Jacques 4:1-4 : Les Guerres et les batailles

D'où viennent les guerres (les affrontements), et d'où les batailles parmi vous ? (Jacques 4:1).

Le chapitre 4 de Jacques est un passage difficile à lire. Jacques traite très directement des affrontements et des batailles parmi le peuple de Dieu. Les affrontements me rappellent de longues disputes, des batailles ou des conflits entre individus. La Bible mentionne des conflits honteux dans des familles telles que Caïn et Abel, Jacob et Ésaü, Joseph et ses frères, et David et Absalom. Les apôtres ont dû souvent faire face à l'injustice au sein des églises primitives, comme le mauvais comportement généralisé dans l'église de Corinthe et une dispute personnelle à Philippes. Les conflits auxquels Jacques fait référence se sont répandus dans les guerres de religion, impliquant parfois une violence horrible, au sein de la chrétienté.

Après que le péché soit entré dans le monde, ses effets se sont d'abord manifestés dans le meurtre d'un frère, Caïn a tué Abel parce que Dieu l'avait béni. Il aurait pu apprendre de son frère, mais il a ôté sa vie. Après toutes les horreurs des deux guerres mondiales, nous nous réveillons dans un monde plongé dans la violence, qui détruit quotidiennement la vie de nos semblables. Jacques souligne sa source dans le cœur des hommes. Les gens ont souvent du mal à comprendre l’Écriture : « Car comme par la désobéissance d’un seul homme plusieurs ont été constitués pécheurs » (Romains 5:19). Comment une personne peut-elle être responsable de la misère de tant d’autres ! Pourtant, nous voyons à maintes reprises des preuves de la façon dont des dirigeants isolés ont pris des décisions qui ont détruit des millions de vies, tout cela pour satisfaire l’orgueil et la convoitise dans leurs cœurs. Jacques souligne les dangers de ces forces dans nos cœurs et comment nous pouvons les vaincre.

Il identifie d’abord les sources et les actions impies qui en découlent : « N'est-ce pas de cela, de vos voluptés qui combattent dans vos membres ? Vous convoitez, et vous n'avez pas ; vous tuez, et vous avez d'ardents désirs, et vous ne pouvez obtenir ; vous contestez et vous faites la guerre » (vv.1-2). Derrière ces résultats se cache l’absence de prière « mais vous n'avez pas, parce que vous ne demandez pas » et une prière mal dirigée « vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés ». On dit souvent du mariage chrétien que ceux qui prient ensemble demeurent ensemble. Il est également vrai que lorsque nous cessons de lire et d’écouter la Parole de Dieu et que nos prières deviennent stériles et cessent, nous nous éloignons de Dieu et nous nous mettons en danger spirituel réel, ce qui nous portera préjudice, à ceux que nous aimons et au témoignage chrétien.

Jacques souligne également la voie qui mène à ces conditions : « Adultères, ne savez-vous pas que l'amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde, se constitue ennemi de Dieu ». L’amitié avec le monde est ce que Paul décrit dans Romains 12 : « Ne vous conformez pas à ce siècle » (v.2). C’est l’absorption de la pensée et des pratiques du monde. C’est ce qui s'est passé dans les cœurs du peuple de Dieu lorsqu’ils ont demandé à Samuel dans l’Ancien Testament : « Maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations » (1 Samuel 8:5). Ils voulaient remplacer le Dieu qui les avait rachetés pour devenir comme le monde duquel Il les avait rachetés. Il n’est pas étonnant que Jacques ait été spirituellement irrité par un tel comportement. Mais il ne s’arrête pas là. Son exposition de leurs manquements conduit au chemin de la restauration.

Gordon D Kell