Jacques 3 : La Sagesse céleste

« Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Or le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix » (Jacques 3:17-18).

Après une longue condamnation des dangers associés à l’utilisation abusive de la langue humaine, Jacques demande : « Qui est sage et intelligent parmi vous ? » (v.13). C’est un appel spirituel à ses lecteurs pour qu’ils reconnaissent la vérité de ce que Jacques a exposé sans broncher et qu’ils recherchent et démontrent la sagesse et l’intelligence divines.

Il est dit de Samuel : « Samuel grandissait ; et l’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles » (1 Samuel 3:19). Sa maturité spirituelle, qui tenait compte du discours et des paroles non gaspillées, s'est développée à partir du jour où il a écouté Eli et a répondu à l'Éternel : « Parle, car ton serviteur écoute » (1 Samuel 3:10). Son ministère était basé sur l'écoute constante des paroles de Dieu. Cela a conduit à la restauration d'une nation (1 Samuel 9).

Luc rapporte la visite du Sauveur au temple à l'âge de douze ans : « Et il arriva qu'après trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Et tous ceux qui l'entendaient s'étonnaient de son intelligence et de ses réponses » (Luc 2:46-47). Dans la grâce, le Christ écoutait avant de montrer sa sagesse éternelle.

Dans le grand juge de l'Ancien Testament et le Sauveur de grâce, nous voyons la « douceur de la sagesse ». La douceur n'est pas une faiblesse ; c'est la tranquillité de la puissance de Dieu qui vainc « l'envie amère, l'égoïsme (ambition égoïste) » et le mensonge. Jacques décrit les aspects de la sagesse naturelle enracinée dans le monde matériel, axée sur la satisfaction de nos sens. Il la fait remonter à Satan en Éden, au rejet de la volonté de Dieu, « Dieu a-t-il vraiment dit ? » et à la profusion de confusion et de mal.

Jacques utilise ensuite l'un des grands « Mais » du Nouveau Testament : « Mais la sagesse qui vient d'en haut ». En une seule phrase, il décrit la beauté et la puissance de la sagesse céleste. Elle est pure. Elle n'a pas de motifs cachés. Elle ne trompe pas, ne nuit pas et ne détruit pas. Elle ne prétend pas être bien tout en cherchant le mal. La sagesse de Dieu se voit dans la naissance, la vie, la souffrance, la mort, la puissante résurrection et la gloire du Christ, qui a vaincu le péché, la mort et Satan : « Christ, la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu » (1 Corinthiens 1:24).

À l’heure actuelle, nous voyons un monde dans la confusion et la douleur. Le Christ est la base de la paix avec Dieu, de notre connaissance du Dieu de paix et de notre expérience présente d’une paix qui dépasse toute intelligence. Le Sauveur nous transforme par sa parole et le ministère du Saint Esprit en personnes paisibles, douces, réceptives et compatissantes. Nous sommes appelés à faire le bien, à être impartiaux et authentiques – à « marcher dans la sagesse » (Colossiens 4:5).

Jacques termine le chapitre : « Or le fruit de la justice, dans la paix, se sème pour ceux qui procurent la paix ». Ces paroles pratiques encouragent ses lecteurs à s’attaquer aux causes de discorde et à agir avec les grâces de la sagesse céleste pour apporter la réconciliation, la paix et la justice.

Gordon D Kell