Le Prince de Paix

« Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de Paix » (Ésaïe 9:6).

Cette semaine a été mémorable. Le 80e anniversaire de la Victoire en Europe, le Jour de la Victoire en Europe, qui a marqué la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, a été célébré. Des souvenirs poignants du soulagement, de la joie et de l'espoir immenses ressentis à la fin de la guerre ont été évoqués. Hier, la Russie a également célébré l'anniversaire de la victoire Soviétique sur l'Allemagne Nazie. Au cœur de cette célébration, il y avait un grand défilé à Moscou, illustrant la puissance militaire Russe. Mais le décor était différent des autres années. Les dirigeants rassemblés s'étaient cachés sous un vaste auvent en prévision d'éventuelles attaques de drones depuis l'Ukraine. C'était une célébration de la paix qui nécessitait une protection contre la guerre actuelle. Elle a mis en lumière la réalité d'un monde qui aspire à la paix, mais qui est impuissant à se débarrasser de la guerre.

La Genèse relate la première bataille spirituelle perdue dans le magnifique environnement de l'Éden. Adam et Ève, vaincus et détournés par Satan, ont été séparés du Dieu qui les aimait. Ensuite la première agression physique est rapportée : le meurtre d'un frère pacifique par son frère jaloux. Depuis, les conflits familiaux, tribaux, nationaux, internationaux et mondiaux ont ravagé l'humanité. Les progrès spectaculaires de la science et de la technologie au fil des siècles n'ont pas réussi à dissiper la guerre, mais ont plutôt contribué à sa sophistication.

Le Seigneur Jésus est décrit comme le « Prince de Paix ». Il est venu dans le monde, annoncé par les anges par ces paroles : « Gloire à Dieu dans les lieux très-hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! » (Luc 2:14). Son ministère était caractérisé par l'apport de la paix dans les cœurs des personnes vivant dans les ténèbres du péché et de ses conséquences. Avant d'aller à la croix, il a dit à ses disciples : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix ; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. (Jean 14:27). Alors qu'il assurait les fondements de notre paix avec Dieu au Calvaire, il a dit au brigand repentant : « En vérité, je te dis : Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43). Il a donné sa vie par ces paroles paisibles : « Père ! Entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23:46). Les premières paroles du Sauveur ressuscité à ses disciples rassemblés étaient : « Paix vous soit ! » (Luc 24:36). Puis il est monté au ciel, levant ses mains transpercées en signe de bénédiction et de témoignage de sa mort et de sa résurrection, fondement de notre paix avec Dieu et de tout ce qui en découlera (Romains 5:1-5). Au ciel, il est décrit comme le Souverain Sacrificateur selon l'ordre de Melchisédec, qui était « roi de justice » et « roi de paix » (Hébreux 7:1). Notre paix est fondée sur la justice du Christ.

C'est une paix que nous devons expérimenter et dont nous devons témoigner dès maintenant : « la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence », qui garde « nos cœurs et nos pensées dans le Christ Jésus » (Philippiens 4:7) dans un monde privé de paix. Un monde dans lequel nous sommes en communion avec notre Sauveur, le « Prince de paix », notre Père, le « Dieu de paix » et le Saint Esprit qui produit en nous son fruit : « Amour, joie, paix… » (Galates 5:22-23).

« Or le Dieu de paix qui a ramené d'entre les morts le grand pasteur des brebis, dans la puissance du sang de l'alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende accomplis en toute bonne œuvre pour faire sa volonté, faisant en vous ce qui est agréable devant lui, par Jésus Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Hébreux 13:19-21).

Gordon D Kell