Endurance : Joseph

« Par la foi, Joseph, en terminant sa vie, fit mention de la sortie des fils d'Israël et donna un ordre touchant ses os » (Hébreux 11:22).

Jacob aimait Joseph plus que tous ses fils, parce qu'il était pour lui le fils de sa vieillesse, et lui fit une tunique bigarrée (Genèse 37:3). La vie de Joseph commence par se savoir aimé. Mais, par conséquent, il a enduré la cruauté de ses frères, l'esclavage chez Potiphar, l'injustice aux mains de la femme de Potiphar, et l'emprisonnement. Son parcours a commencé au cœur de l'affection de son père et s'est terminé dans une lointaine prison Égyptienne.

Ce qui est remarquable chez Joseph, c'est sa façon victorieuse de surmonter les souffrances les plus profondes avec grâce et espoir. Il apporte ordre et prospérité à chaque situation dans laquelle il se trouve, ce qui explique pourquoi il est une illustration si claire de l'endurance divine. Les événements les plus sombres sont illuminés par la foi et le caractère de ce jeune homme.

Tout a commencé mal lorsque les frères de Joseph l'ont jeté dans une citerne puis l'ont vendu comme esclave. Mais dès son arrivée comme esclave dans la maison de Potiphar, Joseph a transformé la situation : « Et l’Éternel fut avec Joseph ; et il était un homme qui faisait tout prospérer ; et il était dans la maison de son seigneur l’Égyptien. Et son seigneur vit que l’Éternel était avec lui, et que tout ce qu'il faisait prospérer en ses mains » (Genèse 39:2-3).

Mais alors la femme de Potiphar a tenté de séduire Joseph, qui lui a résisté par ces paroles : « Comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » (v.9). Ces paroles sont révélatrices. Joseph vivait sa vie sous le regard de Dieu. Combien du peuple de Dieu auraient été sauvés des conséquences du péché si nous avions eu l'endurance de dire : « Comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? ».

La fidélité de Joseph l’a conduit en prison. Et une fois de plus, Joseph prospère dans l'adversité : « Et l'Éternel était avec Joseph ; et il étendit sa bonté sur lui, et lui fit trouver grâce aux yeux du chef de la tour. Et le chef de la tour mit en la main de Joseph tous les prisonniers qui étaient dans la tour, et tout ce qui se faisait là, c'est lui qui le faisait » (v.21-22).

L'endurance de Joseph se développe de la gestion d'une maison à la gestion d'une prison, puis à la gestion d'une nation. Son endurance face à des souffrances injustes repose sur son acceptation du fait que Dieu l'avait placé là où il était. Et quel que soit cet endroit, il supporterait ses circonstances pour servir Dieu. Le Président John F. Kennedy, dans son discours d'investiture de 1961, a demandé à ses concitoyens :

« Ne demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour l'Amérique ». Joseph n'a pas demandé : « Pourquoi suis-je en prison ? » Mais : « Comment puis-je vivre pour Dieu dans cette prison ? »

Depuis la prison, Joseph accède à la plus haute fonction en Égypte. Lorsque ses frères viennent lui acheter du grain, ils se prosternent devant lui. Joseph « se souvint des songes qu'il avait songés à leur sujet » (Genèse 42:9). Ainsi commença une série d'événements qui ont conduit à la bénédiction de sa famille et à la gloire de Dieu pour leur salut : « C'est pour la conservation de la vie que Dieu m'a envoyé devant vous » (Genèse 45:5).

Mais l'Égypte n'a jamais été la patrie de Joseph, et à sa mort, « il donna un ordre touchant ses os ». Pourquoi Hébreux 11 ne mentionne aucune des épreuves que Joseph avait traversées victorieusement ? Parce que ses instructions visaient l'accomplissement des promesses de Dieu à Abraham, Isaac et Jacob. L'endurance fidèle de Joseph préfigurait un jour meilleur, tout comme la nôtre. Notre endurance est un « trésor céleste », valorisée et récompensée par le Sauveur.

Gordon D Kell