Les Caractéristiques du Sauveur : Interroger

Et il arriva qu'après trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant (Luc 2:46).

Et il leur dit : « Quels sont ces discours que vous tenez entre vous en marchant, et vous êtes tristes ? » et l'un d'eux, dont le nom était Cléopas, répondant, lui dit : « Est-ce que tu séjournes tout seul dans Jérusalem, que tu ne saches pas les choses qui y sont arrivées ces jours-ci ? » et il leur dit : « Lesquelles ? » (Luc 24:17-19).

Tout au long du chemin vers Emmaüs, ses deux disciples n'ont pas reconnu le Seigneur ressuscité. Cela avait un but. Il est arrivé sur le chemin d’Emmaüs pour guérir spirituellement leurs cœurs accablés de douleur. C'est une caractéristique du salut du Christ, tel qu'il le décrit dans la parabole du Bon Samaritain qui, pour sauver l'homme battu, « vint à lui, et le voyant, il fut ému de compassion » (Luc 10:33). Nous apprenons ceci en nous confiant au Christ. Mais ce que nous oublions parfois, c'est que ce ministère se poursuit tout au long de notre vie.

On ne nous dit pas quelles questions Jésus, à douze ans, posait aux docteurs dans le Temple. En revanche, nous savons ce qu'il a demandé aux deux disciples sur le chemin d'Emmaüs. Il connaissait déjà les raisons de leur tristesse et il était le sujet de leur conversation. En interrogeant, le Sauveur permet aux disciples de ramener les pensées confuses de leurs cœurs à la lumière de sa présence et de sa parole. Le Seigneur aurait pu apparaître comme il l'a fait à Marie, en prononçant simplement son nom et en lui ouvrant les yeux pour qu'elle voie Jésus ressuscité. Mais Jésus voulait que les deux disciples comprennent quelque chose de vital pour toutes les générations de chrétiens : comment Jésus se révèle à travers la parole de Dieu. Pour ce faire, il les amène d'abord à révéler leur état d'âme en leur demandant pourquoi ils étaient tristes.

Cléophas ne pouvait pas croire que l'étranger qui les accompagnait ignorait le récent jugement et la crucifixion de Jésus. Mais le Sauveur ressuscité, dans une grâce merveilleuse, demande : « Quelles choses ? » Il voulait qu'ils lui expliquent la confusion de leurs cœurs afin qu'il puisse répondre complètement, à partir de la Parole de Dieu, à toutes les questions qui les tourmentaient.

Le Sauveur ressuscité écoute patiemment Cléophas décrire tout ce qui s'est passé. Parfois, nous ne sommes pas doués pour écouter. Nous pouvons nous précipiter pour répondre à des questions que nous n'avons pas écoutées attentivement. Le Seigneur écoutait non seulement les paroles de Cléophas, mais aussi son cœur. La question du Seigneur avait ouvert le cœur de Cléophas.

Le Sauveur nous pose encore cette simple question : « Quelles choses ? » Plus tôt dans l'Évangile de Luc, Jésus dit à Marthe : « Marthe, Marthe, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses ». Il a agi ainsi pour lui démontrer qu'il connaissait non seulement ces plusieurs angoisses, mais qu'il était la réponse à toutes. Ce qui est étonnant dans le ministère du Sauveur ressuscité, c'est qu'il a continué sans faille à prendre soin de ceux qu'il avait rachetés. C'est un ministère qu'il poursuit encore aujourd'hui, s'asseyant et marchant constamment à nos côtés, avec un cœur d'écoute qui s'approche en nous demandant « quelles choses ? » et en nous amenant à nous décharger de tous nos soucis sur lui et à découvrir à nouveau qu'il « a soin de vous » (1 Pierre 5:7).

Gordon D Kell