Béthel, Penuel, Égypte (1)

« Et voici, je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre, car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t'ai dit » (Genèse 28:15).

Beaucoup d'aspects de la vie de Jacob révèlent son caractère, mais surtout le cœur de Dieu. On le voit dans trois endroits essentiels à la vie du patriarche : Béthel, Penuel et Égypte. Ces lieux étaient des voyages en eux-mêmes, des arrêts où Dieu présente sa grâce, sa bénédiction et ses desseins.

Jacob arrive à Béthel comme un homme solitaire dont la vie est un désastre. Il fuyait son frère qui voulait le tuer et se dirigeait vers un avenir inconnu. Jacob n'était pas comme Abraham, qui, en toute confiance, obéit à l'appel de Dieu et « s'en alla, ne sachant où il allait » (Hébreux 11:8). Le voyage de Jacob est le résultat de son comportement trompeur et égoïste. Mais lorsqu'il était, je le soupçonne, au plus bas, Dieu lui apparaît dans un songe. L'apparition n'avait pas pour but de souligner l'obscurité des défauts et des erreurs de Jacob, mais de faire luire sur Jacob la lumière de la grâce, de l'amour et de la protection de Dieu.

« Et voici, je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans cette terre, car je ne t'abandonnerai pas jusqu'à ce que j'aie fait ce que je t'ai dit »

Vingt ans plus tard, Dieu dit à Jacob de rentrer chez lui : « Lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta parenté » (Genèse 31:13). Ces vingt années furent caractérisées par l’amertume et la bénédiction, au cours desquelles Dieu commença à accomplir Ses promesses. Jacob est arrivé les mains vides chez Laban, son oncle. Là, il a découvert ce que c’était que d’être trompé au lieu d’être le trompeur. Mais Jacob a quitté la maison de Laban en étant un riche berger, un mari et un père. Comme il s’approche d’Édom lors de son voyage de retour, il fait des plans minutieux pour se préparer à rencontrer son frère Ésaü. Puis Jacob découvre qu’Ésaü vient rapidement le voir avec une armée d’hommes, et il craint le pire. Il a eu peur et a demandé à Dieu : « Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d’Ésaü, Car je le crains, de peur qu'il ne vienne et ne me frappe, la mère avec les fils ». Et Jacob rappelle à Dieu ses promesses : « Et toi, tu as dit : Certes, je te ferai du bien, et je ferai devenir ta semence comme le sable de la mer, qui ne se peut nombrer à cause de son abondance» (Genèse 32:11-12). Dieu n'a jamais besoin que nous lui rappelions ses promesses. Il exige simplement que nous ayons confiance en elles.

Jacob envoya toute sa famille, sa maisonnée, ses biens et ses troupeaux au-delà du gué de Jabbok et « il resta seul » (Genèse 32:24) juste comme il l'avait été à Béthel vingt ans auparavant. Dieu n'apparaît pas à Jacob du ciel comme il l'avait fait à Béthel. Il descend dans la solitude et la peur de Jacob pour l'embrasser dans une lutte. Cette lutte a conduit Jacob à s'accrocher à Dieu, apparaissant sous la forme d'un « homme » et implorant d'être béni : « Je ne te laisserai point aller sans que tu m'aies béni ! » (v.26).

Penuel c'est le lieu où Dieu change le nom de Jacob en Israël. Une transformation d'un trompeur d'hommes en un prince avec Dieu. Un prince qui, pour le reste de sa vie, serait boiteux (v.31). Chaque pas de Jacob lui rappellerait Penuel quand il a vu le visage de Dieu dans un Homme. Un rappel de l'apparition glorieuse du Sauveur, des centaines d'années plus tard, quand nous voyons Dieu dans le visage de l'Homme Christ Jésus (Jean 14:9, 1 Timothée 2:5).

Les résultats de Béthel et Penuel sont visibles en Égypte, où Jacob apparaît, non seulement comme celui qui est béni par Dieu, mais aussi comme celui qui bénit les autres.

Gordon D Kell