La connaissance du Christ

Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort, si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts (Philippiens 3:10).

Dans Actes 16, à minuit, dans l’obscurité la plus totale, Paul et Silas, battus, ensanglantés, enfermés dans les geôles de la prison intérieure de Philippes, prient et se réjouissent dans le Seigneur. Les prisonniers les entendent. Peu de temps après, ils sont accueillis chez l’homme qui les a traités si cruellement. Il se réjouissait avec sa famille de l’amour du Christ. Bien des années plus tard, la même joie a remplis encore le cœur de Paul, et il souhaitait que ses lecteurs ne la laissent pas s’éteindre. Il ne s’excusait pas de répéter ce qu’il leur avait toujours enseigné et de les garder dans l’amour de Dieu.

Dans les termes les plus sévères, il met en garde contre les faux docteurs impurs et immoraux, en particulier ceux qui tentaient de saper la justification par la foi et exigeaient la circoncision. Il leur rappelait leur position en Christ, comme des véritables adorateurs de Dieu, habités par le Saint Esprit, se réjouissant du salut divin et vivant par la foi. Les faux docteurs se confiaient en leur propre justice. Paul décrit sa propre histoire. Personne n'avait une plus grande ascendance Juive ; de naissance, « circoncis le huitième jour de la race d'Israël » ; de tribu, « de la tribu de Benjamin » ; de réputation, « Hébreu des Hébreux » ; de supériorité, « quant à la loi, pharisien », de conviction, « quant au le zèle, persécutant l'assemblée » ; de pratique, « quant à la justice qui est par la loi, étant sans reproche ». Mais Paul comprit, en présence du Christ ressuscité, que tout cela était vain. Il renonça à sa propre justice « à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur ». Quel témoignage pour ceux qui s'appuient sur leurs accomplissements et quel avertissement pour les chrétiens contre l'orgueil spirituel ! Paul a trouvé la paix en Christ par la foi : « Et que je sois trouvé en lui, n'ayant pas ma justice qui est de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui est de Dieu, moyennant la foi ».

Mais Paul ne s'était pas contenté seulement d'être sauvé. Son désir était de connaître toujours plus le Christ, ressuscité, élevé au ciel, glorifié, comme la puissance de sa vie terrestre, jusqu'à son union avec Lui au ciel, « pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection ». Il ne s'agissait pas d'une connaissance intellectuelle, mais d'une expérience vivante de la présence du Christ dans la vie de l'apôtre. Il avait vu le Christ dans la gloire. C'était une vision qui ne l'a jamais quitté et une lumière qui n'a jamais faiblit. Il a accepté avec joie les souffrances qu'il était appelé à traverser, sachant que le Sauveur était avec lui « en communion de ses souffrances ». Paul avait pris sa croix (Matthieu 16:24) et a suivi le Seigneur, comme Pierre l'a décrit : « Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (1 Pierre 2:21). Comme avec Étienne, Jacques et Pierre, cela le conduirait au martyre. Paul voulait être « conforme à sa mort » et témoigner de plus en plus de la puissance de la résurrection du Christ. Il a démontré simultanément qu'il était mort en Christ et était vivant en Lui. Il le décrit dans Galates 2:20 : « Je suis crucifié avec Christ ; je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ». L'apôtre reconnaissait qu'il était engagé dans ce cheminement spirituel et « courait droit au but, pour le prix de l'appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus ». Il encourageait les saints de Philippes à faire de même par son enseignement, son exemple et ses avertissements. La clé de tout cela était de comprendre que « notre bourgeoisie est dans les cieux ». Jésus nous a décrits comme n'étant pas du monde, tout comme je ne suis pas du monde. Paul envisage le jour où Jésus reviendra avec une puissance transformatrice, et nous serons transformés. En attendant, nous apprenons à mieux connaître notre Sauveur et à manifester les bénédictions de notre bourgeoisie céleste dans ce monde.

Gordon D Kell