ma présence n’est pas nécessaire. Cela pour faire la prévention de la contagion, laquelle peut par mon inadvertance et mon truchement conduire à la contagion d'autres personnes, avec possiblement leur mort comme conséquence. Si Dieu veut m’amener auprès de Lui, il saura me trouver. Mais jusqu’à ce moment-là, je ferai ce qu’Il attend de moi et je ne serai pas responsable de ma mort ni de la mort d’autrui. Et si mon prochain a besoin de moi, je ne l’éviterai pas, mais j’irai vers lui avec audace.  C’est ainsi la foi qui craint Dieu : elle n’est ni impétueuse, ni téméraire, elle ne tente pas Dieu. »

Test

Luther était convaincu que Dieu amène le bien - souvent de façon cachée - même à des endroits où règnent la maladie et la mort. La peur de souffrir doit nous pousser à prier, à la conversion et aux soins de notre âme. Voilà qui devrait également nous aider à nous rappeler que ce monde n’est pas notre « domicile » éternel. Luther voyait l’épidémie comme un test de la foi et de l’amour des croyants. Cette foi et cet amour se montrent dans l’attention et les soins pour le bien-être physique et spirituel des vulnérables, solitaires, malades et mourants. Il citait Psaume 41:1 : « Heureux celui qui s'intéresse au pauvre ! Au jour du malheur l'Éternel le délivre ».

Des personnes comme Luther et Catherine sont un exemple et une inspiration pour nous dans ce temps de marathon (épreuve) du Covid -19. Ils se mettent au bord de la route pour nous encourager à persévérer. Mais, ce n’est pas tout, nous dit l’auteur de l’épitre aux Hébreux : « Pendant la course, ayons les yeux fixés sur Jésus,... ». Il nous montre, Lui, le chemin et va devant nous. Il est notre grand exemple. Si tu penses à ce que Jésus à souffert pour nous, tu n’abandonneras pas la course.

Inébranlable

Ce monde peut être secoué jusque dans ses fondements, mais le royaume que nous avons reçu de Dieu ne sera jamais ébranlé. Il est établi de façon stable et subsistera pour toujours. « C'est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, ayons de la reconnaissance, en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte ». (Hébreux 12:28)

Si nous croyons que Dieu est réellement Dieu, le début de la résilience spirituelle est dans une adoration empreinte de crainte de Dieu et indépendante de ce qui se passe autour de nous. C’était le secret de Luther et de tous ces autres croyants qui nous ont devancés !

Danny Wetshay

145, Avenue du commerce, quartier Tshinsambi, commune de Kananga (Kasaï-Central, RD Congo)

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