Je te voyais

Et l'Éternel dit : « J'ai vu, j'ai vu l'affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu le cri qu'il a jeté à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs. Et je suis descendu pour le délivrer » (Exode 3:7-8).
Nathanaël lui dit : « D'où me connais-tu ? » Jésus répondit et lui dit : « Avant que Philippe t'eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais » (Jean 1:49).

Les paroles de Dieu à Moïse au début du livre de l'Exode décrivent magnifiquement Ses sentiments envers les enfants d'Israël lorsqu'ils enduraient l'esclavage. Ces sentiments sont exprimés par les mots simples « vu », « entendu », « connais » et « descendu ».

Avant que Dieu ne parle directement à Moïse, Il attira Moïse vers un buisson ordinaire dans le désert. Il brûlait mais n'était pas consumé. Dieu avait vu Moïse avant que Moïse ne soit fasciné par le buisson et ne dise : « Je me détournerai et je verrai cette grande vision, pourquoi le buisson ne consume pas ». J’ai souvent considéré le buisson ardent comme une puissante illustration de la merveille de l’humanité du Sauveur manifestée dans une étonnante humilité. Ésaïe écrit à propos de Jésus : « Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine sortant d’une terre aride » (Ésaïe 53:2). Pourtant, dans sa grâce humble de Fils de l’homme, il a constamment révélé sa sainteté et sa gloire de Fils de Dieu.

Le buisson ardent a attiré Moïse dans un lieu où il a appris à connaître le cœur de Dieu et a découvert son plan de salut pour une nation. Cela s’est accompli par des actes répétés de grande puissance. Mais le jour est venu où le Christ « est descendu pour délivrer ». Cette profonde descente du Créateur entrant dans le monde qu’il a créé a été la révélation la plus puissante du cœur de Dieu. Dans la vie de Jésus, nous apprenons de manière unique comment le Sauveur a vu notre oppression, entendu nos cris, connu nos chagrins et est venu là où nous étions pour nous racheter. Nous le découvrons lorsque, comme Moïse, nous sommes attirés vers le Sauveur. Nous continuons à découvrir sa grâce incomparable tout au long de notre vie.

Dieu a exprimé à Moïse comment il a accueilli dans ses pensées l'oppression, les cris et les chagrins d'une nation. Dans les Évangiles, Jésus nous montre comment il a vu, entendu, connu et délivré des âmes perdues individuellement et est allé au Calvaire en tant que Sauveur, non pas d'une nation, mais du monde entier.

Dans le premier chapitre de l'Évangile de Jean, Nathanaël, lorsqu'il entendit Philippe parler de Jésus, il a rejeté l'idée que quelque chose de bon puisse sortir de Nazareth. Il n'avait jamais vu Jésus. Mais lorsque Jésus a rencontré Nathanaël, il l'a accueilli chaleureusement et a souligné sa vie pieuse. Nathanaël, surpris par la connaissance que le Sauveur avait de lui, lui a demandé : « D'où me connais-tu ? » Le Seigneur répond : « Avant que Philippe t'eût appelé, quand tu étais sous le figuier, je te voyais ». Le Seigneur nous a vus avant que nous ne le voyions. Comme Pierre, Il nous voit quand nous sommes proches (Jean 1:42) et éloignés (Luc 22:61). Nous ne sommes jamais hors de Sa vue. Cette compréhension a rempli le cœur de Nathanaël d’une adoration joyeuse. Cela devrait également être notre expérience lorsque nous entrons dans une nouvelle journée.

Gordon D Kell