Le Temps

« Il y a une saison pour tout, et il y a un temps pour toute affaire sous les cieux. Il y a un temps pour naître, et un temps pour mourir » (Ecclésiaste 3:1-2).
« Prenez donc garde à marcher soigneusement (avec prudence), non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; saisissant l'occasion, parce que les jours sont mauvais. C'est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (Éphésiens 5:15-17).

J'étais une fois dans une formation au cours de laquelle la personne qui dirigeait la formation parlait de la production et de l'utilisation de l'électricité. Il était en pleine forme, expliquant que l'électricité devait être utilisée et ne pouvait pas être stockée. L'un des participants l'a interrompu pour demander : « Qu'en est-il des piles de lampe de poche ? ». C'était l'un de ces moments redoutés par les orateurs lorsque des présentations bien préparées s'écrasent par terre, les forçant à des digressions gênantes et perdant leur auditoire dans le processus.

Mais cela m’a fait penser à la façon dont nous ne pouvons pas stocker le temps. La pendule de notre vie commence dans le ventre maternel et se termine quelque temps après. Ecclésiaste décrit cela comme « un temps pour naître et un temps pour mourir ». Le temps ne s’arrête pas mais continue sans cesse pendant que nous vivons dans ses contraintes. Nous parlons de remonter le temps, d’arrêter, de perdre, de changer et de gagner du temps, mais quelle que soit la manière dont nous l’exprimons, le temps continue simplement. Chaque ride témoigne de son voyage incessant.

Il est extraordinaire dans l’amour et la grâce de Dieu que notre Sauveur ait connu « un temps pour naître » : « Car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:11). Et « un temps pour mourir » : « Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : c'est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit » (Jean 19:30). Sa naissance et sa mort ont apporté le salut et une vie nouvelle en Lui. Chaque instant de sa vie sans pareille était consacré à la volonté de son Père et à notre bénédiction éternelle.

Paul était très conscient du temps. Il s'est souvenu de sa vie lorsqu’elle était consumée par la rage et la haine envers le Sauveur et son peuple. Lorsque le Seigneur l’a sauvé, chaque jour était consacré au service et à l’adoration du Sauveur.

Il ne remboursait pas une dette d’amour envers Christ.

Cela aurait été impossible. Il vivait dans la joie de l’amour du Christ et utilisait le temps qui lui était donné avec soin, sans gaspillage, avec sagesse et sans folie au service du Sauveur. Il est un exemple de la façon dont le Seigneur veut que nous profitions et démontrions la vie que nous avons en Lui à travers notre expérience actuelle de Son amour, de Sa grâce, de Sa joie, de Son service et de Sa communion avec des cœurs qui l’adorent. Ces expériences entraînent également la responsabilité de « racheter le temps ». Nous en avons une illustration après que Jésus ait ressuscité Lazare d’entre les morts. Au début de Jean 12, nous voyons Marthe, Lazare et Marie « racheter le temps » dans le service, la communion et l’adoration (vv.1-3).

Ils nous encouragent à honorer Celui qui est « l’Alpha et l’Oméga, le Commencement et la Fin, le Premier et le Dernier » (Apocalypse 22:13), sachant que nos temps sont en sa main (Psaumes 31:15). Nous comprenons également que nous ne sommes pas prisonniers du temps. Le « temps de mourir » n’est pas la fin. C’est l’entrée dans l’éternité. C’est la porte de la gloire et l’accomplissement de tout ce que l’amour du Christ a accompli. En fin de compte, nous sommes libérés du temps et de ses effets. Alors « il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité » (1 Corinthiens 15:53).

La mortalité est « absorbée par la vie » (2 Corinthiens 5:4).

Gordon D Kell