Sa main

Et Pierre, lui répondant, dit : « Seigneur, si c'est toi, commande-moi d'aller à toi sur les eaux ». Et il dit : « Viens ». Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s'écria, disant : « Seigneur, sauve-moi ! » Et aussitôt, Jésus étendant la main, le prit (Matthieu 14:28-31).

Un jour, alors que je nageais au large de Tenerife, je me tenais debout dans les eaux peu profondes, regardant vers le rivage, lorsqu'une énorme vague m'a englouti. Je me souviens que sa force m'a soulevé et m'a fait rouler sur moi-même. Le plus inquiétant était de réaliser que je ne remontais pas à la surface, mais que je restais sous l'eau. Heureusement, j'ai vite senti le sable sous mes pieds et j'ai trébuché sur la plage, couvert d'algues, essoufflé ; un spectacle peu réjouissant ! Mais de telles expériences nous apprennent à respecter la nature, à être vigilant, à ne pas tourner le dos au danger et à nous préparer à l'imprévu.

Dans notre chapitre, Jésus a envoyé les disciples devant lui lorsqu'il a dispersé la foule après les avoir nourris de pains et de poissons, ensuite, il a passé du temps seul en prière. Pendant ce temps, les disciples étaient au milieu du lac dans une nacelle, « battue par les vagues, car le vent était contraire » (v.24). Tout en travaillant dur pour ramener le bateau à terre, dans l'obscurité, ils aperçurent une silhouette marchant vers eux à la surface de l'eau, Jésus. Aussitôt, leur peur de la mer fit place à celle de voir un fantôme. En réponse, Jésus prononça aussitôt des paroles que les chrétiens ont entendues parler à leurs cœurs au fil des siècles : « Ayez bon courage ; c'est moi ; n'ayez point peur ».

Pierre, pêcheur depuis toujours, connaissait la puissance des vagues et du vent. Pourtant, il répondit : « Seigneur, si c'est toi, commande-moi d'aller à toi sur les eaux ». Jésus dit simplement : « Viens ». Sans hésiter, Pierre descendit de la nacelle et marcha vers Jésus sous le regard des disciples. À ces moments-là, Jésus enseignait à tous les disciples des leçons essentielles. Il leur enseignait sa divinité. Jésus était le Créateur et avait pouvoir sur sa création et sur toutes les circonstances. Il leur enseignait sa présence, surtout dans les moments de danger, lorsque leurs ressources étaient mises à rude épreuve. Il leur apprenait à se confier en Lui dans les tempêtes de la vie et à affronter le danger en « regardant vers Jésus ». En même temps, il leur enseignait avec quelle rapidité nous détournons naturellement notre regard pour observer les conditions qui nous entourent et commencer à les surmonter. Il leur enseignait qu'il entendrait toujours leurs cris de faiblesse et se pencherait vers eux pour les relever, non seulement hors du danger, mais pour les amener à une marche plus étroite avec lui.

Le Seigneur n'a pas atténué les vents et les vagues, mais a libéré Pierre de leur emprise afin qu'il puisse marcher avec lui à travers eux. Nous serons constamment mis au défi par les circonstances et découvrirons toujours nos faiblesses. « Regarder à Jésus » est le secret simple du chemin de la foi. Nous pouvons le perdre de vue, mais il ne nous perd jamais de vue et ne se lasse jamais de tendre sa main bienveillante pour nous relever lorsque nous sommes abattus. Pierre savait ce que c'était que d'être relevé en sécurité par la main puissante du Seigneur. Plus tard, lorsque Pierre guérit le boiteux dans Actes 3, « Et l'ayant pris par la main droite, il le leva » (v.7). Notre expérience de la grâce indéfectible du Christ dans nos moments de besoin nous rend semblables à notre Sauveur.

Gordon D Kell