Les Caractéristiques du Sauveur : S'asseoir et Marcher

« Et il arriva qu'après trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs » (Luc 2:46).

<« Et il arriva, comme ils s'entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s'étant approché, se mit à marcher avec eux… Et il arriva que, comme il était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; et l'ayant rompu, il le leur distribua. Et leurs yeux furent ouverts, et ils le reconnurent ; mais lui devint invisible et disparut de devant eux »
(Luc 24:15, 30-31).

Dans l’Ancien Testament, Dieu a manifesté sa réalité par de puissantes interventions célestes. L’un des exemples les plus marquants était la manière dont il a racheté son peuple de l’esclavage. Avant que cela n'arrive, Dieu s'est adressé à Moïse dans Exode 3, du haut d'un buisson ardent, et dit : « J'ai vu, j'ai vu l'affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu le cri qu'il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour le délivrer » (v.7-8). Mais si l'on se reporte aux premières pages de la Genèse, la première révélation de Dieu ne s'est pas fait par d'incroyables démonstrations de puissance, mais par le simple fait d'être avec le peuple qu'il avait créé. Dieu, semble-t-il, vivait en communion régulière avec Adam et Ève avant que le péché ne vienne rompre cette communion ; « Ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l'homme et sa femme se cachèrent de devant l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin » (Genèse 3:8).

J'ai toujours pensé que les paroles « Et je suis descendu pour le délivrer » allaient au-delà des événements historiques de la délivrance des enfants d'Israël de l'esclavage, pour évoquer le plus grand acte de rédemption de Dieu : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Il n'a pas accompli cela du ciel, mais en entrant dans le monde qu'il a créé. Tout comme Dieu s'est révélé à nos premiers parents par sa présence, le Sauveur est venu par grâce pour s'asseoir et marcher parmi les hommes de ce monde afin de démontrer son amour et d'accomplir l'œuvre de la rédemption.

La première fois que cela nous est décrit, c'est lorsque, comme enfant, il est assis parmi les docteurs dans le temple, et qu'il explique finalement à Marie et Joseph : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être aux affaires de mon Père ? » (Luc 2:49). Quelles étaient ces affaires ? La rédemption. Dans Luc chapitre 19, Jésus se rend à Jéricho pour trouver Zachée et s'assoit chez lui, proclamant avec joie :

« Aujourd'hui le salut est venu à cette maison, vu que lui aussi est fils d'Abraham ; car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (v.9-10). Finalement, il marchera jusqu'au Calvaire et, mourant pour le monde entier, rachètera un brigand repentant, lui promettant de s'asseoir avec lui au paradis : « En vérité, je te dis: aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23:43).

Ayant vaincu la mort, le Sauveur ressuscité marche derrière deux de ses disciples en chagrin avant de les rejoindre, de s'approcher, de marcher avec eux et finalement de s'asseoir chez eux et de leur révéler qu'il est leur Seigneur ressuscité (Luc 24). Le Seigneur est descendu pour sauver en entrant dans le temps, en marchant et en siégeant dans ce monde pour manifester le cœur de Dieu et accomplir l'œuvre de la rédemption, le plus grand acte de puissance de Dieu manifesté par la grâce humble. Maintenant assis dans la gloire, le Sauveur n'a jamais cessé de marcher aux côtés de son peuple et de l'assurer de sa présence. Il ne « disparaît » jamais aux yeux de la foi, mais nous donne la force de témoigner de sa grâce glorieuse.

Gordon D Kell