Les richesses de l'humilité et de la générosité

Servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; comment je n'ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons (Actes 20:19-20).

Saul de Tarse n'était pas un homme humble. Il était un zélote orgueilleux qui a consacré toute son énergie et ses ressources à détruire sans relâche l'Église du Christ. Il n'était pas un homme généreux. Son seul but était de priver des innocents de leur bien le plus précieux : la liberté. L'amour et la grâce du Sauveur l'ont transformé en l'apôtre Paul, un humble serviteur, « servant le Seigneur en toute humilité ». Un homme qui a volontairement souffert ce qu'il avait infligé aux autres pour répandre l'Évangile, qu'il cherchait autrefois à réprimer et à prendre soin du troupeau de Dieu qu'il traquait autrefois comme un loup.

Il a cessé d'être un ravisseur et devint un généreux : « Je n'ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons ». Nous lisons dans Actes 8:3 : « Or Saul ravageait l'Assemblée, entrant dans les maisons ; et traînant hommes et femmes, il les livrait pour être jetés en prison ». Les maisons où il entrait autrefois pour emmener hommes et femmes en prison étaient devenues des lieux de liberté où il partageait l'amour de Dieu et développait des foyers centrés sur le Christ.

Il partage son cheminement de foi avec les anciens d'Éphèse pour les encourager à exprimer le Christ par l'humilité et la générosité. La vie du Sauveur était caractérisée par ces traits. Paul le décrit dans Philippiens chapitre 2, lorsqu'il écrit à propos de la pensée du Christ :

« Qu'il y ait en vous cette pensée qui a été dans le Christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n'a pas regardé comme un objet à ravir d'être égal avec Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant la forme d'esclave, et étant fait à la ressemblance des hommes ; et étant trouvé en figure comme un homme, il s'est abaissé lui-même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix » (v.5-8).

Pierre, qui a si profondément goûté l'amertume de l'orgueil et de la confiance en soi, écrit : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève quand le temps sera venu, rejetant sur lui de tout votre souci, car il a soin de vous » (1 Pierre 5:6-7). L'humilité repose sur la sollicitude de Dieu et, dans une confiance totale, apprend à ne rien retenir.

Dans Luc 21, le Sauveur observe « les riches qui jetaient leurs dons au trésor ». Un tel don était rarement discret, mais visible de tous. Il ne s'agissait pas d'humilité, mais d'orgueil en action. Lorsque nous ne pouvons résister à l'envie de faire connaître aux autres le bien que nous faisons, nous nous privons de la louange de Dieu : « Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vus par eux ; autrement vous n'avez pas de récompense de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 6:1). Seul le Sauveur a vu « une certaine pauvre veuve » mettre deux petites pièces, « tout ce qu'elle possédait ». En toute confiance, elle n'a rien retenu, se remettant elle-même au Seigneur.

Le Sauveur s'est donné lui-même entièrement. Il n'a rien retenu. La mesure de notre don n'est pas sa valeur matérielle. C'est l'encens d'un « sacrifice vivant » en réponse à l'amour divin :

« Seigneur, nous sommes à toi : nous possédons tes droits,
nous nous donnerions entièrement à toi.
Règne dans nos cœurs seul,
et fais-nous vivre pour ta gloire ».

Gordon D Kell