Le Berger Brillant

Berger d'Israël ! Prête l'oreille. Toi qui mènes Joseph comme un troupeau ; toi qui es assis entre les chérubins, fais luire ta splendeur ! Devant Éphraïm, et Benjamin, et Manassé, réveille ta puissance, et viens nous sauver ! Ô Dieu, ramène-nous ; et fais luire ta face, et nous serons sauvés ! (Psaume 80:1)

Et j'ai d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut que je les amène, elles aussi ; et elles écouteront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger
(Jean 10:16).

Le Psaume 80 décrit magnifiquement Dieu comme le Berger qui demeure parmi son peuple. Bien avant Dieu avait dit à Moïse : « Et ils feront pour moi un sanctuaire, et j'habiterai au milieu d'eux ! » (Exode 25:8). Pendant des siècles, Dieu avait manifesté son souci de berger envers les individus et envers la nation. Le psalmiste était profondément conscient de cette sollicitude : « Toi qui mènes Joseph comme un troupeau ». Il connaissait aussi la sainteté et la puissance de Dieu : « toi qui es assis entre les chérubins ». C’est avec un profond sentiment de la majesté et de l’amour de Dieu que l’auteur implore le Berger d’Israël d'écouter, de briller, de révéler sa puissance et de venir sauver. Les paroles du psalmiste : « Fais luire ta face » sont répétées aux versets 3, 7 et 19.

L’Ancien Testament regorge de preuves de la majesté et de la puissance de Dieu, mais son visage n’est pas visible. Moïse a prié Dieu : « Fais-moi voir, je te prie, ta gloire ». En réponse, Dieu a dit : « Je ferai passer toute ma bonté devant toi, et je crierai le nom de l'Éternel devant toi ; et je ferai grâce à qui je ferai grâce, et je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde… Tu ne peux pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et ne vivre » (Exode 33:18-20).

C'est en Jésus que nous voyons le Berger brillant. Jean, au début de son Évangile, ne manque jamais d'imprimer dans nos cœurs la merveille de cette révélation : « Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous, et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père pleine de grâce et de vérité ». (Jean 1:14) Le même émerveillement transparaît dans les premières paroles de son épître : « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie et la vie a été manifestée ; et nous avons vu, et nous déclarons, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée » (1 Jean 1-3).

Jean nous montre le Berger resplendissant devant ses disciples. Il a brillé par la puissance de sa résurrection, sans aveugler leurs yeux ni les éloigner. Au contraire, il leur a ouvert les yeux et les a rapprochés pour qu’ils comprennent simultanément son amour de souffrance et sa merveilleuse résurrection. « Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et il leur dit : « La Paix vous soit ! Et ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc quand ils virent le Seigneur » (Jean 20:19-20).

Un jour viendra où la création tout entière tombera devant le Seigneur de toutes choses. Mais maintenant, Il prend plaisir à rassembler le vaste troupeau de Dieu, en petits ou grands groupes, pour contempler Sa gloire et se souvenir de Son amour.

Gordon D Kell