Caleb : Fidèle face à l'infidélité

Et Caleb fit taire le peuple devant Moïse, et dit : « Montons hardiment et prenons possession du pays, car nous sommes bien capables de le faire » (Nombres 13:31).

Lorsque Dieu est apparu à Moïse depuis le buisson ardent, il a révélé qu'il avait vu l'affliction de son peuple, entendu le cri, connu ses douleurs, et qu'il était descendu pour le délivrer et le faire sortir d'Égypte vers un pays bon, spacieux et fertile. Mais Dieu a aussi révélé qu'il leur faudrait surmonter une opposition considérable pour posséder ce pays.

Lorsque les douze espions sont revenus de leur exploration du pays, ils ont témoigné unanimement que c'était le pays promis par Dieu, et ils avaient apporté les fruits qu'ils avaient trouvés pour le prouver. Puis ils ont décrit les grandes villes fortifiées et les gigantesques descendants d'Anak et d'autres peuples redoutables. Cela n'aurait pas dû être une surprise, car Dieu le leur avait annoncé qu'il en sera ainsi. Dieu avait tenu sa promesse de les « faire monter » du pays où ils étaient esclaves. Il les conduirait « dans un pays bon et spacieux, dans un pays ruisselant de lait et de miel », vainquant leurs ennemis et accomplissant ainsi ses promesses à Abraham, Isaac et Jacob.

Mais le peuple n'était pas rempli du sentiment de la bonté et de la puissance de Dieu pour accomplir tout ce qu'il leur avait promis. Au contraire, il était rempli de peur des ennemis que Dieu avait juré de vaincre. Ils étaient vaincus avant même d'en voir un.

C'est Caleb qui fait taire et encourage le peuple. « Montons hardiment et prenons possession du pays, car nous sommes bien capables de le faire ». Il se distingue avec son ami Josué par tout l'éclat d'une foi inébranlable en Dieu. Lorsqu'il parcourut le pays qu'il avait été choisi pour voir, son cœur était captivé, et il a compris immédiatement que le Dieu qui l'avait délivré de l'esclavage le mènerait également à la plénitude de toutes ses promesses et de ses desseins. Sa foi, telle les raisins d'Eschol, était extraordinaire, et il s'est efforcé de persuader son peuple d'entrer dans le pays, confiant en Dieu qui avait déjà puissamment démontré son salut et sa fidélité.

Mais sa voix n'était pas entendue, et le peuple que Dieu avait tant béni s'est rebellé, l'a questionné, menacé de renverser Moïse et Aaron et a projeté de retourner à une vie d'esclavage. Josué et Caleb ont risqué leur vie pour tenter de convaincre le peuple de se confier à Dieu. « Le pays par lequel nous avons passé pour le connaître est un très bon pays. Si l'Éternel prend plaisir en nous, il nous fera entrer dans ce pays-là et nous le donnera » (Nombres 14:7-8). Seule l'intervention de Dieu les a sauvés de la lapidation. C'était un jour sombre qui a entraîné la mort des dix espions infidèles, la défaite face à leurs ennemis et quarante ans dans le désert.

C'est une illustration frappante des ténèbres et de la perte de l'incrédulité. En tant que chrétiens, nous pouvons connaître les merveilles du salut, mais au lieu de profiter de toutes les bénédictions que nous avons en Christ, nous vivons vaincus, prisonniers du doute et de la peur. Remercions Dieu pour des témoins comme Caleb, qui a prouvé dans l'Ancien Testament ce que nous apprenons dans le Nouveau Testament : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31).

Gordon D Kell