La foi et l'hommage

Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé dehors, et l'ayant trouvé, il lui dit : « Crois-tu au Fils de Dieu ? » Il répondit : « Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? » Et Jésus lui dit : « Tu l'as vu, et celui qui te parle, c'est lui ». Et il dit : « Je crois Seigneur ! » Et il lui rendit hommage (Jean 9:35-38).

La guérison de l'aveugle de naissance mentionnée dans Jean 9 et sa défense de Jésus face à une opposition massive ont conduit l'homme à « être chassé dehors ». Il avait vécu toute sa vie dans la solitude à cause de sa cécité. Lorsqu'il a recouvré la vue, sa première expérience a été celle du rejet. Mais « Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé », et l'ayant trouvé et lui demanda : « Crois-tu au Fils de Dieu ? ». L'homme n'avait jamais vu Jésus jusqu'à ce moment là, mais il avait reconnu sa voix et s'est adressé à lui en l'appelant Seigneur, exprimant sa volonté de croire : « Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? » Jésus, qui avait rendu la vue à cet homme, lui a ouvert les yeux de la foi pour qu'il voie le Fils de Dieu, le Bon Berger : « Tu l'as vu, et celui qui te parle, c'est lui ». Il a immédiatement répondu au Bon Berger avec foi et hommage : « Je crois Seigneur ! » Et il lui rendit hommage.

La rencontre de Jésus avec l'homme autrefois aveugle dans Jean chapitre 9, illustre magnifiquement son caractère de Bon Berger dans Jean chapitre 10. Les gens qui avaient la responsabilité spirituelle d'accueillir et d'embrasser l'aveugle de naissance se sont révélés être de faux bergers. Dans les premiers versets du chapitre, Jésus se présente comme le Berger tant attendu qui « entre par la porte » (v.2), dans l'accomplissement des promesses de l'Ancien Testament. Le gardien responsable témoigne du Vrai Berger. Ce témoignage a été rendu par l'Esprit de Dieu dans l'annonce de la naissance du Christ à Bethléem, sa consécration au Temple, sa sortie d'Égypte, son éducation à Nazareth, l'étonnement des docteurs à Jérusalem, sa présentation comme « l'Agneau de Dieu », par Jean-Baptiste au Jourdain et par son Père céleste : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3:17). Il ne fait aucun doute que l'Agneau de Dieu et le Bon Berger étaient présents dans le monde qu'il a créé pour entreprendre l'œuvre de la rédemption. Le Bon Berger retrouvant la brebis perdue, comme l'aveugle, exprime avec constance l'immensité et la merveille de cette œuvre.

Le Sauveur est le Vrai Berger, contrairement à tous les faux bergers, quelle que soit leur apparence. L'aveugle guéri a été sauvé par le Vrai et Bon Berger. Sa vie a été marquée par la foi et l'hommage. Son rejet l'a conduit à toute la liberté de la vie en Christ. Il témoigne de tout ce que le Seigneur nous enseigne sur lui-même en tant que Bon Berger.

Nous devons également être définis par notre foi vivante en Christ et par l'hommage que nous lui rendons. La foi est un don de Dieu : « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu » (Éphésiens 2:8). La foi nous conduit au salut et nous incite à devenir des adorateurs. Que le Seigneur nous donne le désir d'exprimer notre foi : « Je crois Seigneur ! », « d' augmenter notre foi » (Luc 17:5), lorsque nous sommes mis à l'épreuve, de venir au Bon Berger et de crier : « Je crois Seigneur ! Viens en aide à mon incrédulité ! » (Marc 9:24), et de toujours venir avec des cœurs d'adorateurs.

Gordon D Kell