1 Timothée 5 : Le comportement chrétien

« Ne reprends pas rudement l'homme âgé, mais exhorte-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes comme des sœurs, en toute pureté » (1 Timothée 5:1-2).

Dans les deux derniers chapitres de sa première lettre à Timothée, Paul aborde des aspects très pratiques du comportement chrétien. Cela commence par la façon dont nous nous comportons les uns envers les autres. L'apôtre le fait dans le cadre d'une famille. Les frères et sœurs aînés doivent être respectés comme pères et mères, et les jeunes hommes et femmes comme frères et sœurs. Ces comportements familiaux au sein de l'Église sont pour notre bien-être et comme témoignage au monde.

Dans le Psaume 68, Dieu est décrit comme « le père des orphelins, le juge des veuves » (v.5). La prise en charge des veuves a été établie très tôt dans l'Église et n'a pas été sans poser quelques problèmes administratifs. À une époque où il n’y avait pas d’aide sociale telle que nous la connaissons aujourd’hui, le peuple de Dieu veillait à ce que les besoins des pauvres soient satisfaits. En même temps, la responsabilité familiale était respectée (vv.3-4). J’ai passé mes premières années dans la petite maison de ma grand-mère et de mon grand-père, qui ont hébergé mes parents pendant les premières années de leur mariage jusqu’à ce qu’ils puissent se permettre une maison. Dans la même maison, ma grand-mère s’est occupée de mon arrière-grand-mère jusqu’à sa mort. Plus tard, ma mère est devenue veuve subitement à la quarantaine, ne s’est jamais remariée, est retournée au travail, a hébergé ses nombreux enfants et sa mère pendant les dernières années de sa longue vie jusqu’à sa mort. Elle l’a fait avec un amour et une joie que je n’oublierai jamais.

Paul renforce la dignité et la valeur des personnes âgées et la façon dont nous devons prendre soin des personnes isolées. En même temps, il souligne la responsabilité de prendre soin de nos propres familles. Il y avait le danger que certains profitent du processus de prise en charge de l’Église et laissent les responsabilités familiales à l’Église locale. La partialité était également évidente lorsque ce système a été établi dans Actes chapitre 6. L’apôtre décrit l’importance de pourvoir aux besoins de nos propres familles dans les termes les plus forts : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi et il est pire qu’un incrédule » (v.8). Il aborde également la question des jeunes veuves dont la vie pourrait devenir sans but. Nous avons un exemple remarquable dans l’Ancien Testament de la vie fructueuse qui émerge de la plus profonde tristesse de la vie de Ruth, une jeune veuve. Sa foi remarquable, son sacrifice, son énergie, son espoir et sa bénédiction sont un témoignage vibrant qui a une pertinence intemporelle.

Paul continue en parlant d’honorer les anciens spirituels qui ont bien rempli leur rôle de berger du troupeau de Dieu. Certains se sont consacrés à cette œuvre à plein temps et ont vécu par la foi. Paul, qui a vécu de la même manière et a souvent enduré la pauvreté, explique : « L’ouvrier est digne de son salaire » (v.18). Les serviteurs de Dieu ne devraient jamais chercher à tirer un profit financier de leur service. Cela doit toujours avoir un caractère de sacrifice, généreux et chrétien. Paul a dit aux anciens d’Éphèse : « Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour personnes qui étaient avec moi » (Actes 20:34). De plus, ayant enduré de fausses accusations, il a veillé à ce que les anciens soient protégés : « Ne reçois pas d'accusation contre un ancien, si ce n'est quand il y a deux ou trois témoins ». Mais il n'a pas négligé de traiter les comportements de péché : « Ceux qui pèchent, convaincs-les devant tous, afin que les autres aussi aient de la crainte » (v.20).

L'apôtre termine le chapitre en insistant sur la responsabilité de Timothée de ne pas agir avec préjugés et partialité ou de prendre des décisions hâtives qui pourraient conduire à céder la place à des personnes non spirituelles. Il se préoccupe également de la santé de Timothée avant de lui rappeler que le péché est pratiqué ouvertement et secrètement, et que les bonnes œuvres sont souvent clairement visibles mais aussi invisiblement accomplies. Il nous encourage à vivre une vie sainte et fructueuse aux yeux de Dieu, le juge parfait.

Gordon D Kell