Le Don de donner

« Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, prophétisons selon la proportion de la foi ; soit le service, soyons occupés du service ; soit celui qui enseigne, qu'il s'applique à l'enseignement ; soit celui qui exhorte, à l'exhortation ; celui qui distribue, qu'il le fasse en simplicité ; celui qui est à la tête, qu'il conduise soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, qu'il le fasse joyeusement » (Romains 12:6-8).

L’Église primitive était caractérisée par le don de donner. À la fin du chapitre 4 des Actes, Luc écrit : « Car il n’y avait parmi eux aucune personne nécessiteuse ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, et apportaient le prix des choses vendues, et le mettaient aux pieds des apôtres ; et il était distribué à chacun, selon que l'un ou l'autre pouvait en avoir besoin » (Actes 4:34-35). C'était une époque qui rappelait la construction du Tabernacle, lorsque Moïse dut empêcher le peuple de donner, car ils avaient donné plus que nécessaire (Exode 36:6-7). Paul a félicité les Philippiens pour le don qu'ils lui avaient fait et pour leur soutien, alors qu'aucune autre Église ne l'avait fait (Philippiens 4:14-18).

Le Sauveur a enseigné à ses disciples à se méfier du comportement des scribes et il a souligné leur réputation de « dévorer les maisons des veuves ». Immédiatement après, Jésus, étant assis vis-à-vis du trésor du temple, « regardait comment la foule jetait de la monnaie au trésor ; et plusieurs de riches y jetaient beaucoup. Et une pauvre veuve vint et y jeta deux pites qui font un quadrant » (Marc 12:41-42). Le Sauveur regardait « comment la foule jetait de la monnaie au trésor ». C'était une veuve qui possédait le moins, mais qui avait donné le plus. « En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a plus jeté au trésor que tous ceux qui y ont mis ; car tous y ont mis de leur superflu, mais celle-ci y a mis de son indigence, tout ce qu'elle avait, toute sa substance » (v.43-44).

Le don de donner ne se mesure pas en termes matériels, mais à la réponse spirituelle de cœurs dévoués au Sauveur qui s'est livré lui-même. Paul parle de donner « libéralement », c'est-à-dire simplement avec générosité. Le donateur ne recherche ni reconnaissance ni louanges, mais sert avec amour. Paul relate les dons des églises de Macédoine et « la richesse de leur libéralité », née au milieu des épreuves et d'une profonde pauvreté, et exprimée avec joie. Paul ajoute : « Ils se sont donnés premièrement eux-mêmes au Seigneur, et puis à nous, par la volonté de Dieu ».

Il poursuit : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, comment, étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis » (2 Corinthiens 8:1-9).

Les deux pites de la veuve ont été jetées au trésor. Elle a donné tout ce qu'elle avait. La veuve de Sarepta a donné son dernier repas d'abord à Élie, puis elle a découvert que sa farine et son huile n'ont jamais manqué (1 Rois 17:8-15). Je suis sûr que la veuve que le Seigneur a vu dans le temple n'a jamais été oubliée par lui. Nous non plus.

Il ne m'appartient pas de dire aux autres chrétiens quoi et comment ils devraient donner. Pierre le montre clairement lorsqu'il juge la malice d'Ananias et de Sapphira. Ils avaient vendu une propriété et ils ont prétendu en donner tout le prix alors qu'ils en avaient retenu une partie. Pierre dit : « Si elle fût restée non vendue, ne te demeurait-elle pas ? Et vendue, n'était-elle pas en ton pouvoir ? » (Actes 5:4). Dieu a placé des ressources entre nos mains. Il n'exige pas, mais il recherche des offrandes volontaires, stimulées par son amour. Certains ont de grandes ressources, d'autres peu. Remercions Dieu pour ceux qui ont le don de donner simplement et généreusement de ce qu'ils ont et, ainsi, témoignent du cœur de Dieu.

Gordon D Kell