L'Humanité et La Divinité

Judas donc, ayant pris la compagnie de soldats, et des huissiers, de la part des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vient là, avec des lanternes et des flambeaux et des armes. Jésus donc, sachant toutes les choses qui devaient lui arriver, s'avança et leur dit : Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen ». Jésus leur dit : « C'est moi ». Et Judas aussi qui le livrait était là avec eux. Quand donc il leur dit : « C'est moi », ils reculèrent et tombèrent par terre (Jean 18:3-6).

Luc rapporte le début du ministère public du Christ et sa visite à Nazareth, « où il avait été élevé » (Luc 4:16). Jean commence son Évangile par l'éternité et la divinité glorieuse du Fils de Dieu. « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1). À Nazareth, Jésus décrit la puissante manifestation de sa grâce envers les pauvres, les cœurs brisés, les captifs, les aveugles et les opprimés en lisant le livre du prophète Ésaïe et en déclarant : « Aujourd'hui Écriture est accomplie, vous l'entendant » (Luc 4:21). Jean rapporte de manière unique le ministère du Seigneur auprès de ses disciples avant sa crucifixion (Jean 13-17). Ces chapitres commencent par le Sauveur s'agenouillant pour laver les pieds des disciples et se terminent par Lui levant les yeux au ciel pour s'adresser à son Père dans une prière sacerdotale.

Peu après, des troupes armées et des officiers des principaux sacrificateurs et des pharisiens arrivent pour arrêter Jésus. Jésus leur demande qui ils recherchent, et ils répondent : « Jésus le Nazaréen ». Lorsque Jésus répond : « C'est moi », ils « reculent et tombent par terre ». À ce moment, les Évangiles de Luc et de Jean convergent pour présenter la gloire de l'humanité et de la divinité du Christ : « Jésus le Nazaréen », « C'est moi ».

Après avoir assuré la sécurité de ses disciples et guéri l'oreille de Malchus, Jésus est arrêté et lié. Jésus, qui avait enrichi les pauvres, guéri les cœurs brisés, libéré les captifs, rendu la vue aux aveugles et soulagé les opprimés, est emmené. La suite des événements nous révèle la profondeur de la pauvreté du Sauveur, dépouillé de tout sur la croix. Nous découvrons l'opprobre qui lui a brisé le cœur, sa captivité brutale, le bandeau sur ses yeux et l'oppression incessante qu'il a endurée. La présentation de de Jésus par Jean-Baptiste : « Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » s'accomplit.

Maintenant, par la grâce, nous avons appris à « connaître la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8:9-10).

Cette connaissance extraordinaire nous incite à ne pas reculer et tomber par terre dans la peur la distance, mais à nous approcher continuellement de notre Souverain sacrificateur : « Approchons-nous avec un cœur vrai, en pleine assurance de foi » (Hébreux 10:22). Elle stimule notre désir de suivre le Seigneur, de ressembler à Christ et de manifester notre vie en Christ de la manière la plus concrète. La contemplation du Sauveur dans les multiples gloires de sa divinité et de son humanité est transformatrice : « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Corinthiens 3:18).

Gordon D Kell