1 Timothée 3 : Prendre soin du troupeau de Dieu

« Cette parole est certaine, que si quelqu’un aspire à la surveillance,
il désire une œuvre bonne » (1 Timothée 3:1).

Jésus se présente comme « le bon berger » et son peuple comme « ses brebis » dans l’Évangile de Jean, chapitre 10. Dans le dernier chapitre du même Évangile, le Seigneur appelle Pierre à « paître mes agneaux… être berger de mes brebis… Paître mes brebis » (vv.15-17). Vers la fin de sa vie, Pierre demande aux anciens de « paître le troupeau de Dieu qui est avec vous » (1 Pierre 5:2). Dans Actes 20, alors que Paul se dirige vers Rome et termine ses années de service, il demande aux anciens d’Éphèse, disant : « prenez garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l'Esprit Saint vous a établis surveillants, pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre fils ». Dans ces passages, nous comprenons la valeur du « troupeau de Dieu » pour le Sauveur, « le Bon Berger », et sa disposition pour en prendre soin.

Dans 1 Timothée 3, nous découvrons les caractéristiques des surveillants et des anciens. Évêque signifie « surveillant », quelqu’un qui veille sur quelque chose. Nous en avons un exemple pratique à la naissance de Jésus. Luc parle de « bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit » (Luc 2:8).

Pendant de nombreuses années, j’ai participé à une réunion à Oldham, une grande ville textile près de Manchester. Plusieurs sœurs plus âgées qui avaient travaillé dans les usines textiles étaient également présentes à la réunion. Toutes, souffraient de surdité à cause du bruit constant des machines. Leur travail était « supervisé » par des hommes dont la seule préoccupation était de s’assurer que les objectifs de production étaient atteints. « Devoir de diligence » et « Santé et sécurité » n’apparaissaient pas dans leurs descriptions de poste.

« Évêque » et « ancien » décrivent la même personne. L’évêque explique le travail de surveillance du troupeau de Dieu, prendre soin. « Ancien » explique le caractère spirituel et la maturité de la personne qui accomplit ce travail. Vers la fin du ministère de Pierre et de Paul, il y avait un grand besoin de bergers qui veilleraient sur le peuple de Dieu avec des cœurs d'amour, désintéressés, de sacrifice et serviables. En même temps, il y avait de plus en plus de preuves que des hommes sans cœur, égoïstes et cupides commençaient à prédominer sur le peuple de Dieu. « Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; et il se lèvera d'entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses, pour attirer les disciples après eux » (Actes 20:29-30).

L’histoire de la chrétienté a démontré la clairvoyance spirituelle des apôtres, qui nous ont mis en garde contre les dangers et nous ont laissé une compréhension claire des caractéristiques nécessaires pour « faire paître le troupeau de Dieu ».

Lorsque nous réfléchissons aux qualifications des anciens et plus tard des diacres, nos pensées se concentrent sur les nobles résultats nécessaires pour répondre aux désirs et aux responsabilités spirituelles. Cependant, ces résultats ne se limitent pas à ceux reconnus comme remplissant des rôles de berger ; ils devraient toucher le cœur de tout le peuple de Dieu. D’après mon expérience, ils sont souvent plus clairement visibles chez les membres les plus humbles du troupeau de Dieu.

Gordon D Kell