Jacques 1

« Mais mettez la parole en pratique, et ne l'écoutez pas seulement » (Jacques 1:22).

Jacques a tourné les cœurs et les esprits de ses lecteurs vers Dieu, le Père des lumières (v.17). Il les assure du caractère immuable de Dieu et du fait qu'ils étaient ses enfants « engendrés par la parole de vérité » et les objets de sa bénédiction en Christ. Les premiers Chrétiens Juifs étaient « une sorte de prémices ». C'était vrai à la Pentecôte et si souvent, mais pas exclusivement, dans chaque nouveau lieu où l'Évangile se répandait à travers le vaste réseau de synagogues. Ils devaient se caractériser par le fait d'être « prompts à écouter, lents à parler, lents à la colère » lorsqu'ils subissaient l'épreuve de leur foi.

« Être prompt à écouter » est un conseil spirituel important. Après son baptême, Jésus traverse les épreuves du désert, où sa Filiation est remise en question par Satan. Sa promptitude d'écoute se voit dans la façon dont il repousse immédiatement l'attaque de Satan avec la parole de Dieu. Lorsqu'il souffrait aux mains d'hommes poussés par Satan, son puissant silence est décrit par Ésaïe : « Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n'a pas ouvert sa bouche » (Ésaïe 53:7). Sur la croix, il ne prononce que sept courtes déclarations. Le Sauveur était également « lent à la colère ». Pierre, qui était témoin des souffrances du Christ, écrit : « Lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas d'outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pierre 2:23).

Marie de Béthanie nous donne un excellent exemple de ces traits dans Luc 10. Elle « s'étant assise aux pieds de Jésus, écoutait sa parole » (v.39). Elle est aussi un exemple de quelqu'un qui était « lent à parler », ne parlant qu'une seule fois en présence du Seigneur. Elle était caractérisée par la paix, « lent à la colère ». Le Sauveur, Marie et Jacques nous poussent à réfléchir à notre empressement à écouter et à appliquer la parole de Dieu à nos cœurs et à nos esprits. Et ils nous mettent en garde contre les discours hâtifs et irréfléchis, l'impatience, l'humeur et la colère.

Jacques instruit ses lecteurs à « mettre de côté » l'immoralité et à recevoir et obéir humblement à la parole de Dieu implantée comme une semence dans leurs cœurs. La parole de Dieu leur a permis de faire l'expérience du salut présent de Dieu dans leurs épreuves. Ils ne devaient pas simplement écouter la parole de Dieu, mais l'accomplir. Jacques les met en garde contre le fait de n'être que des auditeurs et non des pratiquants de la parole de Dieu. La Parole de Dieu lit dans nos cœurs et transforme nos vies en bénissant notre obéissance : « Mais celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais un faiseur d’œuvre, celui-là sera bienheureux dans son faire » (v.25).

Jésus a exposé le vide et la froideur des pharisiens religieux pendant son ministère. Il l’a exposé à travers sa vie sainte. Mais sa sainteté s’est manifestée lorsqu’il « est passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance » en communion avec son Père (Actes 10:38).

Jacques nous encourage de manière directe à ne pas nous laisser séduire par le monde, mais à y vivre par la foi et à témoigner de notre Sauveur, notre exemple parfait.

Gordon D Kell